FAITS DIVERS : L'horreur en pleine rue !

France Dimanche
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Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 août, un jeune homme de 25 ans a sillonné Saint-Priest avec la tête de son père à la main…

Après l'avoir décapité avec un couteau de cuisine, il abandonne le corps du sexagénaire dans un parking.

Tandis que des millions de Français profitaient du weekend de l'Assomption et du généreux soleil de cet été caniculaire, c'est l'horreur qui s'est abattue sur la ville de Saint-Priest, dans la proche banlieue de Lyon (Rhône)...

Il est près de 2 heures, cette nuit du samedi 13 au dimanche 14 août, lorsqu'un jeune homme de 25 ans, armé d'un couteau de cuisine, le regard comme possédé, décapite son père sur un parking de la commune. « Je t'en prie, je t'aime mon fils ! », aurait hurlé le malheureux selon des témoins. Mais les suppliques de la victime de 60 ans sont restées vaines, tout comme celles de quelques jeunes du quartier présents sur les lieux qui ont voulu faire cesser cette implacable mise à mort en tentant de raisonner le tueur... Une scène déjà insoutenable qui a vite laissé la place à l'épouvante pure !

Tandis que, sous les yeux terrifiés des témoins, le corps de la victime se vide de son sang sur le sol froid d'un parking Abdelghafour Kafaf s'enfuit et se met à déambuler dans les rues de la ville endormie. D'une main, il tient, comme un trophée de guerre, la tête de son père, de l'autre, l'arme blanche qui a servi à la découper...

Le malheureux a vainement supplié son enfant de l'épargner avec des mots déchirants : “Je t'en prie, je t'aime mon fils !"

Tension extrême

Son errance funeste ne dure pas longtemps. Peu après 2 heures, grâce aux caméras de vidéosurveillance, des agents municipaux repèrent la dépouille du sexagénaire et préviennent les policiers de la brigade anticriminalité (BAC), lesquels appréhendent rapidement le jeune homme. Une interpellation musclée, au cours de laquelle le meurtrier, en état de tension extrême, aurait tenté de poignarder les forces de l'ordre, heureusement sans succès.

Qu'a-t-il bien pu se passer dans l'esprit de ce Marocain en situation régulière pour en arriver à une telle abomination ? Une source proche du dossier a indiqué que l'assassin était, certes, déjà connu des services de police pour des faits de droit commun, des différends familiaux sur fond d'alcool et de stupéfiants. En revanche, il n'était pas « fiché S » et était inconnu des services judiciaires antiterroristes, bien qu'il aurait crié plusieurs fois « Allahu Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe) alors qu'il essayait d'agresser les forces de l'ordre. « Le suspect a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en apportant des explications confuses, interrogeant sur de potentiels troubles psychiatriques », a ensuite expliqué le parquet de Lyon.

Cruauté hors norme

Placé en détention provisoire le 15 août à la maison d'arrêt de Corbas, l'homme était dans une confusion telle que les magistrats ont sollicité un examen approfondi afin de le transférer, éventuellement, dans une unité hospitalière spécialement aménagée pour ce type de détenus. À l'heure où nous écrivons, l'enquête, confiée à la sûreté départementale du Rhône, se poursuit et ne dispose pas encore d'assez de détails sur les circonstances exactes de ce passage à l'acte.

Au lendemain de ce terrifiant fait divers, le maire Les Républicains de Saint-Priest, Gilles Gascon, a réagi avec véhémence, traduisant peut-être l'état d'esprit des habitants de sa ville, encore sous le choc après la nouvelle de cette sanglante agression : « Le traitement de cette affaire mérite notre attention et notre empathie vis-à-vis de tous les San-Priots face aux détails insoutenables et aux photos de lieux dans lesquels nombre de mes administrés peuvent se situer, a ainsi indiqué l'édile.

L'aboutissement d'un drame familial jusqu'à un acte d'une cruauté hors norme doit néanmoins nous amener à tous nous interroger sur la façon dont sont pris en considération l'instabilité et les antécédents psycho-logiques des personnes qui peuvent en arriver à de telles extrémités. »

Appréhendé par une patrouille, le suspect a aussitôt tenté d'agresser les agents, heureusement sans succès...

D'après le maire, il est indispensable de suivre de plus près et de contrôler régulièrement les personnes qui sont déjà connues des forces de l'ordre, notamment pour des faits de vio-lence intrafamiliale qui, ces derniers temps, explosent. « Lorsqu'un acte répréhensible, même mineur, a lieu et que l'instabilité de la personne est repérée, la réponse coercitive et médicale doit être mise en œuvre sans attendre, a-t-il ajouté. Malheureusement, force est de constater que les réponses de l'État et de la justice sont généralement bien trop tardives et bien trop faibles. »

Les faits se sont déroulés dans le quartier Ménival-La Cordière de Saint-Priest (Rhône).

Selon nos confrères du Progrès, le père et le fils étaient seuls dans l'appartement lorsque la dispute est survenue, la mère et les deux autres enfants, plus jeunes, se trouvant en vacances au Maroc... Que serait-il arrivé au reste de la famille si ses membres avaient été présents ? Auraient-ils pu empêcher le jeune homme d'exécuter son papa ou auraient-ils rejoint ce dernier dans la tombe ? Des questions qui trouveront peut-être une réponse grâce à l'enquête en cours...

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Clara MARGAUX

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