Carole Bouquet : Elle se languit toujours de Gérard Depardieu !

France Dimanche
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Carole Bouquet, qui a vécu une passion d’amour avec le comédien de 1996 à 2005, ne se remet pas de leur rupture.

Tous ceux qui l’ont approché sont unanimes. Gérard Depardieu dévore la vie avec appétit. Un ogre capable de faire goûter à ses invités un bon plat de charcuterie arrosé d’un bon merlot dès l’aube, juste parce qu’il a une petite faim. Un être sans limite, profitant de tous les plaisirs jusqu’à plus soif, auprès de qui Carole Bouquet, sa compagne pendant presque dix ans, s’est sentie grisée au propre comme au figuré... Il fallait l’entendre quand il lui parlait de son vignoble du château de Tigné en Anjou, cette propriété où, loin du show-biz, il se sentait libre de toutes contraintes. Ses envolées lyriques de poète-vigneron avaient même fini par la convaincre de se lancer, elle aussi, dans la viticulture.

Elle, la grande bourgeoise, s’était même surprise à enfiler les bottes en caoutchouc pour le suivre dans ses champs de labour. Après des années de souffrance et de malheurs, elle redécouvrait le bonheur. Oubliées ses années de combat avec la drogue, les mariages à répétition – trois ! – qui se terminaient dans les drames et les larmes. Aux côtés du comédien, l’existence redevenait captivante.

Bien sûr, en 1996, quand débute leur histoire, le Tout-Paris croit d’abord à une blague. Ce couple atypique, c’est un peu, la belle et la bête ! Gégé l’irrévérencieux, le petit gars de Châteauroux, le voyou des Valseuses, aurait ensorcelé cette beauté que l’on dit glacée ? L’actrice était même si mordue qu’elle ne redoutait qu’une chose : que l’homme de sa vie ne se lasse d’elle !

Dans son dernier livre de souvenirs, Pleure pas nostalgie qui vient de paraître chez Albin Michel, Didier Barbelivien livre une anecdote qui en dit long sur l’amour inconditionnel que vouait la comédienne à son Gégé. La scène se déroule un matin autour de la grande table de la cuisine. Alors que son homme dort encore à points fermés, Carole va lui raconter ce qu’elle a sur le cœur. « Qu’est-ce que je vais m’emmerder quand il m’aura quittée », lui avoue-t-elle... Mais le compositeur qui ne connaît que trop bien le caractère imprévisible de son ami n’est pas plus surpris que ça. Avec cette phrase lourde de sens, la comédienne, dans un éclair de lucidité, venait de formuler une vérité. « Gérard était un feu follet de vie, un tourbillon de mouvement et de paroles », explique Barbelivien. Même si, à ce moment, il n’est nullement question de séparation entre eux, à tout moment, l’acteur peut avoir envie de larguer les amarres, lassé d’un quotidien qui n’a plus rien d’excitant...

Lorsqu’ils ouvrent leur restaurant à Paris, La Fontaine Gaillon, place Gaillon dans le IIe arrondissement, tout le monde se dit que ces deux-là ne sont finalement pas si différents que ça. Unis par les bonnes bouffes, le vin et le rire, ils ont tout pour vieillir ensemble. Mais il faut bien l’avouer : le numéro un du cinéma français est de plus en plus incontrôlable et va bientôt tout faire voler en éclats autour de lui. Le soleil qui embellit les jours de cette comédienne qui a tant souffert, vire au crépuscule. Comme un grand enfant impossible à canaliser, Depardieu semble n’en faire qu’à sa tête.

Un comportement irresponsable qui va donner à l’actrice les pires angoisses. Comme ce 28 juin 2004, où la moto du monstre sacré s’affale avec fracas sur le bitume d’une rue du XVIe arrondissement de Paris. Un accident qui a bien failli lui coûter la vie ! L’année précédente déjà, c’était à deux pas de la place de l’Opéra que son motard adoré s’était échoué sur les pavés. Carole doit prendre sur elle pour ne pas lui faire porter le poids de ses inquiétudes...

Mais hélas, aux termes de dix ans d’une relation fusionnelle, le couple finit par se séparer. Une rupture qui laisse l’actrice à jamais nostalgique de cette période enchantée. Incapable d’oublier son ancien amoureux, elle se languit toujours de lui bien des années plus tard, au point de révéler dans Gala il n’y a pas si longtemps : « Pour rien au monde, je n’effacerais une seule seconde du temps passé avec lui. J’ai tellement ri, c’était tellement extraordinaire par moments. Gérard, c’est la vie même, cela ne veut pas dire que le quotidien est facile, mais j’ai vécu des moments prodigieux. » Une déclaration sans équivoque à l’attention de celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer...

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