Charlotte de Turckheim : Son gros coup de gueule contre la télévision !

France Dimanche
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Lorsqu’elle a quelque chose à dire, Charlotte de Turckheim ne se prive pas pour le faire savoir. Et cette fois-ci, c’est au sein de deux interviews que l’actrice a poussé un sacré coup de gueule contre l’univers de la télévision...

Charlotte de Turckheim en a gros sur le cœur. Alors qu’elle est en pleine promotion de son film Mince alors 2 !, en salle ce 22 décembre, la comédienne et réalisatrice en a profité pour faire passer un message clair et précis.

L’artiste en a plus que marre que les personnes en surpoids ne soient jamais représentées à la télévision. Plus encore, elle dénonce carrément des discriminations à l’embauche dans ce milieu qu’elle juge bien trop fermé.

"Que ce soit à la télé ou au cinéma, il n’y a pas beaucoup de gens en surpoids. (...) Il y a une discrimination à l’embauche quand on est différent. À compétences égales, on prend le mec mince plutôt que le mec gros", souligne-t-elle, estimant que la télévision "est grossophobe comme le reste de la société".

Dans un entretien accordé au magazine Voici, l’actrice s’en été directement prise aux stars de téléréalité qu’elle accusait de véhiculer ce genre de pensées malsaines : “Ça s'est détérioré au niveau des filles qui sont nées de la télé-réalité, ce que j'appelle les Dubaï girls. Il y a même plus l'injonction de la jeunesse et de la minceur, car elles le sont, mais elles n'acceptent pas leur physique tel qu'il est" déclarait-elle.

Révoltée et agacée, l’ex protégée de Coluche en rajoute une couche en ce qui concerne le monde de la télévision en particulier : "On a du mal avec la différence en règle générale et je ne trouve pas que ça ait beaucoup changé en dix ans."

Charlotte concède tout de même que les mentalités sont tout doucement en train d’évoluer. Elle salue "des choses qui se sont améliorées", comme le fait de pouvoir "trouver des vêtements dans toutes les tailles dans presque toutes les marques". "Mais la représentation de la différence n'est pas géniale je trouve encore", ajoute-t-elle.

La réalisatrice fait malgré tout un amer constat en affirmant que ce ne sont pas les chaînes elles même qui imposent ses dictats, mais bien les téléspectateurs. "En fin de compte, on est un peu nos pires ennemis, on n'ose pas en parler, on s'écrase un peu quand on n'est pas dans les journaux féminins. Moi, je suis sidérée du peu de représentation de la différence dans les journaux féminins. Là aussi, j'aimerais qu'ils se bougent un peu", souffle-t-elle, soulignant qu'il s'agit par ailleurs d'un "cercle vicieux parce que s'ils ne mettent pas une super belle fille dans une émission télé, ils ont l'impression que ça va être moins regardé".

"C'est pareil pour les mecs. Je pense qu'aujourd'hui les gens seraient vachement sensibles de voir un mec un peu rond, vachement sympa. Mais il faut le réclamer", conclut-elle en espérant voir définitivement le monde changer. 

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Andréa Meyer

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