Mylène Farmer : Victime d’un grave accident !

France Dimanche
Mylène Farmer : Victime d’un grave accident !

Le tournage de “Ghostland” a été marqué par un drame.

Une jeune femme frappe de toutes ses forces contre la vitre d’une porte-fenêtre, avec une telle puissance que le verre cède. Et, d’un seul coup, l’auteur de ce coup de poing d’une rare violence passe à travers la porte.

Elle est couverte de sang, son corps, déchiqueté par des éclats de verre aussi tranchants que des lames de rasoir, n’est plus qu’une plaie béante d’où s’échappe un flot d’hémoglobine.

De bons samaritains tentent bien de lui porter secours avec les moyens du bord, s’affairant autour de la victime, mais aucun ne parvient à arrêter l’hémorragie, à endiguer le tsunami qui colore sa chair d’un rouge macabre.

Lorsque des infirmiers réussissent enfin à mettre un terme à ce bain de sang, tous découvrent l’ampleur des dégâts, contemplant cette femme dont la vie est certes sauve mais qui portera à jamais les stigmates de ce terrible accident.

Défigurée, couverte de blessures sur tout le haut du corps, elle est évacuée d’urgence vers un hôpital pour y recevoir des soins appropriés. Ceux qui restent sur le lieu du drame ne comprennent pas ce qui a bien pu se passer.

Le grand retour au cinéma de Mylène Farmer tourne au cauchemar.

Craintes prémonitoires

La chanteuse se faisait pourtant une joie de se retrouver à nouveau sous les feux des projecteurs dans un film... d’horreur, intitulé Ghostland.

Mais voilà, une fois de plus, la réalité a, hélas, dépassé la fiction.

Certes, l’artiste, tête d’affiche de ce long-métrage encore bien plus gore que prévu, n’est pas directement concernée par ce désastre, mais comme toute l’équipe de tournage, elle reste sous le choc et pense sans doute au destin tragique de Taylor Dickson, la ravissante comédienne, tout juste âgée de 19 ans, dont la vie vient de basculer sous ses yeux.

Mylène Farmer doit se sentir d’autant plus choquée que juste avant de jouer cette scène chargée en émotion, celle qui interprétait l’une de ses filles dans cette œuvre de Pascal Laurier n’avait pas caché son inquiétude.

Avant de se lancer, elle avait en effet demandé au réalisateur, ainsi qu’au producteur, de lui assurer qu’elle ne courait aucun danger. Rassurée par leurs arguments, l’actrice, dont la carrière débutait tout juste, avait fini par accepter de tourner cette séquence clé.

La suite, vous la connaissez : ses craintes prémonitoires ne se sont révélées que trop justes. Elle aurait dû suivre son instinct. Mais il n’est pas facile pour une comédienne en devenir de dire non à un metteur en scène.

Soumise à une pression considérable, craignant peut-être de se mettre à dos une bonne partie de la profession, Taylor Dickson a donc dit oui. Et cet acquiescement n’aurait d’ailleurs pas dû la mettre en danger. Car d’ordinaire, dans ce genre de situation, la vitre de la porte-fenêtre n’est pas en verre mais dans une matière bien moins solide, comme le sucre, pour ne prendre aucun risque.

Le réalisateur a choisi de s’affranchir de cette règle et a de plus demandé entre les prises à son actrice de cogner de plus en plus fort, jusqu’à l’issue fatale provoquée par ce crescendo de violence.

Balafres

Ce grave accident a eu lieu en décembre 2016. Depuis, la jeune femme a subi de nombreuses opérations de chirurgie esthétique, pour éliminer les nombreuses et horribles balafres zébrant son visage.

Certaines ont ainsi pu être estompées par les as du bistouri, mais elle garde malgré tout une large cicatrice qui doit lui donner envie de fuir les miroirs, tant son reflet lui rappelle sans doute celle qu’elle ne sera jamais plus.

A ce préjudice moral s’ajoute un sérieux préjudice professionnel, car la beauté de Taylor était l’un de ses atouts majeurs pour convaincre des réalisateurs de l’embaucher.

Aujourd’hui, plus question pour elle de jouer les jeunes premières. Aussi a-t-elle aujourd’hui décidé de se pourvoir en justice et de porter plainte contre ceux dont l’inconscience a bouleversé son existence. Elle estime, a priori non sans raison, que la production a sous-estimé une « situation dangereuse » et que «sa blessure était raisonnablement prévisible ».

Et sans surprise, l’actrice n’a pas eu le cœur d’assister à la première de Ghostland, qui a eu lieu ce 14 mars à Paris. Quant à Mylène Farmer, sans préjuger du succès public de son film, elle doit peut-être se demander si une malédiction ne ruine pas ses espoirs de réussir au cinéma.

Sa première tentative, en 1994, dans Giorgio, de Laurent Boutonnat, qui fut son compagnon et mentor, a été un vide retentissant.

Et son deuxième film, avant même sa sortie, fait déjà l’objet d’un scandale.

De quoi lui donner envie de se remettre à la chanson...

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Claude LEBLANC

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