Raphaële (Koh Lanta) : “Je dois sûrement avoir un grain de folie !”

France Dimanche
Raphaële (Koh Lanta) : “Je dois sûrement avoir un grain de folie !”

INTERVIEW KOH LANTA. En 2009, c’est pour sa mère disparue trop tôt 
que Raphaële voulait gagner. Sa principale motivation 
dans ce nouveau défi ? Rendre fière sa petite fille de 6 ans !

La jolie brune de 39 ans est toujours commerciale dans une société d’informatique.

Depuis sa première participation en 2009 (Koh-Lanta : Palau), Miss Languedoc 2000 est en outre devenue conseillère municipale (en charge de la jeunesse) à la mairie d’Alès (Gard).

Maman d’une petite fille de 6 ans, celle qui a été éliminée au troisième conseil par les Jaunes, avant de briller individuellement lors des duels sur l’île de l’Exil, semble bien loin d’avoir dit son dernier mot...

France Dimanche : Dans quel état d’esprit avez-vous démarré cette deuxième aventure ?

Raphaële : Je suis partie assez sereine de France. J’ai la chance d’avoir un patron qui me soutenait déjà en 2009 et qui continue aujourd’hui à le faire. Il a tout organisé pour palier au mieux mon absence. Quant au maire d’Alès, il n’a heureusement vu aucun inconvénient à ce qu’un membre de son équipe s’affiche dans une telle émission de télévision.

FD : Vous qui aviez une peur bleue des insectes lors de votre premier Koh-Lanta, comment avez-vous géré ce stress, cette fois ?

R : Je craignais surtout les araignées, et on avait d’ailleurs été gâtés parce qu’il y en avait beaucoup. À force, j’ai fini par réussir à surmonter cette peur. Ce que j’appréhendais le plus cette année, c’était de me séparer aussi longtemps de ma fille. Dans mon entourage, on m’a beaucoup dit : « Mais qu’est-ce qui se passe dans ta tête pour avoir envie de repartir dans une aventure aussi dure ? » C’est vrai que je dois sûrement avoir un petit grain de folie. J’ai toujours aimé me lancer des défis. En 2009, déjà, je voulais un peu sortir de cette image de Miss que j’avais. À l’époque, les gens avaient tendance à penser que j’étais au bout de ma vie si je me cassais un ongle. Ça me rendait dingue qu’on croie ça de moi, parce que, contrairement aux apparences, je suis plutôt garçon manqué, une vraie battante, une fonceuse. Neuf ans après, je voulais savoir si j’étais encore capable de me surpasser à mon âge, car je ne suis plus du tout la même qu’à cette époque. Et je souhaitais surtout prouver à tout le monde que mon parcours honorable à Palau ne devait rien au hasard.

FD : Comment avez-vous vécu l’éloignement d’avec votre fille ?

R : J’ai mis du temps à me décider. Je ne savais pas si j’allais gérer ce sentiment de culpabilité qu’une maman peut avoir en se séparant ainsi de son enfant. Et curieusement, c’est elle qui m’a convaincue d’y aller. Elle m’a dit : « Vas-y maman ! Tu vas tout gagner ! » Malheureusement, le début des Jaunes a été catastrophique. Nous avons tout perdu. Et je me suis fait éliminer sans avoir eu l’occasion de lui montrer ce que je valais. Je suis par exemple bien meilleure dans les épreuves d’équilibre que dans celles de force. Avant d’atterrir sur l’île de l’Exil et d’apprendre que l’aventure n’était pas encore tout à fait terminée, j’étais dévastée pour ma fille. Je ne me voyais pas lui dire à mon retour que j’avais tout perdu. Et finalement, grâce à mes victoires individuelles, elle a heureusement de quoi être fière de sa maman. C’est d’ailleurs elle qui m’a aidée à gagner. Par exemple, dans le duel contre Julie, il fallait tenir le plus longtemps possible une barre en fer au moyen de deux crochets. J’ai réussi à surmonter la douleur de la tension musculaire en me disant que je tenais ma fille au-dessus d’un précipice. Il m’était ainsi impossible de lâcher. C’est donc grâce à elle que j’ai eu ce mental de guerrière. Sur l’île, j’ai beaucoup pensé à elle, à ma maman disparue il y a vingt-trois ans des suites d’un cancer généralisé, ainsi qu’à mon amoureux avec lequel je vais bientôt me marier.

FD : Félicitations ! La date est-elle déjà fixée ?

R : Oui, ce sera au mois de septembre. Quand j’étais toute seule à l’autre bout du monde, j’ai d’ailleurs beaucoup pensé à mon plan de table, à la décoration, au menu. Et je peux vous assurer qu’il n’y aura pas de noix de coco à la carte ! J’en ai trop mangé [rires] !

FD : Au retour de votre premier Koh-Lanta, vous avez eu envie de fonder une famille. Cette deuxième aventure est-elle synonyme d’un nouveau bébé à venir ?

R : Je me suis séparée il y a quatre ans du père de ma fille. Je vis aujourd’hui le parfait amour avec Swan, un homme merveilleux. Il me soutient dans tout ce que j’entreprends. Il n’est effectivement pas exclu d’avoir un enfant après le mariage.

FD : Vous aviez avoué à l’époque n’avoir pas trop fait de sport avant de vous lancer. Qu’en est-il aujourd’hui ?

R : C’est vrai que j’étais allée un peu les mains dans les poches à mon premier Koh-Lanta. Mais cette fois-ci, j’ai été plus sérieuse. Six mois avant mon départ, j’ai souscrit un abonnement à une salle de sport et me suis remise à courir beaucoup, en dépit d’un emploi du temps bien plus chargé qu’avant. Il faut souligner que j’ai eu la chance d’être poussée par mon chéri. Il a tout fait pour que je sois prête à me confronter aux meilleurs. Et ça marché parce que j’ai très vite gagné en force et en endurance, même si je suis bien consciente d’être toujours physiquement en dessous d’une Clémentine ou d’une Candice...

A lire aussi

Philippe CALLEWAERT

En vidéo