Bernard Minet : “Dorothée, c’était lady Gaga !”

France Dimanche
Bernard Minet : “Dorothée, c’était lady Gaga !”

Dans un livre riche en souvenirs et en anecdotes sur le “Club Dorothée”, l’ex-Musclé, Bernard Minet, fait cette étonnante révélation.

Il y a des rapprochements qu’on n’aurait jamais eu l’idée de faire soi-même ; et qui, lorsque d’autres les font, paraissent d’abord incongrus ; et puis, on y regardant de plus près... C’est exactement la réaction que nous avons eue en lisant en avant-première le livre de Bernard Minet, qui sera dans toutes les librairies dès le 15 février 2015.

Dans Ma vie de folie (éditions Mareuil), l’ex-Musclé dévoile pour la première fois les souvenirs et anecdotes qui l’ont marqué, au temps où pour presque tous les enfants de France il était, entre autres personnages, l’illustre Bioman du Club Dorothée.

Menhir

Et c’est justement à propos de la célèbre animatrice que Bernard Minet livre cette sentence qui, sur le moment, nous a fait sursauter : « Dorothée, c’était Lady Gaga ! » Ah, vous voyez : vous non plus, a priori, vous ne voyez pas le rapport ! Tout s’éclaire pourtant, si on compare les deux artistes sur le plan de l’énergie et du perfectionnisme.

Ce que fait l’ex-Musclé : « Dorothée n’avait pas d’exigence particulière. Elle changeait dix fois de tenue, elle courait partout. C’était une force de la nature, elle avait une santé de fer. Il faut dire que Dorothée a des origines bretonnes : cette femme est un roc, que dis-je, un menhir ! En vingt ans, je ne l’ai jamais vue fatiguée. Elle était là, qu’il vente ou qu’il neige. Même grippée, je ne l’ai jamais vue se plaindre. Dorothée, c’était Lady Gaga avant Lady Gaga : un personnage charismatique, indestructible, fonctionnant avec la précision de l’horlogerie suisse. Je ne le répéterai jamais assez, Dieu que j’ai été chanceux de travailler avec elle ! »

Cette chance, il nous la fait partager dans son ouvrage. Et, à lire les anecdotes qu’il distille au fil des pages, on se dit que cette joyeuse petite troupe n’a pas dû s’ennuyer souvent. On n’en citera qu’une, pour l’exemple.

Un soir durant lequel Dorothée et sa bande se produisaient en spectacle, l’un des Musclés a mis Bernard Minet au défi de remplacer, dans leur célèbre refrain, « les Chevaliers du Zodiaque » par... « les charcutiers d’Aurillac », sous prétexte que ça sonnait « à peu près pareil » ! Minet ne s’est pas dégonflé : il l’a fait et se souvient encore du résultat : « Sur scène, écrit-il, tout le monde riait... Sauf Jean-Luc Azoulay. À la fin de mon passage, JLA m’a attrapé par l’oreille, il fulminait : “Tu es nul ! Nul, nul, nul ! Tu devrais avoir honte : je n’ai jamais vu un chanteur aussi mauvais !"»

Jean-Luc Azoulay, c’était le patron, producteur des spectacles et auteur de presque toutes les chansons de Dorothée et des Musclés ! Ce soir-là, le big boss était furieux, donc. Furieux mais pas rancunier puisque, invité à témoigner dans le livre, voici ce qu’il dit de son auteur : « Minet plaisait aux petites filles. C’était un peu le Justin Bieber de l’époque ! Il était mignon, il n’était pas trop grand. Il était sympathique et abordable. Surtout, il chantait bien. Chez les Musclés, c’était lui qui chantait le mieux. [...] Minet, c’était le seul à pouvoir faire les duos avec Dorothée.»

Et dire que personne, à l’époque, ne savait qu’on assistait alors à des duos Lady Gaga- Justin Bieber !

Didier Balbec

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