Geneviève de Fontenay : "Ils ne m'auront pas !"

France Dimanche
Geneviève de Fontenay : "Ils ne m'auront pas !"

Depuis qu'elle a claqué la porte des Miss France pour créer un concours, Geneviève de Fontenay n'a pas chômé.

Après avoir réussi à organiser, l'an dernier, l'élection de sa première Miss Nationale, et ce, malgré la clause de non concurrence qui la liait à son ancien employeur Endemol, la justice a tranché : l'élection de la première Miss « Prestige » National 2012 aura bien lieu le dimanche 4 décembre, et sera retransmise sur BFM TV, en direct (non intégral) de Divonne-les-Bains, dans l'Ain... mais sans elle !

France Dimanche (F.D.) : Comment vivez-vous la situation ?

Geneviève de Fontenay (G.d.F.) : Je ne comprends absolument pas la décision des juges arbitraux, tombée le 7 novembre dernier. Vous imaginez ? On me refuse d'animer cette élection, et même d'y être présente ! Depuis le 9 juillet 2010 (jour de l'arrêt qui a été rendu par la première chambre de la Cour d'appel de Paris, qui disait que la clause de non-concurrence était illicite, ndlr), aucune décision de justice ne m'avait empêchée, ni d'organiser l'élection de Miss Nationale 2011, ni d'animer toutes les élections régionales cette année. Quoi qu'il en soit, je me devais de continuer, vis-à-vis de tous ceux qui m'ont suivie. Et même si je ne serai pas présente physiquement lors du sacre, je suis heureuse que la cérémonie ait quand même lieu. J'ai donc changé le nom du concours, enlevé mon nom et mon chapeau sur les écharpes, mais j'ai tenu quand même à laisser la croix de Lorraine, symbole de résistance.

F.D. : Comment vivez-vous cette séparation ?

G.d.F. : C'est certes un peu difficile, mais je relativise. Et puis, tant que j'ai le soutien de mes nombreux fans, je ne peux que garder le moral.

F.D. : Comment allez-vous pallier votre absence ?

G.d.F. : J'ai passé le témoin à Christiane Lillio, Miss France 1968, qui m'est d'une aide précieuse depuis toujours. C'est notamment elle qui a mobilisé de nombreux partenaires pour que cette élection soit la plus belle possible. C'est une femme exceptionnelle, très dynamique.

F.D. : Que comptez-vous faire durant la cérémonie ?

G.d.F. : Je serai certainement chez moi, devant ma télévision, en robe de chambre et en charentaises. Mais dès le lendemain, rassurez-vous, vous reverrez mon « museau » au côté de ma nouvelle Miss !

F.D. : Comptez-vous regarder, la veille, l'élection Miss France ?

G.d.F. : Non, puisque je serai au même moment en direct sur... France Télévisions ! J'ai en effet été invitée à participer au Téléthon ! Moi qui ai toujours fait des dons pour cette cause, j'en suis ravie !

F.D. : Comprenez-vous qu'on s'acharne ainsi sur vous ?

G.d.F. : Bien sûr que non ! Je pense qu'il y a de la place pour tout le monde. Jamais je ne pourrai rivaliser avec Endemol ! Nous, on se débrouille avec le peu qu'on a. Des partenaires nous offrent le vin, le champagne, et même près de cent cinquante poulets pour notre dîner de gala ! C'est bien ridicule comparé au budget d'Endemol. Alors, pourquoi ne me laissent-ils pas tranquille ?

F.D. : Comment voyez-vous l'avenir ?

G.d.F : Je termine d'abord l'année tranquillement. Ensuite, j'attaquerai 2012 comme j'ai l'habitude de le faire. Car je ne compte pas me laisser abattre. Je contournerai d'une manière ou d'une autre les obstacles qu'Endemol peut mettre sur mon chemin. S'ils pensent m'avoir à l'usure, c'est loupé : je suis loin de baisser les bras ! Il n'est pas né celui qui m'empêchera de faire ce que je fais depuis plus d'un demi-siècle !

Interview : Philippe Callewaert

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