Brigitte Bardot : "Je préfère aller en prison !"

France Dimanche
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Après sa condamnation par la justice dans une sombre affaire, pas question pour Brigitte Bardot d'accepter son jugement…

Sa réaction ne s'est vraiment pas fait attendre... Reconnue coupable le 29 juin dernier, par le tribunal d'Arras (Pas-de-Calais), d'injures à l'encontre des chasseurs dans un éditorial sur le site de sa fondation il y a deux ans, Brigitte Bardot n'a en effet pas traîné pour exprimer haut et fort le fond de sa pensée !

Condamnée à verser 5 000 euros d'amende, 1 000 euros de dommages et intérêts et 1 000 euros de frais judiciaires à ceux qu'elle avait alors insultés « de manière un peu crue » (selon ses propres termes), la pasionaria de la cause animale a posté sur son compte Twitter : « Je préfère aller en prison que de donner un sou aux chasseurs. »

Il faut dire que l'ex-actrice n'y va jamais de main morte lorsqu'il s'agit de lever des remparts verbaux pour protéger les bêtes qu'elle aime tant. Et, connaissant son franc-parler, on peut sans peine imaginer la force de frappe de son indignation d'alors, dont nous vous livrons quelques extraits... « Ces sous-hommes d'une abjecte lâcheté aux trognes d'ivrognes », avait notamment écrit BB pour décrire ses adversaires, avant de les traiter de « terroristes du monde animal » aux « gènes d'une barbarie cruelle héritée de nos ancêtres primitifs ». Avec ces expressions pour le moins fleuries, elle attaquait d'ailleurs directement Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, qu'elle considérait aussi comme un « exemple flagrant de cette honteuse perversité » et un « prédateur au gros visage plein de suffisance »...

Une virulence certes magnifiquement imagée... mais que les porteurs de fusils et autres armes utilisées lors des battues n'ont pas appréciée, lesquels ont tiré à boulets rouges sur la présidente de la fondation Brigitte-Bardot en l'attaquant en justice !

Les plaignants n'ont d'ailleurs pas manqué de laisser exploser leur joie suite au verdict rendu à l'encontre de celle qui avait ébloui le public en 1959 dans Babette s'en va-t-en guerre, de Christian-Jaque. Leur avocat, maître Delcourt-Poudenx, a en effet dénoncé des « propos particulièrement violents, à la sémantique nazie odieuse et inquiétante » publiés deux ans plus tôt.

Une réplique cinglante pas du tout du goût de Brigitte qui a rétorqué, toujours sur Twitter : « À la suite du procès que les chasseurs m'ont fait, je ne laisserai pas passer que l'on m'ait traitée de nazie. »

En prime des 7 000 euros au total qu'elle a l'obligation de payer à ses ennemis, BB doit aussi, dans les quinze jours suivant ce verdict, supprimer les passages injurieux de l'article mis en cause. De plus, le rendu du jugement devra être mentionné dans l'éditorial sous peine d'avoir à régler 100 euros par jour de retard...

L'héroïne du Mépris, de Jean-Luc Godard, n'en est malheureusement pas à sa première inculpation. En 2019, par exemple, afin d'alerter sur le sort des animaux de l'île de la Réunion, elle s'était attaquée aux habitants de ce paradis de l'océan Indien qu'elle avait alors traités de « population dégénérée » aux « traditions barbares » et d'« autochtones ayant gardé leurs gènes de sauvages ».

Ses excuses, quelques jours plus tard, ne lui avaient pas évité une mise en examen pour injures raciales... Le procès de cette affaire devrait avoir lieu en octobre prochain.

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Clara MARGAUX

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