Bernadette Chirac : Elle ne peut plus parler !

France Dimanche
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À 88 ans, après de nombreux problèmes de santé, le calvaire continue pour Bernadette Chirac…

Survivrait-elle à ce triste anniversaire ? Il y a deux ans, le 26 septembre, s'éteignait son unique amour, l'homme auquel elle avait voué son existence.

La mort de son grand Jacques, Bernadette Chirac s'y était préparée. Depuis des années, elle avait vu la santé de l'ex-président de la République décliner.

Jusqu'au bout, elle aura été là pour lui, souffrant sans doute en silence d'être devenue une étrangère pour lui qui ne la reconnaissait plus. Jusqu'au bout, elle s'est battue pour le retenir du côté des vivants, eux qui, en avril 2016, avaient dû surmonter l'indicible : la disparition de leur fille aînée, Laurence, emportée par l'anorexie mentale.

« Je ne survivrais pas à la mort de mon mari et à celle de ma fille coup sur coup. Je ne pourrais pas résister », confiait l'ex-« première dame » à Erwan L'Éléouet dans l'ouvrage qu'il lui avait consacré, Bernadette Chirac, Les Secrets d'une conquête (éd. Fayard).

C'est à peine si elle se trompait... Celle qui a toujours fait montre d'un irréprochable sens du devoir n'avait pas eu la force d'assister aux cérémonies organisées alors en hommage à l'ancien chef de l'État.

Affaiblie par des soucis de santé (en 2016, elle avait été hospitalisée à deux reprises, d'abord suite à une infection, puis à une insuffisance respiratoire), incapable de se tenir longtemps debout, elle ne s'autorisait plus que de très rares sorties en fauteuil roulant. La plupart du temps, elle serait restée cloîtrée dans l'hôtel particulier de la rue de Tournon où Jacques s'était éteint. Seule avec ses souvenirs, la veuve aurait sombré dans la dépression.

Renfermée sur son chagrin, paraissant n'attendre plus rien de la vie, Bernadette Chirac a suscité bien des inquiétudes, à commencer par celle de sa fille cadette, Claude.

En août 2020, ne sachant plus que faire, celle-ci a pris une décision radicale : faire déménager sa mère de la rue de Tournon, où l'empreinte du disparu était trop vivace, pour l'appartement parisien prêté par leurs amis libanais de la famille Hariri. Bernadette et Jacques y avaient coulé des jours heureux en 2007...

Ce changement a-t-il été bénéfique ou au contraire un traumatisme comme cela arrive quand trop d'habitudes sont bouleversées ?

En mai dernier, le journaliste Henry-Jean Servat donnait des nouvelles peu rassurantes de l'ex-Première dame.

« Elle était fatiguée. Je pense qu'elle ne se montrera plus, qu'elle ne fera plus d'interviews », confiait-il sur la chaîne Non Stop People.

Le 23 septembre, Michel Drucker, invité sur le plateau de C à vous, évoquait à son tour l'état de santé de Bernadette Chirac, qu'il connaît bien.

Non seulement, celle-ci ne serait plus à même de se livrer à une quelconque apparition publique, mais elle ne s'exprimerait quasiment plus. « J'ai fait une dernière interview avec elle il y a quelques années, avant qu'elle ne parle plus. J'ai été obligé d'aller l'interviewer chez elle et c'était compliqué », a-t-il expliqué.

Trois jours plus tard, dimanche 26 septembre, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'ancien président, l'animateur de Vivement dimanche recevait Claude Chirac. Il s'est alors enquis de la santé de sa mère. « Le mieux possible. La situation s'est apaisée », a répondu la nouvelle conseillère départementale de Corrèze.

Autre information rassurante, cet été, la jeune femme a pu emmener sa mère en vacances sur ses terres d'élection. « C'est toujours pour elle un grand bonheur de passer un moment en Corrèze, cette terre qui a été pour elle un engagement, une passion », expliquait-elle.

Elle envisagerait d'ailleurs de revenir vivre avec sa mère dans ce fief où ils ont été si heureux en famille...

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Lili CHABLIS

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