Elvis Presley : Dans l’intimité du King à Graceland

France Dimanche
Elvis Presley : Dans l’intimité du King à Graceland

Jean-Marie Pouzenc, le plus grand fan d'Elvis Presley, nous fait découvrir 
la demeure mythique du roi du rock.

Selon certains, le King Elvis Presley est toujours vivant quarante ans après sa mort, le 16 août 1977. Et à écouter Jean-Marie Pouzenc parler de Graceland, le fief de la plus grande star de l’histoire du rock, à Memphis, dans le Tennessee, on serait tenté de les croire.

Celui qui a découvert son idole, Elvis Presley, en 1956, dirige aujourd’hui le deuxième plus important fan-club au monde dédié à l’artiste* et a bien voulu nous ouvrir les portes du palais où l’interprète d’In the Ghetto a rendu son dernier souffle.

Si la plupart des rois ont un château, Elvis avait une maison, située sur le boulevard qui porte désormais son nom, achetée avec l’argent récolté grâce à ses premiers disques d’or. Un refuge devenu un musée, dont les pièces du premier étage ne sont pas ouvertes au public, notamment la salle de bains, où il a succombé à 42 ans à une crise cardiaque.

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Malgré cette restriction, ce lieu magique est aujourd’hui le Lourdes des rockers, où se pressent jusqu’à 700.000 pèlerins par an. Les dépendances ont même dû être agrandies pour répondre à la demande croissante des visiteurs.

Cette grande demeure, Elvis l’avait acquise pour loger ses parents, Gladys et Vernon, qui reposent dans le Jardin de la méditation, tout près de la grand-mère de l’artiste, Minnie Mae. En mémoire de Jessie Garon Presley, son frère jumeau mort-né, Elvis avait fait ajouter une plaque près de la tombe de leur mère.

Il était encore marié à Priscilla quand il a dessiné ce lieu de repos éternel. Sa façade avec ses colonnes de temple grec et ses deux statues de lion en impose.Pourtant, selon Jean-Marie : « Elvis était le type le plus simple du monde. Il ne suivait pas les modes et ne collectionnait aucun tableau de maître. Généreux avec ceux qu’il aimait, il n’a jamais renié ses origines. Chez lui, il s’entourait en permanence de 10 à 15 personnes. Il adorait inviter ses copains d’enfance ou de l’armée, ses musiciens et choristes ou ses nombreux cousins, mais n’organisait pas de fêtes mondaines et n’allait pas aux avant-premières des films. »

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Le décor de la Jungle Room, où il a enregistré ses deux derniers albums, lui rappelait Hawaï, une île qu’il adorait. Ses musiciens se restauraient entre deux sessions d’enregistrement, dans la cuisine juste à côté. Lui accédait directement à sa chambre par l’escalier au fond de cette salle.

Émouvant

Dans un autre bâtiment, le King s’adonnait à un sport très physique, sur son court personnel : « Juste avant sa mort, Elvis avait joué au racquetball, un jeu qui ressemble au squash, ajoute Jean-Marie. Cette grande pièce vient d’être remise en état, telle qu’elle était de son vivant. Il y avait un piano, et c’est là qu’il a chanté deux ou trois chansons avant d’aller se coucher pour la dernière fois. Déplacés depuis dans le couloir des trophées, ses disques d’or étaient accrochés ici. »

Cette maison mythique sera, comme chaque été, le cadre d’un événement émouvant, un peu plus encore que d’habitude, pour commémorer les 40 ans de la disparition du King. Tous les fans du rocker ont d’ailleurs déjà hâte d’être au 15 août pour assister, à 20 heures, au rite de la Candlelight. Le boulevard sera alors bloqué sur 2 km par la police, et une cérémonie sera organisée dans les jardins.

Une longue et lente procession mènera jusqu’aux tombes, où des milliers de participants venus du monde entier déposeront des monceaux de fleurs. « La musique d'Elvis Presley sera diffusée en permanence, et les représentants de Graceland feront un discours, assure Jean-Marie. Cette année, Lisa-Marie sera certainement présente. »

* Site internet : elvismyhappiness.com

Anita Buttez

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