Bernard Montiel : Menacé de mort par un internaute

France Dimanche
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C’est une petite phrase anodine qui a valu bien des tourments à Bernard Montiel. Apeuré, traumatisé même, celui-ci revient sur sa mésaventure, qui l'a conduit jusqu’à être menacé de mort...

C’est le 19 mai que toute l’histoire débute. Sur le plateau de Touche Pas A Mon Poste, les chroniqueurs débattent du retour de Karim Benzema dans l’équipe de France. Un sujet sensible qui divise le France en ce moment. Bernard Montiel a alors fermement pris position, et cette manœuvre a enclenché une tempête de violence.

L’animateur, ravi du retour du footballeur en équipe de France, a alors scandé à plusieurs reprises : “Vive l'Algérie !" Dès la fin de l’émission, le chroniqueur a reçu d’innombrables messages de haine sur les réseaux sociaux, allant jusqu’à des menaces de mort.
Ce n’est que le lendemain, le 20 mai, que Bernard dévoile ces faits glaçants. Visiblement très ému, il retranscrit les propos reçus la veille. "Collabo", "Avec ta gueule d'arabe", "Tu es la honte de la France", "Dégage", "Tu soutiens l'arabe Benzema", pouvait-on lire avec une violence inouïe. Et les propos d’un internaute en particulier, ont terrifié l’animateur.
“J'espère que tu finiras décapité, comme un certain professeur français et là, moi aussi, je dirai vive l'Algérie", était écrit noir sur blanc sur Twitter. Extrêmement perturbé, Bernard Montiel explique : "J'ai été très surpris. Juste parce que j'ai dit 'vive l'Algérie', et je le redis, 'vive l'Algérie'... J'ai été très choqué qu'on ait pu réagir de cette façon, extrêmement violemment ! Et puis jusqu'à ce tweet-là où on me dit 'on va te décapiter'... Ils sont malades !"
Le chroniqueur de C8 a immédiatement porté plainte. Les menaces ne resteront pas impunies. "J'ai appelé le ministère de l'Intérieur, le groupe Pharos [NDLR : Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements] va s'en occuper. On va trouver effectivement qui c'est. Déjà, il y a des pistes. Une piste même, et c'était facile à trouver", assure Bernard.
Quoi qu’il en soit, Bernard Montiel compte bien ne pas se laisser faire. Il ne veut en aucun cas céder à la peur et veut garder la tête haute, coûte que coûte, fidèle à ses convictions : "L'impunité, c'est fini. Maintenant, on retrouve les gens très facilement et je crois qu'on a déjà retrouvé cette personne d'après le petit coup de fil que j'ai eu tout à l'heure. Alors évidemment, je porte plainte, je ne vais pas laisser passer ça. C'est inadmissible ! Je ne le fais pas que pour ma petite personne, tous les jours des gens subissent cela !"
Voilà qui est bien dit.  

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Andréa Meyer

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