Karinne Bens Corsia : “Je mets mon don au service des enquêteurs”

France Dimanche
Karinne Bens Corsia : “Je mets mon don au service des enquêteurs”

Cette voyante niçoise accompagne les personnes faisant appel à elle 
pour retrouver le chemin du bonheur. Son rêve, aujourd’hui, travailler avec la police à la recherche de personnes disparues.

«Je jouais dans l’escalier de l’immeuble où nous habitions, lorsque juste en dessous des marches, une grande ouverture, puis un bateau couché sur le flanc me sont apparus. C’était ma première connexion avec un monde invisible, qui m’attirait vers lui. Ma première vision... et j’avais 4 ans !

À l’âge de 7 ans, j’ai commencé à réaliser que je n’étais pas comme les autres enfants, mais j’ai vraiment pris conscience de ma différence seulement quelques années plus tard. Des flashes, des images très rapides me traversaient et j’entendais de plus en plus distinctement les messages envoyés de là-haut.

Mon père, brigadier dans la police judiciaire, nous racontait, à mes frères et moi, ses journées. Je me surprenais à visualiser les scènes décrites, comme si j’y étais. J’ai commencé à croire en mes visions, et j’ai travaillé mes facultés au fil du temps, soutenue par mon guide bienveillant surnaturel. Il m’accompagne à chaque seconde de ma vie. Il me transmet les bonnes images grâce auxquelles je peux aider les gens qui font appel à moi.

Vision

Alors, lorsqu’une nuit j’ai reçu la vision fulgurante d’un enfant décédé qui m’appelait au secours, j’ai senti qu’il était de mon devoir de retrouver son corps, afin de l’aider à trouver la paix. J’ai effectué des recherches par mes propres moyens. Je me suis rendue sur le lieu de mes visions. J’ai contacté les autorités compétentes à maintes reprises, pour leur faire part de ma découverte, mais on m’a claqué la porte au nez. J’ai même envoyé un courrier au président de l’époque, Nicolas Sarkozy.

J’ai remué ciel et terre, sans arriver à être vraiment prise au sérieux. En France, les médiums ne sont pas reconnus par les services de police, contrairement aux États-Unis. Et pourtant, j’ai déjà contribué à la résolution de huit affaires de disparition. Je n’ai rien à prouver à personne. Je ne suis pas là pour convaincre, je sais ce que je suis. J’ai voulu écrire mon histoire dans un livre pour expliquer au monde la médiumnité. Je réponds à toutes les questions.

Mon rêve est de mettre mes dons au service de la justice. Je pourrais aider les enquêteurs dans leurs recherches. Sur la disparition de certains enfants, par exemple, je les avertirais qu’ils ne cherchent pas dans la bonne direction ! J’ai vu des indices et des lieux. Je suis prête à aider bénévolement la police dans ses recherches pour que des familles retrouvent la paix. Dans ces cas si tragiques, je ne veux pas faire commerce de mes capacités, bien au contraire.

Catastrophes

En revanche, je suis consciente de ne pas pouvoir être utile sur le sujet du terrorisme. Même si j’ai souvent des flashes précis sur les attentats à venir, je ne peux pas intervenir, on me prendrait pour une illuminée. Ce sont des visions sans preuves, donc impalpables, mais malheureusement, je vois encore de nombreuses catastrophes.

L’Europe va être de nouveau attaquée, les États-Unis seront pris pour cible principale, je distingue des dégâts presque aussi importants que ceux du 11 septembre 2001. Cela me fait mal de voir toutes ces images, et d’être impuissante. Je suis comme vous, je suis humaine, et ces clichés d’horreurs me bouleversent.

Heureusement mon quotidien est moins sombre. Je tisse au fil du temps de merveilleux liens avec les personnes qui me consultent, elles me laissent entrer dans leur vie et dans leur âme. Je les accompagne, je les entoure, je les soutiens, pour certains tout au long de leur vie. Je suis très heureuse de pouvoir les guider, leur permettre d’ouvrir leur conscience et trouver le chemin du bonheur. C’est aussi pour eux que j’ai écrit ce livre. » 

Plus d’informations sur
 son site internet : www.karinne
benscorsia.com

A lire : 
Secrets de consultation d’une médium,
de Karinne Bens Corsia et 
Nicole Korchia,
éditions Exergue.

Jalila CHIQUET

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