Dalida : Elle a failli mourir dès la naissance !

France Dimanche
Dalida : Elle a failli mourir dès la naissance !

Nourrisson si faible qu’un prêtre lui administre l’extrême-onction, bébé si fragile que Dalida souffre d’une grave ophtalmie… Dès ses premiers jours, la douleur plane sur la petite Yolanda.

Le 3 mai 1987, la diva de la chanson choisissait de tirer sa révérence, à 54 ans. Un âge qu’elle n’aurait pas dû atteindre. En effet, selon les révélations du passionnant documentaire sur sa vie, Dalida, la femme qui rêvait d’une autre scène, qui sera diffusé le 25 janvier sur France 3, la Grande Faucheuse avait déjà rôdé plusieurs fois autour de la star...

La mort, la chanteuse l’a frôlée dès sa naissance. Lorsque Dalida, de son vrai nom Yolanda Gigliotti, voit le jour à Choubra, un faubourg du Caire, le 17 janvier 1933, sa maman Giuseppina et son papa Pietro sont fous de chagrin. Le bébé est très faible. Yolanda n’a que quelques heures, mais elle est déjà condamnée.

->Voir aussi - Dalida : La vérité sur sa mort

Ses parents, des Italiens originaires de Calabre, sont très pratiquants. Un prêtre est donc aussitôt appelé au chevet de l’enfant pour l’extrême-onction. La famille, anéantie, se prépare à enterrer la petite fille qui, contre toute attente, va survivre ! Un vrai miracle dans ce pays pauvre où la mortalité infantile était très élevée.

Mais le destin s’acharne sur l’enfant. Alors qu’elle a 10 mois, Yolanda est atteinte d’une grave infection aux yeux qui manque de la laisser aveugle. Dans les années 1930, l’omniprésence au Caire de la poussière, des mouches et la lumière violente du désert provoquent fréquemment des ophtalmies.

« C’était une maladie courante en Égypte, mais le médecin a mal soigné ma sœur. Elle a dû porter un bandeau sur les yeux pendant quarante jours. Elle était terrifiée », explique Orlando, le frère de la star.

Yolanda est en effet trop petite pour comprendre pourquoi on l’oblige à rester dans l’obscurité la plus complète. Elle pleure tout le temps. Son père, qui était premier violon à l’Opéra du Caire, joue de son instrument de prédilection afin de la distraire. Par chance, lorsqu’on lui enlève son bandeau, Yolanda n’a pas perdu la vue. Elle gardera simplement toute sa vie un strabisme sur un œil, une coquetterie qui fera tout son charme.

Et, le 26 février 1967, la mort va encore passer tout près de Dalida. Un mois jour pour jour après le suicide de son amant, le chanteur Luigi Tenco, la grande artiste se rend à l’hôtel Prince de Galles, à Paris, où ils se donnaient rendez-vous. Désespérée, elle avale plusieurs tubes de barbituriques et reste cinq jours dans le coma. Alors que les médecins la croient condamnée, cette fois encore elle s’en sort.

Hélas, vingt ans plus tard, rattrapée par son mal de vivre, Dalida s’endormira pour toujours...

Catherine Venot

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