Danièle Évenou et Georges Fillioud : Ils fêtent leurs vingt-cinq ans d'amour !

France Dimanche
Danièle Évenou et Georges Fillioud : Ils fêtent leurs vingt-cinq ans d'amour !

Nous avons retrouvé ces éternels tourtereaux, Danièle Évenou et Georges Fillioud, dans leur magnifique mas provençal

Entre deux représentations de sa dernière pièce, Les Vacances de Josepha, qu'elle joue au Théâtre Rive Gauche, à Paris, au côté de son fils Jean-Baptiste, Danièle Évenou nous a reçus, avec son mari, Georges Fillioud, dans leur magnifique mas provençal.

L'occasion d'évoquer ce havre de paix au milieu de la lavande et de nous parler d'une date qu'ils viennent de célébrer. Déjouant tous les pronostics, leur couple vient en effet de fêter ses vingt-cinq ans de mariage ! Un entretien croisé, plein de tendresse et d'humour, entre la comédienne et son mari, ancien ministre...

->Voir aussi - Danièle Évenou : Trahie par son mari

France Dimanche (F.D.) : Symboliquement, à quoi correspond pour vous cette maison ?

Danièle Évenou (D.É.) : Nous l'avons surnommée le PEL, plan épargne logement... À nous deux, nous en avons utilisé huit ! La salle de billard, le bureau, la cuisine... à chaque fois, un PEL ! Mais cette maison, c'est notre bébé. Elle est devenue une maison familiale pour les Martin et les Fillioud. Cet hiver, nous avons réveillonné ici avec tous les enfants et petits-enfants de Jacques Martin.

F.D. : Y venez-vous souvent ?

Georges Fillioud (G.F.) : C'est ici, au calme, que j'ai écrit la plupart des chapitres de mon livre*. Sinon, ça dépend des emplois du temps des uns et des autres, enfin surtout de l'une [ Il sourit en regardant Danièle ]. Nous sommes tentés d'y venir le plus souvent possible.

D.É. : C'est vrai que, comme je joue au théâtre à Paris, je ne peux y venir que le week-end. Mais mon fils Jean-Baptiste, Julia Duchaussoy et moi, avons répété la pièce ici l'été dernier.

F. D. : Vous recevez souvent ?

D.É. : On a fait d'énormes fêtes. J'ai une passion pour la vaisselle. Je dois avoir quatre cents assiettes ici. J'adore tout ce qui concerne l'art de la table.

G.F. : Elle a fait faire des rallonges à toutes nos tables !

D.É. : Cette maison est sur le trajet de Paris vers le Sud. Tout le monde s'arrête et c'est tant mieux. En plus, quand il y a des festivals à Avignon ou Aix-en-Provence, ceux qui n'ont pas de chambre peuvent venir ici. On a un dortoir qui peut accueillir une quinzaine de personnes. L'été, ça ne s'arrête jamais. Quand certains se couchent, au petit matin, ils apportent les croissants et le pain frais à ceux qui se lèvent... Si je pouvais, je vivrais ici tout le temps.

F.D. : Georges et vous venez de célébrer un anniversaire important...

D.É. : Nous venons de fêter nos vingt-cinq ans de vie commune. Nous nous sommes connus le 23 avril 1983, jour de la Saint-Georges...

G.F. : En tant que ministre de la Communication, j'inaugurais le Mip TV à Cannes. Danièle était invitée et nous nous sommes retrouvés dans un dîner de copains.

D.É .: Et il m'a fait du genou !

G.F. : C'est surtout Pierre Bouteiller qui nous a présentés.

F.D. : Quel regard portezvous sur le quart de siècle qui vient de s'écouler ?
D.É. : On ne l'aurait jamais crû. Georges était un grand coureur, moi, une grande voyageuse... Ça a beaucoup fait sourire nos amis communs de l'époque, Collaro, Barclay. Personne n'aurait pu penser qu'on resterait ensemble. Et puis voilà. Nous nous sommes même mariés, en 1996. Ce qui est drôle, c'est que Georges et moi connaissions les mêmes personnes et au début de notre histoire, nous n'osions pas trop en parler. On se planquait. Le ministre socialiste et Marie Pervenche, imaginez...

G.F. : Un soir, en 1983 ou 1984, nous nous sommes donnés rendez-vous chez Castel, à Paris. J'arrive avant elle. Il y avait des gens dans l'entrée et j'entends : « On reçoit n'importe qui ici maintenant, même des socialistes !» Jean Castel est arrivé, il est venu vers moi, m'a embrassé sur la bouche et il a dit : « S'il y en a ici qui ne sont pas contents, sachez que Fillioud est mon ami. »

F.D. : Qu'est-ce que vous appréciez le plus chez l'un et chez l'autre ?

D.É. : J'admire Georges.

G.F. : Et moi je l'aime. Elle est belle, c'est une bonne comédienne. Elle est difficile à vivre mais... c'est une joie permanente.
D.É. : On a énormément de mal à se séparer. C'est un drame à chaque fois. Je vais partir demain à Paris et on ne va pas se voir pendant huit jours. On va être très malheureux.

F.D. : Vous avez pourtant des métiers qui vous font voyager beaucoup ?

D.É. : Oui mais je me suis toujours efforcée d'être présente pour les vacances, notamment pour les enfants. Je suis maman avant d'être comédienne. Sinon, j'aurais fait une plus grande carrière.

F.D. : Les artistes comme les hommes politiques ne prennent pas leur retraite... vous habitez pourtant un endroit rêvé?

D.É. : Georges a eu la sagesse de savoir s'arrêter pour ne pas devenir un vieux sénateur comme on peut en rencontrer.

G.F. : J'ai donné pendant vingt ans dans la vie politique active. Il arrive un moment où il est raisonnable de se dire : maintenant, je vais vivre. La vie politique occupe tout votre temps.

D.É. : Moi, je ne peux pas m'arrêter. Les retraites des artistes sont ridicules. Si je veux continuer d'entretenir notre petit trésor, à savoir cette maison, il faut que je continue de travailler, et puis, mon métier me plaît évidemment !

*"Mémoires des deux rives", une chronique des médias et des pouvoirs, Éditions du Moment.

Cyril Bousquet

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