S'abonner

AccueilActualitésNews Actualités

Elizabeth II : Une éternelle amoureuse !

Couronnée à 27 ans, la monarque a eu le coup de foudre pour Philip à l’âge de 13 ans et n’a jamais cessé de l’aimer, jusqu’à sa mort le 9 avril 2021…

Modifié le par Import
Elizabeth II : Une éternelle amoureuse !

Le 22 juillet 1939, George VI, son épouse et leurs filles, Elizabeth, 13 ans, et sa sœur Margaret, 9 ans, effectuent une visite officielle au collège royal naval de Dartmouth où le roi a lui-même été élève. Ce jour-là, toute l’école est touchée par une épidémie d’oreillons, les deux princesses doivent donc se contenter de rester dans le parc pendant que leurs parents font le tour des locaux, – élevée quasiment à huis clos, Elisabeth n’a d’ailleurs attrapé toutes les maladies infantiles qu’à l’âge adulte !-.

Afin que les deux fillettes ne s’ennuient pas trop, la direction de l’école leur adjoint un guide. Prince de Grèce et du Danemark, Phillip, 18 ans, est le meilleur de sa promotion. Il est doté d’une silhouette sportive, d’un regard au bleu intense et pénétrant et d’un charme irrésistible. Elizabeth ne lui résiste pas : c’est le coup de foudre absolu ! En le voyant sauter par-dessus un filet de tennis, l’adolescente murmure à l’oreille de sa gouvernante, Marion Crawford : « Il est extraordinaire n’est-ce pas ? Comme il saute haut ! » “Crawfie », pas le moins du monde impressionnée, le trouve plutôt « frimeur » ! Peu après leur rencontre, la guerre éclate, et jusqu’à la fin du conflit, les deux jeunes gens se croisent lors des permissions de Phillip, et s’écrivent régulièrement. Jusqu’à la demande en mariage officielle de son futur époux, la princesse énamourée déposera un doux baiser, chaque soir avant de se coucher, sur la photo de son beau fiancé qu’elle a pris soin de placer sur le manteau de la cheminée de sa chambre… Romantique, la jeune fille, qui n’a aucune expérience dans le domaine de l’amour, l’est de toute son âme. Elle qui, toute petite rêvait d’épouser un fermier, a, devant lord Mountbatten, dû revoir ses premières ambitions de femme proche de la terre, mais elle s’autorisera de les assouvir lors de ses nombreux séjours à Windsor, Sandrigham ou Balmoral.

Follement amoureuse de celui qui affiche une prestance digne de son rang d’officier de marine, Elisabeth l’épouse le 20 novembre 1947, pour le meilleur et pour le pire. Mais si les sentiments qui unissent la reine et le beau marin ne se démentiront jamais, ils vivront des moments difficiles, notamment au début du règne de Sa majesté. Phillip, au tempérament fougueux, aux manières parfois rudes, se sent inutile au côté de sa royale épouse, et se plaint de son statut de prince Consort, qui ne peut rien décider par lui-même. Peu après l’avènement d’Elisabeth II, qui confirme que la royauté gardera le nom “Windsor », le duc d’Edimbourg, qui a dû abandonner ses titres de prince de Grèce et du Danemark, se naturaliser anglais et adopter la religion anglicane, explose : « Une amibe, je ne suis décidément rien de plus qu’une foutue amibe ! Le seul homme de ce pays qui ne soit pas autorisé à donner son nom à ses propres enfants ! »

Amoureux fou de sa princesse, Mountbatten n’hésitait toutefois pas à la bousculer un peu en la traitant de bloody fool (espèce d’idiote, ndlr), et il était le seul à pouvoir l’appeler Lilibet, lui murmurer à l’oreille, après une journée harassante : « T’en fais pas mon pas mon chou, tu seras bientôt au chaud dans ton lit, comme les petits lapins », ou à lui susurrer pour la décontracter : « Viens par ici ma saucisse adorée ! »

La “saucisse adorée » n’était véritablement heureuse qu’à la campagne. Loin du protocole, à l’abri de la curiosité publique, elle se sentait enfin une femme comme les autres. « Je crois pouvoir dire que Sa Majesté préfère les animaux aux hommes, et en premier lieu parce qu’ils parlent moins », notait en 2002, sir John Miller, écuyer de la Couronne.

Folle de son homme, passionné d’équitation, amoureuse de ses chiens, la souveraine a aussi joué, avec brio, les chefs de clan, attentive au bien être de ses enfants et petits-enfants, veillant scrupuleusement à ce qu’ils ne renient pas leur rang. Si elle a, semble-t-il, cherché à accorder à sa progéniture la même dose de tendresse, il semblerait tout de même que la souveraine ait eu une nette préférence pour son troisième fils, Andrew, né le 10 février 1960, et qui n’aura de cesse de faire honte à sa famille, en se liant notamment avec les mauvaises personnes ! Charles, né le 14 novembre 1948, a, en tant que futur roi, été élevé à la dure, dressé en quelque sorte pour régner ; Anne, venue au monde le 15 août 1950 fut la chouchoute de Philip. Quant au discret Edward, petit dernier du 10 mars 1964, il a, tant bien que mal, réussi à ne pas faire de vagues… Mère de quatre enfants, la nonagénaire Elizabeth a vu sa famille s’agrandir chaque année avec les naissances successives de ses nombreux petits-enfants, devenant au fil du temps une grand-mère et une arrière-grand-mère à la tête d’une ribambelle de descendants, dont les plus en vue sont évidemment, William, père de George, Charlotte et Louis, et Harry, papa d’Archie et Lili. Si les fils de Charles et Diana ont sans doute, plus que les autres, noué des liens forts et structurants avec la reine, les autres membres du clan n’en sont pas moins aujourd’hui terrassés par la disparition de la « patronne ». Une tribu en deuil mais pleinement consciente que, désormais, une nouvelle page se tourne au sein de la royauté britannique…

A lire aussi

Clara MARGAUX

Écrit par Import

Dernières news sur France Dimanche