24 heures avec Jean-Pierre Mocky : Festival de Cannes 2010

France Dimanche
24 heures avec Jean-Pierre Mocky : Festival de Cannes 2010

Catastrophe ! Le réalisateur Jean-Pierre Mocky perd son badge. Sans ce sésame, toutes les portes se ferment. Même pour un visage aussi connu que le sien !Catastrophe ! Le réalisateur Jean-Pierre Mocky perd son badge. Sans ce sésame, toutes les portes se ferment. Même pour un visage aussi connu que le sien !

Avec son bagout à la Gabin, son humour décapant et ses coups de gueule légendaires, Jean-Pierre Mocky donne des couleurs à la Croisette. En exclusivité pour France Dimanche, le cinéaste a accepté de nous faire partager l'une de ses journées marathon.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré ses 80 ans, notre Mocky national a toujours la santé. Entre bains de foule, projections, soirées VIP et rendez-vous en tout genre, il faut suivre le rythme !

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Dès le hall de l'hôtel Majestic, où nous le retrouvons, il commence à planifier sa journée. Après quatre ou cinq coups de fil, le voilà enfin prêt à décoller.

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« Allez, suivez-moi, je déjeune avec des amis sur la plage d'en face. » Sauf que pour faire les quelques mètres qui nous séparent de sa table, il va nous falloir une bonne demi-heure ! « J'aurais dû vous prévenir... moi je suis un vrai mec populaire ! Tout le monde me reconnaît. Et contrairement à certains, je suis toujours disponible quand on m'arrête dans la rue !»

Après avoir pris la pause auprès d'une dizaine de badauds et signé environ le double d'autographes, le voici donc sur l'une des plages privées les plus chics de la Croisette. Le temps de faire une photo ( encore !) avec l'un des cuistots du restaurant, Mocky claque une bise à son ami Jacques Perrin, avant d'aller savourer des crevettes fraîchement pêchées, sans oublier de faire honneur à sa réputation de séducteur invétéré. Il est en effet plutôt rare qu'une belle plante ne passe sans que Mocky ne la gratifie d'un regard, un compliment ou une plaisanterie...

À peine le temps de finir son plat que Jean-Pierre nous abandonne pour filer au marché du film : « Je prépare un film avec Depardieu et Adjani sur le Pigalle des années 1940... et ça coûte du pognon tout ça ! Mais là, ça se passe plutôt bien, puisque j'ai déjà réuni 300.000 euros depuis que je suis arrivé », se réjouit-il.

Curieusement, après quelques heures, le bonhomme nous revient particulièrement agacé. Et pour cause, lors d'une séance photo près du port, le malheureux a perdu son badge d'accès du Festival ! « Je ne peux plus rentrer nulle part ! C'est une catastrophe. J'ai beau être Jean-Pierre Mocky, je ne peux plus rien faire !»

Déjà un peu grognon de nature, il n'en fallait pas plus à notre homme pour le rendre d'humeur massacrante ! Il n'est pas abattu pour autant. « Je m'en souviendrai de ma journée avec France Dimanche », nous lance-t-il, finalement plutôt amusé par la situation. L'heure de la fameuse montée des marches approche. « Désolé les gars, mais là je ne peux pas vous emmener !» Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour enfiler son costume noir et nouer son nœud papillon.

Notre homme, bien que ravi à l'idée de fouler le tapis rouge, reste néanmoins assez critique par rapport à tout ça : « Je viens ici pratiquement chaque année, mais je n'ai pas grand-chose à voir avec le Festival. Le concept ne me plaît pas trop. Déjà à l'école, quand j'étais gamin, je n'aimais pas le principe de récompenses. »

Après la séance, Mocky fait un passage sur une plage privée aux côtés de Benicio Del Toro, avant de rentrer.

Et Jean-Pierre Mocky se repose quand avec tout ça ? « Ce n'est pas vraiment au programme, précise-t-il, je commence d'ici quelques jours le tournage d'une comédie avec Florence Foresti, Arielle Dombasle et Anne Roumanoff. » OK, on vient avec vous alors !

Florian Anselme

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