Le 5 août 1962, il y a cinquante-cinq ans, le corps sans vie de Marilyn Monroe était découvert chez elle. Cette mort précoce, à l’âge de 36 ans, a fait couler beaucoup d’encre, les uns assurant qu’il s’agissait d’un suicide, les autres d’un assassinat politique...
Eh bien, aujourd’hui, cette mystérieuse disparition semble enfin en passe d’être élucidée ! En effet, Norma Jeane Baker n’aurait ni attenté à ses jours ni été victime d’un complot. En réalité, elle souffrait d’une maladie encore peu connue, bien qu’elle touche aujourd’hui une femme sur dix : l’endométriose.
Tout commence en avril 1952, quand la sublime blonde est hospitalisée au Cedars of Lebanon Hospital de Los Angeles, pour une appendicite. Quand elle entre au bloc opératoire, Marilyn a sur le ventre une note manuscrite destinée à son chirurgien, Marcus Rabwin. Ce mot de la célèbre patiente est une véritable supplique : « Coupez le moins possible [...]. Le fait que je sois une femme est important et signifie beaucoup pour moi. Pour l’amour de Dieu, cher Docteur, pas d’ablation d’ovaire et, s’il vous plaît [...], évitez-moi de grandes cicatrices. »
Avant d’opérer la jeune femme, le Dr Rabwin demande l’aide d’un confrère gynécologue, le Dr Léon Krohn. Mais, en ouvrant l’abdomen de la star, les deux hommes découvrent qu’elle souffre d’un état avancé d’endométriose. Leon Krohn, qui deviendra son gynécologue attitré, l’opérera sept fois en dix ans, pour tenter de soulager son supplice.
Selon l’article de Cheek Magazine, les problèmes gynécologiques de la comédienne, notamment les violentes douleurs qu’elle éprouvait durant ses règles, avaient été évoqués par deux de ses biographes, Anthony Summers en 1985 et Donald Spoto en 1993.
Le premier raconte ainsi qu’au début de sa carrière, la souffrance obligeait souvent Marilyn à stopper brutalement la voiture qu’elle conduisait, pour partir s’accroupir au bord de la route, courbée par la douleur. D’où la présence de nombreuses boîtes d’antalgiques prescrits pour ses malaises menstruels sur la coiffeuse de sa loge, ses fausses couches, son infertilité, mais aussi ses sautes d’humeurs et ses retards sur les plateaux de tournage.
C’est le fondement de la thèse que soutient le médecin généraliste français Martin Winckler, dans son ouvrage publié en 2008, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les règles sans jamais avoir osé le demander. Selon lui, il ne fait aucun doute que l’endométriose est à l’origine de la disparition précoce de Marilyn.
Accro aux médicaments qui lui permettaient de soulager son calvaire, l’héroïne de La rivière sans retour, Marilyn Monroe aurait en effet succombé à une overdose...
Anita Buttez
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