Elsa Zylberstein : Sa mère meurt sous ses yeux !

France Dimanche
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C’est lors de la soirée où Elsa Zylberstein célébrait en famille une fête juive que le drame est survenu.

Le 9 octobre dernier, comme tous les ans, l’actrice – qui incarne actuellement le rôle de sa vie en se glissant dans la peau de Simone Veil pour les besoins du biopic d’Olivier Dahan consacré à l’ancienne ministre – invitait ses parents à dîner pour célébrer la fin du Yom Kippour. Cette « fête du grand pardon », la plus importante du calendrier juif qui prenait fin ce mercredi-là à la tombée de la nuit, avait débuté la veille pour les pratiquants du judaïsme du monde entier au coucher du soleil. Une célébration qui commémore, selon le culte, le jour où Dieu a pardonné au peuple juif pour la faute du Veau d’or, relatée dans le Livre de l’Exode et à laquelle Elsa ne dérogerait pour rien au monde. D’origine catholique par sa mère et juive par son père, le physicien Albert Zylberstein, elle baigne dans ces deux religions depuis sa tendre enfance, sans jamais avoir vraiment pratiqué l’une ou l’autre. Mais pour celle qui a incarné brillamment des personnages juifs – Mina Tannenbaum, la maman de Joseph Joffo dans Un sac de billes au cinéma, et Hannah Arendt dans Le démon d’Hannah au théâtre –, son histoire personnelle et plus particulièrement celle de son papa, la conduit inévitablement à vouloir commémorer aux côtés des siens cette fête sacrée.

En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale, Albert et ses parents, juifs ashkénazes d’origine russe, ont dû se cacher à Vienne, puis à Lyon. Tous les soirs, il leur fallait trouver un nouvel endroit pour éviter d’être repérés par les nazis. Un épisode douloureux de sa jeunesse qu’il a souvent conté à sa fille, si sensible. Une histoire familiale bouleversante qui a profondément touchée la comédienne, au point de vouloir prendre part à la cause juive à travers des rôles très engagés, jusqu’à celui de Simone Veil dans le film Simone, une femme du siècle, qu’elle tourne à La Ciotat aux côtés d’Élodie Bouchez, de Sylvie Testud et d’Olivier Gourmet. Une vraie fierté pour Elsa que celle de camper cette icône de la lutte pour les droits des femmes, rescapée du camp d’Auschwitz, disparue il y a deux ans. Un rôle qui la renvoie à ses origines et à son père qu’elle chérit tant.

Ce mercredi 9 octobre donc, pour honorer la tradition, la comédienne avait choisi un restaurant du VIIIe arrondissement de Paris, tout proche de la Madeleine. Afin que son clan se sente comme à la maison, elle avait décidé de louer une salle, située au premier étage de l’établissement. Elle en était sûre, son papa Albert et sa maman, Liliane, ancienne esthéticienne chez Dior, ne seraient pas déçus. Comme toujours dans cette famille très unie, l’amour est au centre de tout. Albert, 81 ans, et Liliane, 79 ans, n’ont jamais cessé de s’aimer après des décennies de vie commune. Quant à Elsa, toujours célibataire et sans enfant, après de jolies histoires avec Antoine de Caunes ou encore Nicolas Bedos, elle trouve auprès de ses parents si protecteurs toute l’affection nécessaire afin que ce vide sentimental ne soit pas trop pesant.

Si elle voue à son père une admiration sans borne, avec sa mère, les liens sont encore plus forts. Liées par une passion commune, la danse, les deux femmes qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau sont inséparables. à 10 ans, l’actrice était une enfant très timide, repliée sur elle-même. Et sans sa maman, elle n’aurait jamais pu se défaire de ce qu’elle vivait quasiment comme un handicap. Voyant sa fille incapable de s’extérioriser, Liliane avait décidé de l’inscrire à des cours de danse classique où elle s’est révélée être une élève très douée. Si douée, que l’ancienne petite fille introvertie a laissé la place à une jeune fille volontaire, au talent très prometteur. Une ballerine pleine de grâce à qui on va proposer d’intégrer l’Opéra de Paris ! Pour Liliane, férue de ballets, c’est une immense fierté. Même si Elsa a finalement choisi une autre voie, mère et fille sont restées soudées à jamais depuis cette époque-là. Et la comédienne de 51 ans ne manque jamais une occasion pour lui dire tout l’amour qu’elle a pour elle. Comme en mai dernier, pour la Fête des mères, où elle a posté un tweet très émouvant accompagné de la photo de Liliane sur Instagram. Il n’était pas rare d’ailleurs de les croiser bras dessus bras dessous à des évènements parisiens, telles deux copines en goguette.

Pour Kippour, l’épouse chérie d’Alfred Zylberstein est comme d’habitude d’une grande élégance. Comme sa fille qui adore la mode, elle a soigné sa tenue dans les moindres détails. Sa chevelure blanche savamment crantée lui donne une classe folle. Son mari, amoureux d’elle comme au premier jour, ne peut qu’admirer sa grande beauté. Quand elle se met à gravir l’escalier qui mène à la salle où doit se dérouler la soirée, rien ne laisse pressentir qu’un terrible drame va survenir quelques instants plus tard.

La dame est presque arrivée en haut de l’escalier lorsque soudain, elle manque une marche et dévale tout l’escalier à l’envers. Au vu de son grand âge et de la violence de la chute, on ne peut que redouter le pire. En effet, les pompiers dépêchés sur place de toute urgence ne peuvent que constater le décès de la pauvre femme. Il est difficile d’imaginer l’indicible douleur qu’a éprouvée Elsa Zylberstein, en voyant sa maman ainsi terrassée sous ses yeux, alors qu’elle s’apprêtait à passer un immense moment de joie et de partage en famille.

Cris, larmes... Les secours n’ont fait que confirmer le pronostic inévitable : la maman d’Elsa est morte sur le coup. A-t-elle eu un vertige ou perdu l’équilibre à cause d’une fatigue passagère ? 

Les obsèques se sont déroulées au cimétière juif de Bagneux ce mardi 22 octobre.

Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille d’Elsa et à la grande comédienne qui rayonnante de courage a repris le chemin des plateaux pour se glisser dans la peau d’une autre femme à la témérité sans faille, Simone Veil...

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Valérie EDMOND

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