Albert : Son nom traîné dans la boue

France Dimanche
Albert : Son nom traîné dans la boue

L'homme mystéieux à la tête des RG fait courir d'affreuses rumeurs non vérifiées sur la famille d'Albert de Monaco

C'est avec une grande consternation, doublée d'une immense indignation, que la famille du prince Albert, tout comme les citoyens monégasques, ont accueilli les révélations contenues dans les carnets noirs des Renseignements généraux ( RG ), dont des extraits sont parus dans le journal Libération , le 17 novembre dernier...

Ces accusations portées par Yves Bertrand, l'homme mystérieux et tout puissant qui était à la tête des RG, au ministère de l'Intérieur, de 1992 à 2003, mettent en cause la vie privée de personnalités issues du monde politique et artistique.

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Des révélations puisées dans les centaines de notes écrites par des policiers de ce service, ceux que l'on appelle dans le jargon de la police les « Blancs », des pages d'écriture sans doute rédigées le plus sérieusement du monde mais hélas non signées ! Ce qui rend leurs allégations pour le moins douteuses...

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Que peuvent bien dire ces vingt-trois carnets noirs à spirale, soit 2000 pages au total, qui, si l'on peut y trouver des propos sur Dominique Strauss-Kahn, Charles Pasqua, François Bayrou, Lionel Jospin, Bruno Gaccio et même Nicolas Sarkozy, éclaboussent littéralement la réputation d'Albert de Monaco ! Albert, chef d'un État souverain dont les moindres faits et gestes ont été aussi espionnés.

De quel droit Yves Bertrand, l'un des plus hauts fonctionnaires de la police française, a-t-il pu ainsi s'immiscer dans la vie privée de Son Altesse Sérénissime le prince Albert, d'une moralité irréprochable ? Le but de la police n'est-il pas de protéger les citoyens des voyous ? Et non pas de colporter d'odieuses rumeurs, qui plus est non vérifiées ?

En découvrant ces propos révoltants, un vent d'indignation s'est levé sur le Rocher. Les citoyens monégasques, tout comme les proches d'Albert, n'ont pu supporter de voir ainsi bafouer l'image de leur prince.

Une indignation d'autant plus justifiée que ces carnets, remplis de diverses allégations, allant de : « Il s'est acheté un pantalon rose », à propos de Lionel Jospin dans les années 70, à, concernant Bruno Gaccio : « Le marionnettiste a les stups sur le dos », sont, désormais, dans le domaine public.

En effet, d'après Libération , en raison du procès de l'Angolagate qui a repris le 17 novembre, et qui concerne un obscur trafic d'armes avec l'Angola de 1993 à 1998, ces notes confidentielles, sous la forme de cédérom, sont maintenant à la disposition des 60 avocats de l'affaire. Et rien n'empêche ces derniers de les diffuser...

Scandalisés par cette sinistre compilation de ragots et de pathétiques rumeurs les concernant, Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua et Lionel Jospin ont décidé d'attaquer Yves Bertrand en justice. Nul doute que le prince Albert, dont l'honneur vient d'être gravement sali, en fera autant...

Jean-Marc Ciser-Lanquais

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