David Martin : "Le 19 janvier, je reviens sur France 2 !"

Il avait claqué la porte de France Télévisions en mars 2010. De son pays d'adoption, le Cambodge, il nous explique les raisons de son retour. On l'avait quitté au guidon du triporteur de Télématin, il y a plus de deux ans. Aujourd'hui, le fils de Jacques Martin partage sa vie entre la France et le Cambodge où il possède un restaurant et s'apprête à animer une émission pour une chaine locale. Et, en exclusivité pour France Dimanche, il annonce son grand retour sur France 2, le 19 janvier prochain !

France Dimanche (F.D.) : Comment vous êtes-vous retrouvé à l'autre bout du monde ?

David Martin (D.M.) : Il y a deux ans, j'en avais ras le bol de la télé et j'étais encore sous le coup de la mort de mon père. Je suis parti faire un tour d'Asie du Sud-Est à moto avec mon meilleur ami, Francis. Arrivés à Siem Reap, au Cambodge, on a découvert un endroit magique. On y a rencontré le propriétaire du restaurant Le Malraux. Il nous a raconté qu'il en avait assez de travailler tout seul. Quinze jours plus tard, on était associés ! Nous étions partis pour nous changer les idées, on s'est retrouvé à la tête d'un gros projet. Ce qui tombait à pic pour moi.

F.D. : Pourquoi ?

D.M. : Ca ne se passait pas très bien avec Patrick de Carolis et Patrice Duhamel, l'ancienne direction de France 2. Je me suis mis en colère car ils se sont très mal conduits. Mais on ne m'a pas mis à la porte, c'est moi qui suis parti.

F.D. : Quelle est votre vie aujourd'hui ?

D.M. : Je partage mon temps entre le Cambodge et la France. Au cours de l'année écoulée, j'ai fait 357 heures d'avion ! J'ai changé toute la carte et la cuisine du Malraux. Je sers des plats français et asiatiques. Quand les touristes viennent et découvrent blanquette, gratin dauphinois et bœuf bourguignon, ils me baisent les pieds ! Néanmoins, il faut savoir que le berceau gastronomique du monde est asiatique, pas européen. J'ai aussi ouvert un deuxième resto à Siem Reap, la Buvette du Café. Et bientôt un hôtel à Kampong Cham, qui est la troisième ville du pays.

F.D. : Vivre à l'étranger, c'était un rêve ?

D.M. : Dans ma vie, j'ai autant travaillé en France qu'à l'étranger, surtout en Amérique latine et dans les îles Grenadines. J'ai aussi fait un tour du monde à la voile. Ici, c'est un pays magique où tout change très vite. Les Cambodgiens sont des gens particulièrement gentils. Cet automne, ils ont beaucoup souffert des inondations. On avait de l'eau jusqu'à la taille, un commerçant a même trouvé un crocodile dans sa boutique ! Je n'avais jamais vu ça. La terrasse du resto a été touchée, mais heureusement pas la salle. Néanmoins, nous avons été obligé de fermer quelque temps, on avait trop de mal à s'approvisionner.

F.D. : Comment faites-vous pour voir votre famille ?

D.M. : Je les vois en France et en Asie. Mes enfants sont grands et viennent au Cambodge pour les vacances. Jérémy a 19 ans, Charlotte, 18 ans, et Jules, 12 ans. Pour ma petite Rose (3 ans), c'est plus compliqué. Elle vit en France avec ma compagne, sa maman, Mélanie. Et quand elle me rend visite, elle ne reste pas plus d'un mois.

F.D. : Quels sont vos projets ?

D.M. : Je m'occupe actuellement de la promotion de mon livre-jeu, Dîner à la carte, sorti fin novembre. J'ai vendu mon dernier restaurant français, il y a 10 ans pour me consacrer pleinement à la télé et au théâtre. Retrouver la scène est pour l'instant un peu compliqué, car je ne peux pas m'absenter trop longtemps du Cambodge. Je prépare aussi une émission télé qui sera à l'antenne là-bas, mi-janvier, sur une chaîne locale. J'ai aménagé un tuk-tuk (tricycle motorisé local, ndlr) et je vais sillonner la région pour y faire les marchés et la cuisine. Comme le triporteur de Télématin sauf que, là, je ne pédale plus !

F.D. : Et la télé française ?

D.M. : Je ne l'ai encore dit à personne : figurez-vous que, le 19 janvier, je suis de retour sur France 2 ! Je viens de signer pour une chronique hebdomadaire de dix minutes dans C'est au programme, l'émission matinale de Sophie Davant. Je vais explorer les terroirs de l'Hexagone en commençant par l'Alsace et l'Aquitaine. Je rentre en France le 10 janvier pour commencer les tournages. Mais je vais continuer à me partager entre ici et l'Asie. C'est pour moi un moyen élégant de revenir en faisant table rase du passé.

F.D. : Que ferez-vous pour la fin d'année ?

D.M. : Entre le 17 et le 22, ma famille me rejoindra pour fêter Noël. Tout le monde sera là, sauf Jérémy qui bosse en France.

Interview : Benoît Franquebalme