Frédéric François : "Je m'en suis sorti grâce à mon coach !"

France Dimanche
Frédéric François : "Je m'en suis sorti grâce à mon coach !"

Un an après avoir été terrassé par la maladie, le chanteur qui remontera sur scène le 31 octobre, Frédéric François nous livre le secret de sa résurrection.

Il revient enfin le 31 octobre prochain. Et c'est avec une belle énergie et un enthousiasme débordant que Frédéric François reprend la tournée qu'il avait interrompue en 2008, alors terrassé par la fatigue.

Après avoir vécu une véritable descente aux enfers, l'interprète de Je t'aime à l'italienne nous livre, en exclusivité pour France Dimanche, le secret de sa résurrection.

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France Dimanche (F.D.) : Comment vous sentez-vous pour aborder votre retour sur scène ?

Frédéric François (F.F.) : Je fais tout pour aller bien ! Je prépare ma voix tous les jours avec un coach vocal.

F.D. : Et physiquement, comment vous sentez-vous ?

F.F. : Je me suis aperçu que je ne pouvais pas m'en sortir tout seul. J'ai donc pris aussi un coach sportif. Je m'en suis sorti grâce à lui ! Et ce n'est pas n'importe qui ! Honoré Cironte a été élu Mister Univers en 1987. Un titre qu'a remporté Arnold Schwarzenegger ! Il s'est installé il y a vingt ans à Tenerife, où il a ouvert une salle de gym. Je l'ai rencontré grâce à un ami commun, il y a douze ans, mais je n'avais pas encore travaillé avec lui.

F.D. : Vous rendez-vous souvent aux îles Canaries ?

F. F. : J'y vais en moyenne une fois par mois, pendant une semaine ou quinze jours. Ces séjours me permettent de trouver une nouvelle inspiration pour mes chansons et, bien sûr, de travailler avec Honoré, grâce à qui j'ai retrouvé la forme.

F.D. : En quoi consistent ces séances de remise en forme ?

F.F. : Honoré est un ami de Lou Ferrigno, qui fut le coach de Michael Jackson. Il pratique la même méthode. Nous faisons du footing au bord de la mer, des exercices de respiration, des parcours à vélo, du fitness, de la musculation soft. Je ne tiens pas à avoir des biscotos. Des petites « biscottes » me suffisent.

F.D. : Un an, pourquoi une aussi longue convalescence ?

F.F. : J'ai eu ce que les Américains appellent un burn out : j'étais à bout. J'ai voulu soigner tout seul une laryngite et j'ai pris de la cortisone à haute dose. Mais à cause de cet abus, j'ai eu du mal à retrouver toute mon énergie vitale. Le jour de la mort de Michael Jackson, j'ai eu la trouille. Je prenais trop de médicaments. Ils me plongeaient dans un état de somnolence dont je n'arrivais pas à sortir. Mon cardiologue en a supprimé la moitié. Aujourd'hui je ne suis plus dépendant.

F.D. : Pourquoi le cas de Michael Jackson vous a-t-il fait peur ?

F.F. : Lui aussi, il avait l'inquiétude de remonter sur scène et il était également dépendant aux antidépresseurs.

F.D. : Vous avez donc connu la dépression ?

F.F. : L'abus des corticoïdes donne des idées noires. Un seul mot peut vous blesser. Les souvenirs d'enfance les plus tristes remontent à la surface. On a l'impression d'avoir raté sa vie, et l'on peut avoir envie d'en finir. Mais rassurez-vous, je n'en suis pas arrivé là !

F.D. : Les concerts reportés auront-ils tous bien lieu ?

F.F. : Oui ! Ils auront tous lieu, sans exception.

F.D. : Les assurances ont-elles accepté de vous suivre ?

F.F. : Dans certaines villes, non. D'ailleurs, ce sont les organisateurs de spectacles qui prennent ces assurances. Il y a donc des salles où je vais tout de même chanter malgré le refus des assureurs ! Dans ces conditions, vous comprendrez que je me sente obligé d'être au top fin octobre !

F.D. : Appréhendez-vous votre retour sur scène ?

F.F. : Aujourd'hui, je me sens capable d'assurer mes deux heures de spectacle, mais ce n'était pas le cas il y a encore deux semaines. De plus, retrouver mon public va m'aider à tourner la page.

F.D. : Réservez-vous une surprise pour votre retour, sur la scène du Forum de Liège ?

F.F. : Oui. Ma plus jeune fille, Victoria, chantera avec moi Something Stupid, de Frank Sinatra. Pour les autres dates, comme à Albertville, Mulhouse, Toulouse, Limoges ou Lyon, elle ne sera pas là, mais on la verra sur écran géant. Je calerai en direct ma voix sur la sienne.

F.D. : Se destine-t-elle, comme papa, à la chanson ?

F.F. : Elle hésite encore. Cette année, elle a suivi les cours de guitare et de chant de la London Music School. Elle a donné des petits concerts dans des pubs, où je suis d'ailleurs allé l'écouter. Elle s'est inscrite dans une école de cinéma dans la section « réalisation ». Mais à mon avis, elle finira actrice !

F.D. : Quels sont vos projets hormis cette tournée ?

F. F. : Un album de nouvelles chansons, mais pour mars 2010. Pour les fêtes de fin d'année, je sors un DVD karaoké à partir de documents filmés dans les années 1970, 1980 et 1990. Il y aura aussi une compilation de mes 50 chansons d'amour les plus connues. Et en février 2011, je passe à l'Olympia !

Xavier Delay

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