Brigitte Macron : “Arrête tes conneries !”

France Dimanche
Brigitte Macron : “Arrête tes conneries !”

Dans le huis clos feutré des appartements de l’Élysée, Brigitte Macron a laissé exploser sa colère contre son mari.

Elle n’a pas pu retenir ses larmes, le 5 octobre, lors de l’hommage national à Charles Aznavour, décidé par le chef de l’État et célébré aux Invalides à Paris. Élégante, comme toujours, sobrement vêtue de noir, Brigitte Macron était au côté de son mari, restant aux yeux de tous l’indéfectible soutien de celui qui a fait d’elle la première dame.

Aussi, quelle n’a pas été la surprise des Français en apprenant que l’ancien professeur de lettres avait passé un monumental savon un peu plus tôt à son époux ! Certes, tous les couples traversent des crises, surmontent d’inévitables tensions et ressortent plus forts et unis de ces périodes houleuses. Mais il faut croire que celle qui a tant travaillé à guider la carrière politique de son homme, qui l’a porté jusqu’à la victoire, semble désormais à bout, et ne supporte plus la pente glissante qu’a empruntée le président ces derniers mois. Elle qui, depuis ce jour béni où elle est tombée amoureuse de son élève de théâtre, a été une compagne fidèle et a mis son intelligence et son bon sens au service de l’ambition de son mari, aurait dit « Stop ! » Le faisant même savoir haut et fort, dans le huis clos feutré de leurs appartements de l’Élysée, en des termes plutôt directs.

Un huis clos d’ailleurs relatif, puisque c’est un membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) qui aurait été témoin de la rage que Bibi a laissé exploser à la face de l’élu de son cœur : « Ça gueulait si fort derrière la porte qu’on a tout entendu », aurait-il en effet raconté. Entre autres amabilités lancées par cette femme de tête à celle de son époux, selon un tweet du journaliste Frédéric Helbert, relayé notamment par Valeurs actuelles, les hommes de la garde rapprochée du couple ont pu l’entendre lâcher : « Il faut arrêter les conneries maintenant ! »

Sales temps pr #Macron. Selon top source, il y a qq temps, à l #Elysée le #PR a subi 1 véritable #engueulade 1 "déculottée" venues de son épouse, #BrigitteMacron! qui a tout passé en revue (#benalla etc) "Ca gueulait si fort derrière la porte qu'on a tout entendu" (membre #GSPR)

— Frederic Helbert (@FredericHelbert) 3 octobre 2018

La raison d’État se mêlant aux élans du cœur, il est clair que ce rappel à l’ordre de la séduisante blonde au caractère bien trempé était plus qu’une simple scène de ménage. Car depuis quelque temps, le président paraît enchaîner les faux pas et les bévues. Une descente aux enfers, doublée d’une chute vertigineuse dans les sondages, commencée en juillet dernier avec la fameuse affaire Benalla, du nom de ce collaborateur de Macron, filmé en train de frapper un manifestant lors des manifestations du 1er mai dernier. Un scandale qui a écorné l’image du chef de l’État, déjà bien abîmée par sa réforme très impopulaire des retraites, et qui ne va pas aller en s’améliorant si l’on en croit son projet de réduction du budget des allocations-chômage.

Comme si cela ne suffisait pas, plusieurs imprévus ont mis à mal sa crédibilité : tout d’abord, la démission surprise, en direct sur France Inter, du ministre de l’Écologie Nicolas Hulot, qui n’a pas caché sa déception à l’égard de la politique du gouvernement en matière d’environnement. Et, la semaine dernière, c’était au tour de Gérard Collomb, 71 ans, d’annoncer sa décision de quitter son poste. Fidèle entre les fidèles, l’ex-ministre de l’Intérieur n’aurait pas supporté qu’on le tienne pour responsable du cas Benalla. Ce départ, le 2 octobre, de l’un des piliers de l’équipe La République en marche avait déjà irrité Brigitte. Au cours d’un dîner, elle n’avait pas caché sa façon de penser à celui qui sera candidat aux prochaines élections municipales à Lyon, lui reprochant, selon le journaliste Jean-Michel Aphatie, de les avoir abandonnés.

Mais si ces accidents de parcours ont mis en colère la première dame, que dire des dernières sorties de route d’Emmanuel Macron, notamment lors de sa visite officielle aux Antilles ? Un voyage sous haute tension auquel, d’ailleurs, l’ex-prof d’Amiens ne participait pas, laissant son homme partir au bout du monde et prendre seul les commandes. Une galère en solitaire qu’elle aurait sans doute finalement préféré lui éviter. On peut en effet imaginer le malaise et la gêne de notre first lady en découvrant, comme des millions de Français, cette photo incroyable, prise sur l’île de Saint-Martin, montrant « son Manu » au côté d’un homme, torse nu, faisant un doigt d’honneur à l’appareil ! Un cliché polémique qui a envahi les réseaux sociaux et fait chuter encore davantage la cote de popularité du président, portant à seulement 25 % les opinions favorables des Français, selon un sondage YouGov.

On ne trouve même plus de mots pour exprimer notre indignation.
La France ne mérite certainement pas cela. C’est impardonnable ! MLP pic.twitter.com/Lvf2k8cO8S

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 30 septembre 2018

Quelle mouche a donc piqué le chef de l’État pour qu’il se laisse ainsi immortaliser tel un bad boy au sein de son gang ? On comprend l’agacement de Brigitte apprenant, en plus, que son chéri en était arrivé là, après avoir faussé compagnie à son service de sécurité au cours d’une averse. Sans parler que l’autre garçon à la stature imposante qui s’exhibe sur la photo auprès de son époux est un braqueur tout juste libéré ! De quoi donner l’impression à l’ex-prof de français que, quand elle le laisse sortir seul, l’élève Macron ne peut s’empêcher de faire des bêtises.

« Dans l’exercice du pouvoir, même si c’est désagréable, c’est toujours utile pour un dirigeant d’avoir à ses côtés des personnalités fortes, parce que, paradoxalement, ce sont elles qui les protègent, davantage que celles qui n’osent pas les contrarier », a expliqué Ségolène Royal dans le JDD.

Ce qui est sûr, c’est que la femme du chef de l’État, pas du genre à mâcher ses mots, occupe à merveille cette fonction...

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