Carla : La vengeance, c’est maintenant !

France Dimanche
Carla : La vengeance, c’est maintenant !

Aujourd’hui, Carla, l’ex-première dame n’a qu’une envie : revenir à l’Élysée pour régler ses� comptes�.

« Quand je lis les journaux ou les sites internet, j’ai l’impression que j’ai un double, une sœur jumelle qui agit à ma place. On m’invente des tas d’histoires. On veut me salir en permanence. En politique, il faut des codes et moi je ne les ai pas », a confié l’ex-première dame.

Certes, en arrivant à l’Élysée, Carla ne découvrait pas les revers de la célébrité : ses carrières de mannequin et de chanteuse lui avaient déjà donné un avant-goût de ce qui l’attendait. Mais c’était du miel comparé aux pilules amères qu’elle a dû avaler ensuite !

À commencer par les attaques sur son physique. Nicolas Bedos l’a comparée à un « masque funéraire dont l’harmonie brouillonne ne tient plus qu’à un fil ». Sans oublier sa personnalité : le magazine Point de vue a évoqué « une première dame autocentrée, obsédée par l’image qu’elle renvoie ».

Le 6 mai 2012, la belle Italienne était à la fois l’amoureuse désolée par la défaite de son époux, vaincu, et la femme éperdue de liberté ravie de reprendre une vie « normale » dans laquelle elle pourrait renouer pleinement avec ses différentes activités artistiques.

Un bonheur conforté par la décision de son mari d’abandonner la politique. Hélas, très vite, elle comprend que Nicolas a changé d’avis et semble n’avoir qu’une idée en tête : repartir à la conquête du pouvoir...

Citoyenne

L’été dernier, alors que le couple est en vacances à Bali, Nicolas annonce à Carla qu’il va briguer la présidence de l’UMP laissée vacante par François Copé après le scandale Bygmalion. Au grand dam de la jeune femme qui ne lui aurait pas adressé la parole jusqu’à leur retour à Paris...

Pourtant, en avril, invitée de l’émission américaine The Ellen DeGeneres Show, Carla fait cette stupéfiante déclaration : si, en tant que femme, elle ne souhaite pas revenir à l’Élysée, elle aspire, en tant que citoyenne, à ce que son mari soit réélu... Mieux, ainsi qu’elle l’a confié à un proche, c’est, à ses yeux, le meilleur président que notre pays puisse avoir !

« Les socialistes ont menti aux Français avec leurs belles promesses de campagne. On a beaucoup critiqué mon mari, mais il a été bon sur l’économie, bon sur l’international. La France serait bien mieux gouvernée s’il revenait au pouvoir. »

Un changement de cap radical pour celle qui avait confié, en larmes, ne plus en pouvoir « de cette vie-là » à Valérie Trierweiler lors de la passation des pouvoirs le 15 mai 2012... Certes, il est des conversions soudaines. Est-ce le cas de Carla qui, touchée par la grâce du nouveau parti Les Républicains, se sentirait soudain une âme de pasionaria ?

Sans aller jusque-là, on peut penser qu’elle a une confiance, pour ne pas dire une foi, inébranlable en celui dont elle partage désormais la vie. De fait, elle qui s’est longtemps présentée comme une compagne de route de la gauche, épouse désormais les opinions de son cher et tendre.

Cependant, tout porte à croire que derrière l’engagement politique se cache une autre raison. Revenir à l’Élysée lui permettrait en effet de régler quelques comptes et de savourer sa vengeance qui, on le sait, est un plat qui se mange froid. Mais de qui voudrait-elle se venger ?

Eh bien, de celui qu’elle a déjà brocardé dans la chanson Le pingouin, dont elle n’a pas apprécié du tout l’attitude lors de la passation des pouvoirs ! Car, en ce jour historique, François Hollande, contrairement à la tradition, n’avait pas raccompagné l’ancien couple présidentiel jusqu’à sa voiture, tournant même ostensiblement les talons...

Intimité

Mais elle a d’autres griefs contre l’actuel chef de l’État. Carla n’a pas oublié qu’en septembre 2013, la justice, qui poursuivait son enquête sur l’affaire Bettencourt, a mis sur écoute les deux portables de Nicolas Sarkozy. Durant de longs mois, toutes ses conversations ont donc été enregistrées, dont, bien entendu, les affectueux coups de fil que son épouse et lui échangeaient ! Un viol de leur intimité que Carla n’a pas supporté.

« Ça veut dire que les juges savent tout de ma vie privée, des propos que l’on tient sur Giulia et les enfants, a-t-elle confié à une de ses amies. Et qui me dit qu’ils ne vont pas s’en servir un jour ? Ce sont des méthodes dignes d’une république bananière ! »

L’idée que cette surveillance puisse exposer ses petits lui est difficile à accepter. Ce qui explique pourquoi elle doit tenir à ce que son homme revienne à l’Élysée. Elle espère sans doute aussi qu’une victoire en 2017 lui donne l’occasion de réactiver sa fondation, en sommeil depuis de longs mois.

Mais Carla n’a pas perdu le sens de l’humour. Lorsque son mari l’appelle, comme elle l’a raconté à un proche, la chanteuse interpelle d’éventuelles oreilles indiscrètes : « Allez-y messieurs, notez bien tout ce que je viens de  dire et surtout faites un rapport à vos chefs ! »

Lili Chablis

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