Geneviève Delpech : Ses révélations sur 
la mort de son mari !

France Dimanche
Geneviève Delpech : Ses révélations sur 
la mort de son mari !

Un an après la disparition 
du chanteur, Geneviève Delpech
  accuse  les médecins 
de l’avoir condamné !

Depuis la disparition de Michel Delpech, au terme de plusieurs mois de souffrance, il y a plus d’un an déjà, Geneviève Delpech a tenté de surmonter l’épreuve du deuil. Avec courage, elle a affronté et affronte encore chaque jour cette absence qui la marque cruellement.

Son homme, son mari, son amour a été emporté par un cancer de la gorge et de la langue le 2 janvier 2016, la laissant seule avec son chagrin.

Depuis trente ans, elle était à son côté, et lorsqu’il avait appris qu’il était atteint par ce mal, elle s’était autant battue que lui. Elle avait partagé son angoisse quand, en février 2013, il avait dû interrompre son tour de chant, à la suite de douleurs inexpliquées à la gorge.

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Geneviève, qui a une perception très fine des êtres et des événements, puisqu’elle s’est découvert des dons de médium, avait d’ailleurs senti des semaines auparavant que son époux avait un problème à la gorge. Mais Michel n’avait pas voulu consulter de médecin. Ce n’est que lorsque son état s’est véritablement dégradé, que sa diction est devenue difficile qu’il 
a accepté de voir un ORL.

Colère

Après le verdict sans appel, une opération avait permis de retirer la tumeur. Geneviève avait alors partagé avec Michel la joie retrouvée, l’espoir de vivre de nombreuses années encore avec cet homme qu’elle aimait tant. Hélas, comme nous le savons, le destin en a décidé autrement.

Alors qu’en avril 2014, le chanteur déclarait à Télé star : « Le cancer est derrière moi », et ajoutait être en « rémission complète », début 2015, il apprenait sa rechute. En juin 2015, son ami Michel Drucker révélait son état de santé au Parisien, avec ces mots, qui auraient sans doute mérité que l’on s’y attarde un peu plus.

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« Je vais le voir tous les trois jours, les médecins lui ont dit qu’il ne serait plus là en septembre. » Oui, vous avez bien lu. Alors qu’au mois de juin 2015, Michel Delpech était à nouveau hospitalisé, alité, affaibli par la nouvelle de sa rechute, des médecins, qui sont supposés connaître la vérité sur l’état de leur patient, ont dit à cet homme : « Vous n’avez plus que trois mois à vivre » ! Est-il possible de survivre à une telle condamnation ?

Et peu à peu, Geneviève a senti percer, du fond de son chagrin, une immense colère. C’est ce que l’on a pu comprendre en l’écoutant le 6 mars dernier, alors qu’elle était invitée de l’émission C’est au programme, sur France 5, pour la parution de son nouveau livre, Te retrouver (éditions First).

Elle a d’abord expliqué la façon dont les médecins s’étaient adressés à son mari, après la nouvelle de sa rechute : « C’était d’une violence ! Et encore, c’était Michel, il était connu, ils sont un peu plus attentifs, quand même... Mais ils lui ont non seulement dit “Je vais vous faire très mal", mais aussi : “Vous ne chanterez plus jamais." C’était d’une violence inouïe ! »

Et on peut la comprendre ! Qu’un docteur affirme à un chanteur que sa carrière est terminée, qu’il ne pourra plus jamais vivre sa passion est une promesse de mort psychique ! Comment est-il possible qu’aujourd’hui, alors que l’on sait désormais à quel point le moral est important pour affronter une maladie, des médecins, en France, assènent à leur patient une telle vérité ? Vérité relative qui plus est, puisque chaque cas est unique, et que l’on connaît presque tous quelqu’un qui a échappé à un pronostic médical !

Et malheureusement, comme Geneviève l’écrit dans son livre, les choses ne se sont pas arrêtées là. « Il n’a pris conscience de la fatalité de sa maladie que trois mois avant la fin, aux alentours du mois ­d’octobre 2015. » Jusqu’à cette période, bien que conscient de la gravité de son cancer, il ne réalisait pas qu’il allait en mourir.

« Je revois son regard quand les médecins sont venus à Neuilly et lui ont dit qu’ils allaient l’envoyer en soins palliatifs. Michel leur a répondu : “Mais... les soins palliatifs, ça veut dire que je vais mourir, alors ? – Oui, lui ont-ils répondu, vous allez mourir de cette maladie. Mais on ne sait pas quand. Ça peut prendre six mois, un an, comme ça peut prendre un mois. On ne sait pas quand." J’ai vu Michel devenir blême, et j’ai lu la peur dans ses yeux. »

Depuis, c’est la colère que l’on peut lire dans les yeux de Geneviève Delpech. Une colère bien légitime, qui pourra peut-être aider ceux qui soignent les autres à prendre conscience d’une chose capitale : l’importance de l’aspect humain dans la lutte pour recouvrer la santé. Hélas, Michel Delpech semble avoir douloureusement fait les frais de cette évidence trop souvent ignorée.

Laurence Paris

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