Jérémy (Koh-Lanta) : “Je ne suis pas avec Candice”

France Dimanche
Jérémy (Koh-Lanta) : “Je ne suis pas avec Candice”

INTERVIEW KOH-LANTA. Si Jérémy est heureux de retrouver sa complice, il veut tordre le cou à la rumeur.

Éliminé au trente-troisième jour de Koh-Lanta : l’île au Trésor, qui se déroulait au Cambodge en 2016, le blogueur grenoblois peut au moins compter sur une alliée de poids cette année aux Fidji : Candice, sa complice lors de sa première aventure. Certains murmurent même qu’il en serait amoureux. Ce beau brun ténébreux de 28 ans a payé le fait d’avoir éventé la mystification du faux collier d’immunité par un bannissement sur l’île de l’Exil. Depuis, grâce à son calme et sa détermination, il a réussi à réintégrer l’aventure, à la surprise de tous. Mais parviendra-t-il à s’y maintenir ?

France Dimanche : Quand on revient de l’île de l’Exil, a-t-on encore des chances de gagner ?

Jérémy : Disons que cela devient très compliqué. Lorsque vous avez déjà été éliminé une fois, une seconde éviction vous pend au nez ! Je suis un peu le pestiféré qui revient dans le jeu, et j’en suis tout à fait conscient. Mes chances d’aller jusqu’au bout sont minces.

FD : Quel souvenir gardez-vous de votre exil ?

J : Je n’y suis resté que deux jours, que j’ai eu la chance de passer avec Clémentine. Tout va alors très vite : on discute, on cherche de la nourriture... tout en n’étant que deux. C’est un peu comme si on était en vacances entre potes.

FD : Que vous êtes-vous dit en réintégrant le jeu ?

J : J’ai pensé : « C’est trop cool ! » C’est une seconde chance, même si je sais au fond de moi que les affinités entre les candidats sont déjà établies et que les clans sont formés.

FD : Vous retrouvez alors votre alliée et meilleure amie Candice. Tout le monde pense que vous allez l’épouser et qu’elle est enceinte de vous dans la vraie vie...

J : Mais non ! Ça, c’est une blague de Pascal, qui a voulu faire le buzz. Il a d’ailleurs bien réussi son coup ! Certains journaux et blogs ont repris cette fausse information sans même la vérifier. Ma relation avec Candice est toujours la même depuis notre première rencontre à Koh-Lanta au Cambodge. Nous sommes les meilleurs amis au monde, mais nous ne sommes pas ensemble. C’est dit ! On a les mêmes centres d’intérêt, on aime beaucoup voyager. Nous nous entendons donc très bien. Koh-Lanta nous a rapprochés, ce qui est normal car nous y avons partagé de bons moments. Quoi qu’il en soit, sur l’ensemble des candidats, Candice est celle que je vois le plus.

FD : Vous avez dit : « Koh-Lanta, c’est une vraie cour de récré... » Qu’est-ce que ça signifie ?

J : Ça me rappelle l’école où il y avait des meneurs – des beaux gosses ou des chefs de bande – et des suiveurs. Je suis donc un peu déçu par cette édition qui, à mon avis, comporte beaucoup trop de « moutons ». Ça gâche l’aventure ! J’ai la prétention d’être indépendant et peu influençable. C’est peut-être parce que je suis un fils unique. J’ai l’habitude de mener ma vie à ma guise.

FD : N’a-t-on pas tendance à éliminer les filles plutôt que les garçons ?

J : Oui, mais surtout celles qui sont un peu en retrait, les plus discrètes...

FD : Quel est votre meilleur atout ?

J : Je suis bon sur les épreuves physiques. C’est un avantage au début de l’aventure car j’aide mon équipe. Mais après, en individuel, je peux faire un peu peur, ce qui risque aussi de me desservir. Je suis aussi un stratège. Je vois très bien comment nouer des relations avec Untel ou Unetelle. En plus, cette année, je suis bien plus mesuré dans mes propos. J’évite aussi de trop m’emporter. C’est la seule façon d’aller loin.

FD : Vos deux participations à Koh-Lanta vous ont-elles rendu plus fort dans la vie ?

J : J’ai gagné en sérénité. Je ne me fais plus de soucis inutilement. Ayant davantage confiance en moi, je me moque des on-dit. L’on me reproche parfois de ne pas avoir de travail fixe, mais je n’en ai que faire. Je me sens libre et ma vie me convient.

FD : De quoi avez-vous rêvé sur l’île ?

J : D’aller manger dans un fast-food. Le burger c’est ma religion ! On en a eu des discussions, avec Javier, à ce sujet... Quelle rigolade !

FD : Qu’est-ce qui a été le plus difficile à supporter ?

J : L’absence de nourriture et le froid. Par ailleurs, dormir sur le sable fait mal au dos. Au bout de quelques jours, on se tient de moins en moins droit. Il faut un peu de temps pour se remettre de ces soucis physiques. à mon retour en France, je mange comme un ogre pendant un mois et je reprends du poids avant de me stabiliser. Ensuite, j’attends en général entre trois et quatre mois après l’aventure pour me remettre au sport. Car, au début, on n’a plus envie de se dépasser physiquement. Alors je remercie mon corps en lui offrant un repos bien mérité !

FD : La première chose que vous avez faite en rentrant en France ?

J : Je n’avais qu’une envie : manger à ma faim. Et comme je suis un peu geek sur les bords, retrouver mes mangas, mes films, mes séries, ma musique... Et puis cela fait tellement de bien de discuter avec les gens, de renouer avec la civilisation, reprendre contact avec les amis...

FD : Que pensez-vous de votre image à l’écran ?

J : Je me trouve en accord avec moi-même. Bien sûr, on m’a traité de
« balance », mais je n’avais pas envie de faire de mal à Nathalie. Sinon j’aime bien mon physique : j’ai un côté brut, très bronzé. Si je pouvais être comme ça dans la vie de tous les jours...

FD : Retournerez-vous aux Fidji comme vous êtes revenu au Cambodge après votre première édition ?

J : Les îles Fidji sont plus lointaines et le voyage est plus cher. Mais ce serait un réel plaisir que de les revoir. Comme je suis blogueur, je vais chercher un partenaire pour pouvoir repartir sur place !

FD : Trois mots pour définir votre état d’esprit lors de cette aventure ?

J : Je suis déterminé, revanchard et serein.

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