Frédéric François : “Quelle douleur épouvantable !” 

France Dimanche
Frédéric François : “Quelle douleur épouvantable !” 

Alors qu’il regagnait son domicile belge après deux concerts en France, le chanteur Frédéric François, victime d’une mauvaise chute, 
a été transporté d’urgence 
à l’hôpital…

Quarante-huit ans de carrière, 40 millions d’albums vendus... à 67 ans, Frédéric François, le chanteur de ces dames, n’en finit pas de déplacer les foules. Néanmoins, alors qu’ils étaient des milliers à venir l’applaudir sur les routes de France et de Belgique lors d’une grande tournée, l’interprète de Je t’aime à l’italienne a été victime d’un souci de santé.

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Un pépin suffisamment grave pour le contraindre à annuler ses derniers concerts avant la trêve estivale. Il nous raconte ce qui s’est passé...

France Dimanche (F.D.) : Mais alors Frédéric, que vous est-il arrivé ?

Frédéric François (F.F.) : Oh là là, ne m’en parlez pas... Quelle histoire ! C’est arrivé mi-juin, à l’issue d’un week-end un peu marathon, je dois bien l’avouer. Disons que j’ai chanté à Saint-Dizier, en Haute-Marne, le samedi 17, et enchaîné le lendemain, à Remiremont, dans les Vosges. Et pour tout vous dire, après plusieurs mois de tournée, entre les trajets, les répétitions, les shows... j’étais particulièrement fatigué. Le dimanche soir après la représentation, nous avons décidé de reprendre tout de suite la route pour rejoindre notre maison de Wanze, près de Liège, en Belgique. Après avoir roulé pendant quatre ou cinq heures, nous sommes enfin arrivés chez nous, au beau milieu de la nuit. Et il se trouve que les lumières, qui habituellement s’allument automatiquement au moindre chat qui rôde, n’ont, pour une raison que j’ignore, pas fonctionné. Du coup, il faisait nuit noire et comme j’étais épuisé, un peu dans les vapes même, je n’ai pas fait attention à cette petite marche qui sépare le parking de la maison, que je connais pourtant par cœur... Et badaboum !

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F.D. : C’est-à-dire ?

F.F. : Eh bien, je ne sais pas trop comment j’ai fait mon compte, mais j’ai trébuché et mon genou a vrillé. J’ai ressenti une douleur effroyable, au point que je me suis écroulé. Qu’est-ce que j’ai eu mal ! Bref, comme il était très tard, nous n’avons pas appelé le médecin. J’ai juste pris des médicaments pour stopper l’inflammation et me soulager, enveloppé de glace mon genou qui avait doublé de volume et me suis couché en espérant que tout serait rentré dans l’ordre le lendemain matin. Mais pensez-vous, c’est la douleur qui m’a réveillé aux aurores. Ça me lançait, quelque chose d’épouvantable. Mon épouse m’a du coup soutenu jusqu’à la voiture – en faisant cette fois bien attention à cette foutue marche ! [rires] – et nous avons filé aux urgences de l’hôpital. Là, on m’a fait toute une batterie d’examens, radios, échographies, pour me diagnostiquer une grosse entorse des ligaments du genou. Une lésion traumatique qui, a priori, ne nécessitera pas d’intervention chirurgicale, fort heureusement, mais de l’avis des docteurs, fait extrêmement mal. Et je vous le confirme ! On m’a donc fait un bon bandage, et sinon, il n’y a pas 
grand-chose à faire à part se reposer. Du coup, je me fais servir et cajoler par ma femme qui m’a même acheté une jolie petite canne et qui passe son temps à me dire : « Non, surtout ne bouge pas, je m’en occupe ». J’adore. Non vraiment, je n’ai pas à me plaindre, la vie est belle !

F.D. : Pas trop déçu d’avoir dû reporter deux de vos concerts à la rentrée ?

F.F. : Oh si, c’est ce qui me rend le plus triste. Je sais que les gens réservent très longtemps à l’avance, souvent même en font cadeau à leur famille, à un proche, prévoient leur déplacement, leur hôtel quand ils n’habitent pas tout près du lieu de concert, etc. Bref, c’est tout ça qui me contrarie beaucoup. Mais bon, pas de panique, je tiens à leur dire qu’on se retrouve très vite, puisque les shows de Sisteron et Loriol, initialement prévus les 23 et 24 juin, sont reportés en octobre.

F.D. : En attendant, vous allez profiter des vacances pour vous reposer...

F.F. : Exactement ! Nous n’avons pas encore décidé ce que nous allons faire, mais pourquoi pas un petit tour en Espagne et dans le sud de la France. Quoi qu’il en soit, je vais faire très attention à ma jambe, essayer de ne pas poser le pied par terre pendant trois semaines ou un mois, et après ça devrait aller. Je l’espère ! Et le 30 septembre, je reprends ma tournée pour plusieurs mois encore, jusqu’en 2018. Il y a quelques jours, on a sablé le champagne – pas pour baptiser mon genou ! [rires] – mais pour fêter le million de vues du titre à tous ceux qu’on aime. Score qui ne cesse d’ailleurs d’augmenter, car on est à plus de 5 000 visiteurs par jour, hallucinant ! Mais les gens aiment cette chanson, qui est un très beau message d’amour. Il faut toujours dire aux gens qu’on aime qu’on les aime. Moi, je ne cesse de le répéter à ma femme, et je ne termine jamais un message à ma fille sans lui écrire : « Ton papounet qui t’aime », suivi de trois petits cœurs.

F.D. : Mis à part cette belle entorse, comment vous sentez-vous ?

F.F. : Comme un jeune homme de 20 ans ! J’étais le 3 juin sur une radio où une auditrice, qui m’appelait pour me souhaiter mon anniversaire, me disait : « Je finirai bien par percer le secret de votre éternelle jeunesse ! Mais que faites-vous pour rester si jeune ? »

F.D. : Eh bien, que lui répondez-vous ?

F.F. : Que c’est peut-être grâce aux spaghettis, al dente bien sûr ! Non, plus sérieusement, je crois que lorsqu’on est bien dans sa peau, qu’on aime la vie, les gens, on dégage cette sérénité, ce bien-être qui doit être source de jouvence !

Caroline Berger

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