France Dimanche
"On sent bien partout dans le monde, une certaine montée du fanatisme et l’intégrisme islamique n’est hélas pas le seul. Je ne sais plus qui disait : « Au nom de Dieu, combien de crimes ont été perpétrés ? » J’étais alors loin de me douter, qu’un jour, on tuerait pour un dessin sortant gentiment du cadre !"
Les gars qui ont commis ses actes étaient des paumés qui ont cru voir la lumière en prônant un retour vers l’obscurantisme !
L’humour, c’est le propre de l’homme, c’est ce qui nous distingue des animaux, c’est ce qui nous permet de nous élever dans la société. Les terroristes en question n’avaient pas d’humour et c’est finalement leur bestialité qui a fait perdre la vie de dix-sept personnes et au passage leur propre existence aussi...
Les dessinateurs de Charlie Hebdo n’étaient pas racistes et encore moins anti-musulman. Ils voulaient juste faire passer certains messages à travers des dessins, certes souvent irrévérencieux, certes percutants, mais encore une fois il s’agissait d’humour et en aucun cas d’un désir de nuire manifeste !
En tuant ces dessinateurs, les terroristes pensaient faire taire à jamais cette publication et ceux qui l’animaient. C’est tout le contraire qui se passe aujourd’hui. Vous avez vu ces millions de gens dans la rue ? C’est un superbe pied de nez à ces intégristes et à tout ceux qui veulent museler la presse ! Je suis sûr que Charlie Hebdo va renaître de ses cendres. En tous les cas, nous sommes tous et toutes Charlie !
Quand j’ai appris la nouvelle, je me suis dit : « Mais comment on a pu en arriver là ? » Aujourd’hui, la question que j’ai envie de me poser c’est : « Et maintenant, on prévoit quoi ? On envisage les choses comment ? ». Une chose est sûre, c’est un électrochoc que nous venons de subir. J’espère qu’il éveillera les consciences !
La question ce n’est pas de savoir si on est Charlie car je pense qu’à ce niveau-là nous le sommes tous, non la question c’est de savoir où va Charlie ? L’ironie dans cette histoire, c’est que cette publication était lue par peu de gens finalement. J’ai même lu que la rédaction avait du mal à s’en sortir financièrement. Je suis convaincu que ces dessinateurs doivent se marrer en voyant de là-haut, l’impact de leur publication à travers le monde
J’ai vu ces images de la rédaction avec du sang partout. Franchement, on se serait cru dans un film de guerre. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment une rédaction et des journalistes qui avaient reçu des menaces de mort, n’ont pas eu une protection proportionnelle à la menace qui pesait sur leur tête ! J’ai aussi une pensée émue pour ces policiers qui ont perdu leur vie !
De notre correspondant à Los Angeles
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