Albert de Monaco : Un prince au coeur brisé !

France Dimanche
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Albert de Monaco se faisait une joie de célébrer la fête nationale. Celle-ci, hélas, ne s'est pas déroulée comme prévu…

Le soleil, quoique radieux, n'aura pas suffi à réchauffer le cœur du prince Albert, serré par l'émotion et la tristesse en ce 19 novembre, jour de la Fête nationale de Monaco. L'occasion pour toute la famille Grimaldi de se réunir et de partager avec son peuple des moments de liesse... sauf que, crise sanitaire oblige, cette année, toutes les traditions ont été bouleversées. Moins touché que la France par la pandémie, la principauté n'a pas opté, contrairement à nous, pour le confinement. Mais elle a instauré des règles strictes comme le port du masque obligatoire, la distanciation sociale et la mise en place d'un couvre-feu... Au vu de ces contraintes, fallait-il maintenir la cérémonie ? La question ne s'est pas posée pour Albert.

La fête de la Saint-Rainier, qui marquait également le quinzième anniversaire de son intronisation, devait avoir lieu, même si son organisation s'est avérée un vrai casse-tête. Pour éviter les rassemblements, la prise d'armes et le défilé sur la place du palais, comme le spectacle pyromélodique au port Hercule ont été annulés.

Et c'est un comité restreint qui s'est rendu à la cathédrale de Monaco, pour assister à la messe solennelle d'action de grâce donnée par Monseigneur Dominique-Marie David. Aux côtés d'Albert et de Charlène, graves et recueillis sous leur masque noir, se trouvaient les princesses Caroline et Stéphanie, elles aussi le visage couvert, comme le reste de la famille : Pierre et Andrea Casiraghi, accompagnés de leurs jeunes épouses, Beatrice et Tatiana, et Alexandra de Hanovre, la benjamine de Caroline. Seule Charlotte a une fois de plus brillé par son absence. En effet, c'est la troisième année consécutive que l'épouse de Dimitri Rassam boude ces festivités si chères au cœur des Grimaldi et des habitants de Monte-Carlo.

Plus tard dans la journée, tout ce petit monde s'est retrouvé dans la cour d'honneur du palais princier pour la traditionnelle remise de médailles. Une cérémonie illuminée par la présence des jumeaux, Gabriella, adorable dans sa robe à col Claudine, et Jacques, très digne dans son uniforme de carabinier. Voir son petit garçon de presque 6 ans (il les aura le 10 décembre), si fier, presque adulte, dans cet habit qui représente tant aux yeux d'Albert, a sans doute été pour quelque chose dans l'émotion qui soudain lui a broyé le cœur. En effet, alors que les carabiniers comptaient jusqu'à quinze, marquant ainsi le nombre d'années de règne du prince, ce dernier n'a pu retenir ses larmes.

Elle est l'élégance incarnée ! Aux côtés de son frère Albert, la princesse de Hanovre, vêtue d'un tailleur en tweed noir et blanc, très chic, a suscité admiration et étonnement.

En effet, Caroline, qui, à 63 ans, a le bonheur d'être sept fois grand-mère, a décidé d'assumer au grand jour ses cheveux gris. Avec simplicité, elle est apparue la tête nue, un simple bandeau retenant ses mèches argentées.

Bien dans son âge, l'aînée des Grimaldi qui, suivant les consignes sanitaires, portait un masque et des gants, semblait heureuse de retrouver sa famille en cette occasion si particulière. Son seul regret ?

Ne pas avoir pu embrasser ni serrer dans ses bras, Sacha, India et Maximilian, les fils d'Andrea et Tatiana, ainsi que Stefano et Francesco, les enfants de Pierre et Beatrice.

Cela n'a heureusement pas empêché ses petits-enfants chéris de lui faire la fête...

Dans le regard embué et bouleversé de cet homme d'ordinaire si pudique, habitué à ne jamais montrer ce qu'il éprouve, on lisait la fierté, mais aussi la tristesse. Elle n'était en effet guère réjouissante cette fête, sans les cris, les bravos et les vivats de ce peuple qu'il aime tant et qu'il n'a même pas pu saluer au balcon du palais, comme il a coutume de le faire. Elle l'était d'autant moins que trois jours plus tôt, le Covid-19 avait fait une troisième victime dans la principauté. Un homme âgé de plus de 80 ans qui s'est éteint au centre hospitalier Grâce de Monaco où il se trouvait en réanimation. Très affecté par ce deuil, le prince a adressé dès le lendemain dans les colonnes de Monaco-Matin ses condoléances à la famille du défunt...

En ce jour anniversaire décidément pas comme les autres, c'est à ses sujets, physiquement absents mais qui, il le savait, étaient de tout cœur avec lui, qu'Albert s'est alors adressé, la voix tremblante.

Évoquant la terrible pandémie et la nécessité de faire front ensemble, il a encouragé les Monégasques à garder espoir, les assurant de son indéfectible soutien : « Avec la princesse, nos enfants et ma famille, nous sommes cependant, vous le savez, en union avec vous tous. Nous formons des vœux ardents à l'attention de notre communauté, de chacune et de chacun de vous, dans l'attente de nous retrouver, tous, dans des conditions normales et sereines. »

Puis, à l'unisson avec Charlène, Albert a souhaité à tous une bonne fête nationale. Un couple soudé qui, plus que jamais en ces temps terribles de crise sanitaire, économique et sociale, a répondu présent, maintenant vaille que vaille les traditions...

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Lili CHABLIS

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