Afida Turner : “Tina pense que j’ai été sa fille dans une vie antérieure !”

France Dimanche
Afida Turner : “Tina pense que j’ai été sa fille dans une vie antérieure !”

Toujours aussi amoureuse du fils de la diva américaine du rock, la chanteuse au � look incroyable, Afida Turner, �se veut très proche de sa belle-mère Tina, une sorcière magique, comme elle…

Exilée depuis une douzaine d’années à Los Angeles, l’extravagante Afida Tuner est de retour en France pour la promotion de son prochain album. Nous avons rencontré la chanteuse dans un palace parisien, où elle a retracé, avec sa verve habituelle, son parcours d’artiste et de femme.

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Le public la connaît surtout pour sa participation à la 2e saison de Loft Story, en 2002, sous le nom de Lesly Mess. La « tigresse », qui a repris son vrai prénom, se consacre désormais à la musique. Afida aimerait signer avec une maison de disques qui comprenne son univers : « Mon nouvel album, Testostérone, sortira en 2015. On peut déjà entendre et voir le clip de Born an Angel, que j’ai réalisé à Miami, sur NRJ 12 ainsi qu’une deuxième chanson, Love Destruction, extraite du CD. »

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Touchante et imprévisible, Afida a traversé de terribles épreuves dans son enfance. Elle a écrit à 16 ans le texte Repose au paradis, dédié à sa mère, qui figure dans son premier album, Roc Attitude. « Avec mon premier cachet, a-t-elle révélé, j’ai payé la pierre tombale de ma mère, qui n’en avait pas. » À 2 ans, elle assiste au meurtre de sa mère, qui décédera sous les coups de son père. La timide orpheline, passée par la DDASS et les familles d’accueil jusqu’à ses 16 ans, sera insultée, battue et abusée, avant de trouver refuge au foyer de jeunes filles de Béthune, dans le Pas-de-Calais.

« En 2002, a confié Afida Turner, j’ai écrit Mon père a tué ma mère [paru chez Michel Lafon, ndlr]. Je ne serais pas celle que je suis si je n’avais pas vécu ces horreurs. Mais Dieu m’a aidée. Un jour, en sortant de l’école, j’avais très faim et je n’avais pas d’argent. Je rêvais d’un hamburger et, devant un distributeur de la Caisse d’épargne, j’ai pensé : “Et si je trouvais 200 francs ?" J’ai passé ma main devant la machine, il y avait deux billets de 100 francs. Alléluia, je crois aux miracles ! »

Vibrations

Installée aux États-Unis, Afida Turner a été engagée par Ike Turner pour chanter et danser dans son girls band [groupe de filles, ndlr]. C’est ainsi qu’elle a fait la connaissance de son futur mari, Ronald « Ronnie », bassiste et fils unique d’Ike et Tina.

« Ike est décédé le 12 décembre 2007, quelques mois après mon mariage avec son fils, le 2 mars, raconte-t-elle. Il aimait ma voix rauque et mes jambes ! À 76 ans, il partait en tournée dans le monde entier. Il a changé le destin de Tina Turner et a fait d’elle une star mondiale. Pendant quinze ans, tout se passait bien, jusqu’au jour où Ike a commencé à prendre de la cocaïne. Il s’est mis à la battre, alors Tina l’a quitté. »

Séparée de Ronnie il y a un an, Afida Turner nous a annoncé une bonne nouvelle : « Nous vivons à nouveau sous le même toit. J’ai sauvé la vie de Ronnie plusieurs fois, je ne parlerai pas de ses problèmes, et je serai toujours là pour lui. À 54 ans, il est très sensible, mais je m’occupe aussi de ma santé et de ma carrière. Je le soutiens, mais j’ai des factures à payer. »

En partant vivre seule à Los Angeles, elle a exercé un métier à multiples casquettes : auteur-compositeur-interprète, mais aussi productrice et même réalisatrice de clips. Ambitieuse, elle admet : « Je m’énerve assez facilement, mais je cultive la positive attitude. Ce n’est pas parce que je m’appelle Turner que j’ai des facilités. Je me débrouille toute seule. »

L’artiste se veut très proche de sa belle-mère : « Je n’avais jamais rencontré quelqu’un comme moi ! [Rires.] Tina, elle, est une superstar. Elle trouve que j’ai le même caractère qu’elle. Nous adorons le champagne et les beaux endroits. Elle aime la France, vit entre Zurich et Saint-Jean-Cap-Ferrat avec son mari, le producteur allemand Erwin Bach. Elle a le sentiment que j’ai été sa fille dans une vie antérieure. Comme Tina, j’adore ou je hais les gens, et je déteste les mauvaises énergies. Nous sommes des sorcières magiques, sensibles aux bonnes vibrations. »

Avant de nous quitter, Afida Turner ajoute pour ses fans : « Ils sont l’amour que je n’ai jamais eu», déclare celle qui porte aussi dans son cœur Dieu, l’univers et la magie.

Anita Buttez

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