Anne Sila de The Voice : “à 14 ans, je chantais en première partie d’Hervé Vilard !”

France Dimanche
Anne Sila de The Voice : “à 14 ans, je chantais en première partie d’Hervé Vilard !”

Avec ses quinze années au� conservatoire de Valence à étudier la danse et la musique, elle était plutôt du genre classique… jusqu’à ce qu’elle découvre le jazz et New York.

Anne Sila s’est illustrée à l’antenne lors de l’audition à l’aveugle de The Voice, avec son interprétation de Je t’aimais, je t’aime, et je t’aimerai de Francis Cabrel. Depuis, les gens la reconnaissent dans la rue. Il faut dire qu’avec sa voix de velours et sa coupe, « Jeanne d’Arc », comme la surnomme Zazie, celle qui vient de fêter ses 25 ans, ne passe pas inaperçue.

France Dimanche (F.D.) : Comment avez-vous attrapé le virus de la musique ?

Anne Sila (A.S.) : Mes parents ont toujours écouté beaucoup de musique à la maison. Je me souviens aussi que, tous les soirs, mon papa nous chantait à mon frère et moi des berceuses, en s’accompagnant à la guitare. Ça marchait avec mon petit frère qui s’endormait très vite, mais pas avec moi. Je ne pouvais pas m’empêcher de chanter avec lui. J’ai ensuite commencé le violoncelle à 6 ans. Avant de me spécialiser dans le jazz vers 17 ans, j’ai suivi toute mon enfance des cours de musique classique au conservatoire. Puis au moment d’entamer des études pour devenir prof d’anglais, j’ai reçu de nombreuses propositions de collaboration musicale dans divers groupes. Ainsi que celle d’un grand contrebassiste de jazz pour l’accompagner vocalement dans un studio d’enregistrement à New York. Je suis donc allée là-bas, où j’ai passé près de trois ans. J’ai la chance d’avoir des parents qui m’ont toujours encouragée dans mes choix. Ils sont tous les deux médecins et auraient très bien pu me déconseiller de faire de la musique mon métier. Mais voyant que je m’y épanouissais, ils m’ont soutenue.

F.D. : Vous souvenez-vous de votre première scène ? Vous aviez quel âge ?

A.S. : J’avais 14 ans et je chantais en première partie d’Hervé Vilard dans une petite ville du Sud. Le plus rigolo, c’est que, même si je me suis rattrapée depuis, je ne le connaissais pas à l’époque. Je prenais des photos avec lui sans savoir qui c’était. Lorsque j’ai montré les clichés à ma grand-mère, elle n’en est pas revenue !

F.D. : Quelles ont été vos motivations en vous inscrivant à The Voice ?

A.S. : En fait, je n’avais pas du tout prévu d’y participer. Ce genre d’émission, ce n’était pas trop mon truc. Finalement, quand on me l’a proposé, je me suis lancée sans trop réfléchir. Je suis très impulsive. Mais je ne regrette absolument pas ma décision. L’audition à l’aveugle était magique. Même si je n’étais pas du tout à l’aise face aux caméras.

F.D. : Vous avez choisi Florent Pagny comme coach. était-ce une évidence ?

A.S. : à vrai dire, je n’avais pas pensé à lui au début, plutôt à Mika ou à Zazie qui avaient déjà leur équipe constituée. Finalement, je suis très contente d’être avec Florent. Je l’admire beaucoup. C’est quelqu’un de très humble.

F.D. : Zazie vous a comparée à Jeanne d’Arc à cause de votre coiffure. Comment l’avez-vous pris ?

A.S. : Ça m’a amusée. Certains de mes amis continuent de m’appeler comme ça maintenant. Le problème, c’est qu’elle a fini sur le bûcher et j’aimerais bien une autre destinée ! J’ai rasé mon crâne au moment où j’ai décidé de me lancer dans l’aventure. C’est une période de ma vie où j’ai eu envie de tenter plein de choses. Changer de coupe de cheveux en faisait partie. J’avais besoin de faire des choses un peu folles. Je constate que ça m’est aujourd’hui profitable. On dit que les Indiens ne coupent pas leurs cheveux pour garder leurs souvenirs. Je devais pour ma part vouloir oublier les miens et repartir sur de nouvelles bases.

F.D. : Qu’en a pensé votre petit ami ?

A.S. : Je n’en ai pas, donc il n’y a pas eu de problème à ce niveau-là. En revanche, je suis très surprise de toutes les demandes en mariage que j’ai pu recevoir depuis mon passage à la télévision. Ça me fait beaucoup rire.

F.D. : Mika vous imagine déjà en finale. Cela vous met-il la pression ?

A.S. : J’étais très flattée qu’il dise ça. Je suis aussi très surprise d’avoir eu le soutien d’autres artistes, tels que Emmanuel Moire ou Laëtitia Milot sur les réseaux sociaux. J’espère juste être à la hauteur de leurs attentes.

Philippe Callewaert

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