Estelle Lefébure : En deuil le jour de ses noces !

France Dimanche
Estelle Lefébure : En deuil le jour de ses noces !

Tout juste mariée avec David Hallyday, l’ex-top Estelle Lefébure a perdu son père.

À 18 ans, alors qu’elle se promène dans le quartier des Halles à Paris, une beauté normande tape dans l’œil d’un agent de mannequins. « Vous êtes la plus belle fille du monde », lui dit-il. Il ne se trompait pas. À 51 ans, qu’elle a fêtés le 11 mai dernier, Estelle Lefébure est restée cette femme magnifique qui a inspiré les plus grands photographes et couturiers de la planète.

Une tige blonde au regard bleu pur, que le temps semble à peine avoir effleurée. Son secret ? Une méthode, intitulée « Orahe », mixant yoga, sport et nutrition, qu’elle a développée dans plusieurs ouvrages, dont le dernier en date, Mindful Beauty, est paru en janvier de cette année aux éditions Flammarion.

->Voir aussi - David Hallyday et Laura Smet : Unis dans l'épreuve !

Après avoir régné sur les podiums, la Rouennaise est aujourd’hui coach et comédienne à ses heures, menant une vie de rêve, entre Saint-Barth’ et Bali, comblée par ses trois enfants, Ilona, 22 ans, et Emma, 19 ans, fruits de son mariage avec David Hallyday, ainsi que Giuliano, 6 ans et demi, qu’elle a eu avec son ancien compagnon Pascal Ramette. Voilà qui favorise le bonheur et la sérénité !

C’est du moins ce que l’on pourrait croire... Pourtant, comme toute existence, celle d’Estelle a sa part d’ombre. Et si son splendide visage n’accuse pas les traces des drames qu’elle a vécus, elle en garde au plus profond d’elle-même d’indélébiles cicatrices.

Traumatisme

Elle a 23 ans en ce 15 septembre 1989, et c’est le plus beau jour de son existence. Dans la petite mairie de Freneuse-sur-Risle, la commune où elle a passé son enfance, elle dit « oui » à un ange blond dont elle est éperdument amoureuse : David Hallyday. Elle n’a hélas pas le temps de savourer sa félicité.

Le lendemain même de ses noces, la toute jeune mariée perd l’autre homme de sa vie : Gilles, son père adoré, victime d’une leucémie foudroyante. Un être qu’elle admirait, comme elle vient de le confier dans une interview accordée à Madame Figaro : « Mon père était très grand, très charismatique. Un très bel homme, avec des pommettes hautes et un regard perçant. »

Ce deuil, qui succède immédiatement à la liesse, est un choc terrible. Au-delà du manque, de l’absence, du chagrin infini, Estelle se sent totalement désarmée, comme elle l’analyse aujourd’hui : « C’est trop tôt pour être en première ligne. Et surtout, je n’étais pas prête. » Elle ne se serait peut-être pas remise de ce véritable traumatisme sans la délicate attention d’un de ses proches.

La voyant effondrée, celui-ci lui offre en effet un ouvrage dont la lecture la marquera à jamais : Le livre tibétain de la vie et de la mort, de Sogyal Rinpoché, un lama de grand renom. La jeune femme s’y plonge aussitôt et découvre que le bouddhisme appréhende le trépas différemment. Qu’au lieu de le fuir, et d’en faire un tabou, comme c’est bien souvent le cas dans nos sociétés, il doit être au contraire intimement lié à la vie.

Déprime

« En Occident, on ne prépare pas les gens à la mort. Alors qu’en voyageant j’ai vu l’inverse chez les Tibétains », confie-t-elle encore, toujours dans Madame Figaro. Imprégnée de cette sagesse orientale, la belle blonde parvient, au fil du temps, à accepter la perte de son père. Le destin voulait-il la mettre à l’épreuve ?

Il frappe de nouveau, treize ans plus tard, brutal et injuste. Une nuit, au volant de sa voiture, Denise, sa mère, heurte de plein fouet un poids lourd qui lui a barré la route. Elle meurt sur le coup. Ivre de douleur et de chagrin, sa fille n’a alors qu’une idée en tête : faire condamner le chauffard qui lui a volé sa maman.

Elle n’y parvient pas, ce qui la plonge dans une profonde déprime : « J’avais totalement perdu confiance en moi. Je culpabilisais sans cesse. J’étais souvent repliée sur moi-même. J’avais tendance à vivre dans le regret, incapable de prendre des décisions de peur de me tromper », a-t‑elle raconté dans Paris Match.

Une fois encore, la philosophie bouddhiste, avec la pratique du yoga et de la méditation, la sauve. Elle abandonne peu à peu cette colère « qui ne résout rien », et apprend à se délester des regrets et des remords pour n’apprécier que l’instant présent.

Cette précieuse sagesse lui a également permis d’affronter, il y a quelques mois, une nouvelle épreuve : le cancer du poumon de Johnny Hallyday, son ex-beau-père dont elle est demeurée très proche, comme en témoigne le tendre message à son intention, publié sur Instagram : « You are the best. » pour ses 74 ans, en juin dernier.

« La famille est très importante pour moi, car personne n’est immortel », confiait encore Estelle Lefébure à notre confrère Madame Figaro. C’est sans doute là le véritable secret de cette beauté sereine : profiter de ceux qu’on aime avant qu’il ne soit trop tard...

Lili Chablis

En vidéo