Frédéric François : "Je vous présente ma nouvelle compagne !"

France Dimanche
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Frédéric François a fait une entorse à son confinement pour fêter ses 70 printemps en famille. un anniversaire aussi singulier que le cadeau qu’il a reçu…

Après avoir célébré ses cinquante ans de carrière en grande pompe au Grand Rex en octobre dernier, l’interprète de Je t’aime à l’italienne a savouré cette fois la ferveur de ses proches pour ses 70 printemps. Une parenthèse enchantée pour le chanteur d’amour, confiné à son domicile depuis le 8 mars dernier.

France Dimanche : Bonjour Frédéric, vous ne vous attendiez pas à fêter vos 70 ans dans un pareil contexte !

Frédéric François : Ah ça non ! Généralement, quand c’est un chiffre rond, on fait une grande fête avec du monde, les amis, la famille. Cette année, ça n’a pas été possible, mais j’ai, malgré tout, été entouré de mes enfants et de deux de mes petits-enfants, Karl et Jill. C’est finalement l’essentiel. On était heureux de se revoir après cette période si particulière, même si nous restons toujours vigilants. C’était simple, chaleureux et j’ai reçu beaucoup d’amour. Ma famille est mon plus beau cadeau, vous savez...

FD : Ce n’est pas le seul cadeau, je suppose...

FF : Forcément, je m’attendais à avoir des cadeaux, mais j’avoue que pour cette nouvelle décennie que je franchis, je ne m’attendais pas à celui que j’ai reçu. Je les voyais tous un peu fébriles à l’idée de m’offrir un gros carton, et quand je l’ai ouvert : quelle n’a pas été ma surprise de voir une petite chienne et, instantanément, je l’ai appelée Bella.

FD : Vous n’aviez pas d’animaux ?

F : J’ai un chat, mais je n’avais plus de chien depuis un an car c’est douloureux à chaque fois de perdre un animal. Mais, j’adore leur compagnie. J’en ai eu de nombreux : un dalmatien, un jack russell... Je suis déjà gâteux avec elle. Elle me suit partout et se met à mes pieds quand je suis au piano. C’est ma nouvelle compagne ! La seule que ma femme Monique tolère avec Marilyn Monroe, ma passion !

FD : Comment avez vous vécu – et vivezvous – cette période hors norme ?

FF : J’ai des cousins dans le Piémont à qui je téléphonais, alors j’ai vite réalisé ce qui risquait de se passer. Je suis donc confiné depuis le 8 mars. J’ai installé un home studio dans mon sous-sol et j’ai créé. J’en suis déjà à dix chansons. L’album devrait sortir en octobre, en même temps que mon Olympia le 25 octobre. Ce confinement m’a permis de me poser et de vivre pleinement avec ma famille, ce qui est loin d’être toujours le cas pour un artiste. J’ai cuisiné et j’ai beaucoup regardé vivre mon petit monde pendant ce temps...

FD : Vous êtes un vrai patriarche...

FF : Comme beaucoup d’Italiens, j’ai le sens de la famille. Je n’ai jamais oublié mes racines. Mes parents ont quitté leur pays en laissant derrière eux leur famille, leurs amis, le soleil de Sicile, pour donner un avenir meilleur à leurs enfants. Ils se sont sacrifiés. Mon père m’a acheté du matériel avec les économies qu’il gardait normalement pour aller revoir ses parents et ça, vous ne pouvez pas l’oublier... À mon tour, je veux que mes enfants soient fiers de moi.

FD : 70 ans et cinquante ans de carrière ! Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ?

FF : Avant, quelqu’un de 70 ans était vieux. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Quand je me vois avec mes baskets, mon jean et la vitalité que j’affiche, je n’ai pas l’impression d’avoir cet âge. Je reste jeune et alerte. Je fais du sport. Je pense que mon père, qui a fait beaucoup de sacrifices pour que je fasse ce métier, serait fier de mon parcours. Je suis heureux d’avoir apporté du bonheur aux gens et que mes chansons les accompagnent et soient des points de repères dans leur vie.

FD : Le temps qui passe ne vous effraie pas ?

FF : On y pense. Je suis arrivé à un âge où je suis plus serein, apaisé. Je ne suis plus dans une course frénétique. J’essaye d’être là, à des moments clés, avec ma famille. Cette période que nous avons vécue nous rappelle la fragilité de la vie et qu’il faut profiter de tous les instants. Et puis, mon arrière-grand-mère a vécu jusqu’à 106 ans. J’ai encore de la marge !

FD : La retraite n’est pas pour demain...

FF : Tant que j’ai la santé, la voix, la passion, l’inspiration et l’énergie, je n’ai pas envie d’arrêter. C’est une histoire d’amour aussi avec le public. Ceux qui s’arrêtent se laissent souvent aller, ou alors ne vivent plus longtemps. C’est un métier où l’on ne peut pas se reposer sur ses lauriers et où il faut sans cesse créer. C’est une course permanente où il n’y a pas de ligne d’arrivée...

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Dominique PARRAVANO

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