« C’est une honte. » C’est en ces termes que l’actrice Eva Darlan, présidente du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, a jugé la décision du tribunal d’application des peines de Melun. Malgré la demande de grâce présidentielle partielle de François Hollande, l’institution a rejeté la demande de liberté conditionnelle de la condamnée, qui purge une peine de dix ans de prison pour le meurtre de son mari, qui l'aurait violentée durant 47 ans.
La comédienne de 67 ans, qui a crée un mouvement de soutien en janvier 2016, ne cache pas sa déception de voir Jacqueline Sauvage rester en prison au micro d'Europe 1. « Je suis très choquée, je suis effondrée, je suis atterrée. Je trouve que nous sommes dans un pays bien bizarre où les victimes ne sont pas reconnues, affirme Eva Darlan. Ils disent qu’il faudrait qu’elle ait un peu plus de remords, qu’elle baisse un peu plus la tête pour pouvoir sortir. »
Selon Eva Darlan, la femme, derrière les barreaux depuis maintenant quatre ans, a purgé sa peine et doit définitivement quitter la prison de Saran. « Jacqueline Sauvage est une victime. Elle a purgé une peine de quatre ans, ça va, ça suffit. Oui elle a tué, oui elle a payé. Maintenant, il faut qu’elle sorte », clame l'actrice.
Malgré cet échec, Eva peut compter sur un soutien sans faille, avec plus de 500 000 personnes en faveur de la libération de Jacqueline Sauvage. Ce qui motive la comédienne à aller de l’avant et ne rien lâcher pour obtenir sa libération définitive. « Le parquet va faire appel, conclue-t-elle. C’est bien, c’est la moindre des choses. Et nous on va continuer à faire du bruit. » Le combat est loin d'être terminé !
Cyril Coantiec
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