Clémentine Célarié : « J’ai été punie »

France Dimanche
Clémentine Célarié : « J’ai été punie »COADIC GUIREC / BESTIMAGE

L’actrice a choisi de mener sa bataille contre la maladie en toute discrétion. Dans son libre « Les Mots défendus », Clémentine Célarié confie avoir dû faire face à un cancer du colon. Désormais guérie, elle explique en quoi cette période a été une leçon pour elle.

On le sait désormais, Clémentine Célarié a dû se battre contre un cancer du colon. La comédienne ne voulait « pas le dire trop tôt » et « révéler ça avec un livre pour que ce soit toute une aventure et pas seulement l'anecdote sensationnelle ». C’est désormais chose faite puisqu’elle a publié un ouvrage intitulé Les Mots défendusaux éditions Albin Michel.

Elle présentait ainsi son livre : « Tʼécrire cʼest dégager les sentiers sombres, jonchés de ronces, traverser ces nuits dʼinsomnies où lʼon se sent fini, à côté, coupable de tout, dans le précipice. Tʼécrire c’est rendre concrète cette projection de guérison, cette volonté de soulagement. Tʼécrire est une immense reconstruction. Je voudrais que ces mots soient solides pour tous ceux qui ont approché de près ou de loin, gravement ou pas, le cancer ».

Clémentine Célarié insistait sur le fait que « Ce n’est pas du cancer dont [elle veut] parler, mais de ce qu’il a provoqué, du bien qu’il a fait naître ». Dans Les Mots défendus, l’actrice dévoile justement comment elle a caché ce qu’elle vivait en portant, par exemple, des perruques lors de ses apparitions publiques ou en annulant ses représentations au théâtre. Désormais guérie, Clémentine veut rassurer ses proches et son public. Elle leur demande de ne pas la regarder « avec un air de pitié » car elle a eu « énormément de chance de vivre cette épreuve et d'en sortir ».

Au micro de RTL, elle ajoutait : « Ce n'est pas parce qu'on dit qu'on a eu un cancer que quelqu'un va l'attraper. Il y a des gens qui ont peur de ça. Ce n'est pas parce qu'on a un cancer qu'on meurt  : parfois les gens vous regardent comme si vous étiez mort, mais non, on n'est pas mort, on est là et puis c'est tout ».

Sur la genèse de ce livre ? « Durant la chimiothérapie où on est vautré comme une sorte de cachalot (...) Je me suis dit, bon il faut se fabriquer un médicament, et je me suis dit : 'Je vais faire ce livre, car j'avais besoin de m'adresser à quelqu'un, de m'adresser au public comme à un copain, ou un confident ». Hier, lundi 2 mai, elle évoquait sur le plateau d'En aparté pour Canal+ ce que la maladie lui a appris.

« De toute façon, je ne m'occupais pas de moi, cela a été une leçon, j'ai été punie par ça. Il faut s'occuper de ça à un moment donné », insistait-elle auprès de Nathalie Lévy. Et de conclure : « Je l'ai dit après à mes enfants que j'étais malade. Je n'ai pas voulu leur en parler parce que ça fait un poids. Je voulais en parler que quand je voyais que j'étais guérie. Les gens ont peur que vous mouriez. Je n'avais pas du tout envie de mourir, il y a plein de trucs à faire encore donc bon. Je ne voulais pas en faire un drame, mon livre parle de la réjouissance de la vie, pas du drame ».

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