Macha Méril et Michel Legrand : Un mariage très orthodoxe !

France Dimanche
Macha Méril et Michel Legrand : Un mariage très orthodoxe !

Ils s’étaient aimés en 1964 sur une plage de Rio, puis le tourbillon de la vie les avait séparés. Cinquante ans plus tard, Macha Méril et Michel Legrand se disent oui lors d’une belle cérémonie.

Le compositeur et chef d’orchestre Michel Legrand et la comédienne Macha Méril avaient hésité entre un mariage dans l’intimité et une grande fête à laquelle ils inviteraient non seulement leurs familles, mais aussi tous leurs amis. C’est un grand mariage à trois temps, comme une valse, que le couple a finalement choisi, avec une union civile à Monaco le mardi, une cérémonie religieuse à Paris et un banquet de 500 invités aux Vaux-de-Cernay, dans la vallée de Chevreuse, le vendredi.

Au deuxième temps de la valse, cinq décennies après leur idylle brésilienne, Michel Legrand est arrivé le premier dans la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky, rue Daru à Paris, dans le VIIIe arrondissement, à 18 h le 18 septembre dernier. Macha Méril s’est fait attendre dix minutes. Selon la tradition, la cérémonie a débuté par les fiançailles, au centre de la nef de la cathédrale, et c’est devant une haie d’honneur formée par une pléiade d’artistes qu’ils ont échangé leurs anneaux.

Michel Leeb et Claude Lelouch ont cessé de se raconter des histoires drôles dès que le plafonnier s’est allumé et que les chants ont retenti. Mylène Demongeot a dû s’asseoir avant la fin de la célébration. Mais elle s’est relevée et a applaudi à tout rompre quand le pope a déclaré trois quarts d’heure plus tard, dans le chœur de la cathédrale, que Michel et Maria-Magdalena (le nom de baptême de Macha Méril) ont été unis pour le meilleur et pour le pire.

Et il n’a pas fallu moins des six garçons d’honneur, choisis parmi les membres de la famille et des amis comédiens, pour tenir chacune des deux couronnes au-dessus de la tête des mariés. Fanny Ardant a souri, comme tous les invités, quand le pope a souhaité au couple une longue descendance. À 74 ans pour l’heureuse élue, et 82 ans pour son époux, cela tiendrait du miracle !

Ève Ruggieri a apprécié la beauté des chants liturgiques ainsi que la voix de baryton de l’officiant. Chacun a été ému par cette union qui suppose que « le mari aime sa femme » et que « la femme respecte son mari »... Michel et Macha ont ensuite apposé leurs signatures dans le registre des mariages.

Piano

La cérémonie achevée, un vin d’honneur a été servi dans le jardin de la cathédrale. Cette union qui avait débuté sous un véritable déluge a inspiré au pope une réflexion à propos des mariages « pluvieux » (ou plus vieux ?), qui n’ont rien à voir avec Les parapluies de Cherbourg si chers à Michel Legrand...

Il a achevé son discours en souhaitant que cette union soit heureuse et éternelle, avant que les invités ne boivent à la santé un petit verre de vodka, très couleur locale, mais qu’ils n’ont pas pu briser ensuite sur le sol selon la coutume russe, car au fond de chacun d’entre eux étaient gravés leurs noms et la date du mariage...

Le lendemain, pour le troisième temps de la valse, c’est à l’abbaye des Vaux-de-Cernay, dans la vallée de Chevreuse, que les mariés ont fêté leur bonheur. Une soirée mise en scène par Macha, avec Michel au piano accompagné de ses fidèles musiciens qui ont participé eux aussi à la fête. La mariée avait réglé les interventions de Maurane, Liane Foly et Pierre Richard pour le sketch final.

Les 500 invités ont été ravis de découvrir deux archives projetées sur les murs de l’abbaye : une séance d’enregistrement dans un studio de New York réunissant Michel Legrand et Ray Charles, et un extrait de film dans lequel Macha tenait le premier rôle. Vers minuit, les chaises ont été repliées, et la pièce montée, un piano en chocolat et ses mille choux de chez Dalloyau, a fait son apparition. Un feu d’artifice, que les amoureux ont admiré tendrement blottis dans les bras l’un de l’autre, a conclu cette soirée en beauté.

À 2 h du matin, Michel et Macha valsaient encore, et ont été les derniers à quitter la piste de danse, comme s’ils voulaient que ce moment magique dure pour l’éternité...

Dominique Préhu

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