Bernard Weber : "Mon but est de divertir les gens !"

France Dimanche
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Ecrivain, romancier, réalisateur, peintre, journaliste, l'un des auteurs français les plus lus au monde s'essaie au documentaire pour la télévision…

France Dimanche : Vous êtes donc décidément multitâche !

Bernard Werber : Il faut croire. Me voici en effet pour la première fois auteur d'un documentaire pour la télévision. Du moins en France, puisque je l'ai déjà été pour la télévision coréenne ! J'y faisais des séries scientifiques. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ce programme est coproduit par des Coréens. Ce projet est né à l'époque de la trilogie des chats [dont le dernier tome, La Planète des chats, est sorti l'an passé, ndlr]. Je trouvais qu'il existait beaucoup de programmes dédiés aux chats, mais qu'ils se ressemblaient tous plus ou moins. C'est sans doute pourquoi C8 a montré de l'intérêt pour notre projet, et je m'en réjouis !

FD : À quoi va ressembler votre documentaire ?

BW : Il s'agit en quelque sorte d'une prolongation de ce travail de documentation que j'avais réalisé pour mes livres. Notamment en voyageant et en allant à la rencontre des gens. Afin de mettre en scène des informations scientifiques susceptibles d'intéresser le grand public. Je raconte donc l'histoire de l'animal dans son ensemble, en montrant entre autres ce qu'il fait de plus extraordinaire. J'ai ainsi parcouru différents pays comme la Corée du Sud, précisément dans un hôpital qui recueille des félins abandonnés, ou encore à Bruxelles où je suis allé rencontrer Philippe Geluck, le célèbre auteur de la bande dessinée Le Chat. Bref, je restitue le chat dans le temps, à commencer par sa première rencontre avec l'Homme. Et je réponds à quelques questions que l'on se pose à son sujet. Comment retombe-t-il toujours sur ses pattes ? Comment voit-il la nuit ? Comment arrive-t-il à vivre en groupe sur certaines îles en Grèce ? Il existe en effet des hordes de chats qui vivent comme des villages.

FD : Envisagez-vous de décliner ce programme avec d'autres animaux, comme le chien par exemple ?

BW : Non, j'ai envie de me détacher pour l'instant des thèmes animaliers. Je ne voudrais pas qu'on associe mon travail uniquement aux animaux. C'est d'ailleurs pourquoi mon prochain livre sera bien loin de cet univers. FD : Vous sentez-vous à l'aise avec ce nouveau support d'expression ? BW : Mon but n'est que de divertir les gens. Ces images destinées au petit écran complètent juste mes livres. Je ne vois donc pas d'étanchéité entre ces différentes professions. Et si je multiplie des activités aussi variées, c'est d'abord parce que je peux le faire, et puis, comme le dit Blaise Pascal : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre ». Une « pensée » qui me correspond si bien...

Heureux comme un chat Samedi 11 décembre à 22 h 30

Philippe CALLEWAERT

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