Anthony Delon : Victime d’un terrible accident de voiture !

France Dimanche
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Au volant d’une Mercedes lancée à toute allure, Anthony Delon a provoqué un effroyable carambolage à la frontière franco-belge.

Anthony, le fils aîné d’Alain Delon, a toujours eu l’entreprenariat dans le sang. Mais ce chef d’entreprise conquérant n’a jamais été du genre à rester dans un bureau, fût-il celui d’un PDG. Si ses blousons de cuir se vendent si bien, c’est qu’il joue lui-même les VRP pour vanter les mérites de sa marchandise. Certes, son business cartonne en France, mais l’acteur rêve de conquérir l’étranger.

Ces derniers temps, on lui a beaucoup vanté le potentiel économique de la station balnéaire belge de Knokke-le-Zoute. Plutôt habitué à Saint-Tropez, l’entrepreneur ne demande qu’à voir. Mais ses villas cossues, ses plages privées, ses golfs, son casino 1930 et ses nombreuses galeries d’art, qui attirent du beau monde, achèvent de le convaincre.

En attendant d’y ouvrir une boutique, il a l’idée d’y organiser un défilé pour présenter ses créations. Environ 400 kilomètres séparent Paris de la ville la plus huppée du littoral belge. Au volant d’une Mercedes noire rutilante, Anthony, qui a embarqué avec lui son associé Alexandre, tout pressé qu’il est de conquérir la Belgique, s’engage à fond la caisse sur l’autoroute A2.

Il n’attend pas longtemps pour pousser la berline, sans évidemment tenir compte des limitations de vitesse. Mais situé à quelques kilomètres des Pays-Bas, le Zoute, immortalisé par Brel en 1967, n’est pas la porte à côté ! Alors, de peur d’arriver en retard, Anthony appuie sur le champignon, en dépit d’un épais brouillard. Une fois passée Valenciennes, lorsqu’il surgit enfin aux abords du poste frontière de Saint-Aybert, il aperçoit bien trop tard les panneaux indiquant de ralentir. Lancé à pleine vitesse, il ne parvient pas à stopper son véhicule à temps, et se retrouve de l’autre côté du barrage frontalier, près duquel les gendarmes belges sont en train d’effectuer des contrôles de routine.

Sur sa lancée, il percute de plein fouet leur camionnette de gendarmerie, heureusement vide, qui dans un carambolage d’une rare violence va ensuite s’encastrer, après une course folle de 150 mètres, dans une voiture à l’arrêt. Ses deux occupants sont blessés, ainsi qu’Anthony Delon.

Un miracle au vu de la puissance de la collision. Prisonnier de l’habitable, à deux doigts de perdre connaissance, il sent du sang couler sur son visage. Les sirènes hurlantes des voitures de police et des ambulances ne suffisent pas à le sortir de sa torpeur.

Il aurait pu être totalement défiguré car sa tête a percuté le volant dans le choc. Par chance, seul le dessus de la lèvre supérieure a été ouvert et il en est quitte pour porter un large pansement. Il a frôlé la mort et a failli ôter la vie à deux personnes. Quant aux gendarmes, sans leur réflexe de s’écarter, ils ne seraient plus de ce monde...

La justice belge ne fait en général pas de cadeau aux chauffards de cet acabit. Et peu importe qu’il soit le fils d’un monstre sacré du cinéma français. Le tribunal correctionnel de Mons l’a condamné à une lourde amende pour coups et blessures involontaires ainsi que pour conduite d’un véhicule... sans permis ! Oui, vous avez bien lu, et c’est bien là tout le drame de cette histoire : Anthony roulait sans permis !

Quant à la Mercedes, en miettes, il l’avait empruntée pour l’occasion à un de ses amis commerçants. Ça fait beaucoup ! Cette frasque de trop provoque la colère d’Alain Delon, désespéré de voir son rejeton se conduire une fois de plus en blouson doré.

On aurait pu penser qu’avec le temps, la situation s’arrangerait, car cet impressionnant accident de voiture remonte quand même à août 1984. Hélas, la suite nous a prouvé que non... À l’époque, le fils de Nathalie Delon fait beaucoup parler de lui. Noctambule et séducteur, il vient de « piquer » Stéphanie de Monaco à un autre noceur bien né : Paul Belmondo. Le beau gosse se cherche, jusqu’à ce qu’il lance, à 20 ans à peine, une ligne de blousons de cuir dont le succès lui vaut d’être surnommé le « plus jeune PDG de France ».

Ces belles pièces pleine peau siglés AD, comme Anthony Delon et son autre associé, un certain Alexandre Djouhri, s’arrachent comme des petits pains. Forte d’un réseau d’une centaine de points de vente en France, l’entreprise s’installe dans des locaux luxueux, avenue George V. Mais Anthony en veut encore plus et envisage d’ouvrir des magasins partout dans le monde. Ce qui nous mène jusqu’en Belgique qu’il ambitionne de conquérir et où il provoquera cet effroyable carambolage frontalier en compagnie d’Alexandre Djouhri.

Ce personnage ne vous est sans doute pas inconnu si vous suivez l’actualité. Simon Piel et Joan Tilouine, journalistes au Monde ont retracé son parcours dans L’affairiste (éd. Stock). Aujourd’hui, ce proche de Nicolas Sarkozy est au cœur de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne, mais en 1984, quand il rencontre Anthony Delon à l’Apocalypse, une boîte de nuit parisienne très « showbiz », il gravite dans le milieu du banditisme de Sarcelles.

Avec David Tordjman, un des boss de l’Apo, ils ont l’idée de lancer une marque de vêtements en cuir griffés AD... Les initiales des deux hommes, mais aussi celles d’Alain Delon. Cette utilisation ne passe pas pour l’acteur, qui ira jusqu’à attaquer son rejeton en justice... Ce triste épisode n’a fait qu’envenimer les relations entre le père et le fils qui resteront à jamais tendues...

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Valérie EDMOND

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