Gad et Charlotte : la déchirure !

France Dimanche
Gad et Charlotte : la déchirure !

Durant des semaines, autour du petit Raphaël et de Gad et Charlotte, l’orage a grondé entre le clan Elmaleh et la famille princière.

Il semble vraiment sans nuage, le bonheur que vivent Charlotte Casiraghi et Gad Elmaleh, doublement comblés par l’amour qui les unit et par le petit Raphaël qui, depuis le mois de décembre 2013, illumine leurs deux vies...

Pourtant, des nuages, il y en a eu, des gros, des bien noirs, d’autant plus menaçants qu’ils provenaient de la seule différence irréductible qui subsistera toujours entre Charlotte et Gad : la religion. La menace qui a plané sur leur couple a été si grande, qu’on est en droit de se demander si, aujourd’hui, elle est vraiment dissipée tout à fait. Au centre de ce déchirement, bien malgré lui, on s’en doute, le petit Raphaël, justement.

C’est ce que révèle Stéphane Koechlin dans Gad Elmaleh, la vie pas normale, la biographie « non autorisée » qu’il consacre à l’humoriste, et qui est disponible depuis hier, 30 avril, aux éditions du Moment.

Nul n’ignore que Gad est issu d’une famille juive marocaine, à laquelle il est toujours resté viscéralement et spirituellement attaché. C’est pourquoi il lui a semblé tout naturel que ce fils que lui donnait Charlotte porte un prénom d’origine hébraïque : Raphaël. Seulement, il aurait bien aimé ne pas s’arrêter là, et inscrire plus fortement le nourrisson dans la lignée de ses ancêtres... en le faisant circoncire. C’est là que le drame se noue.

Très vite, en effet, la perspective d’une telle cérémonie provoque un fort émoi à Monaco, où l’on sait que le catholicisme est toujours religion d’État. Imagine-t-on que l’un des membres de la famille princière puisse embrasser le judaïsme ? Ne pas être baptisé selon le rite romain ? Beaucoup pensent que c’est impossible.

Gad, lui, fait de la résistance. Plus la pression se fait forte sur lui, et plus il a envie de défendre ses racines et que son fils suive la religion de ses aïeux. Le bruit a même couru, un moment, que le petit Raphaël avait été circoncis en secret par un rabbin complaisant ! Il n’en était rien, et, finalement, c’est la raison d’État qui va l’emporter sur le sentiment paternel.

Bipolaire

Le baptême a effectivement lieu, à Monaco. Est-ce la fin de l’orage ? Non ! Stéphane Koechlin révèle dans son livre que cette décision a provoqué un véritable déchirement dans la famille de Gad : « Ni son père David ni son oncle Albert ne participèrent à la cérémonie, cernée par les photographes et les journalistes, écrit-il. Sa mère, Régine, accepta de s’y rendre. Elle emmena l’aîné de Gad, Noé, et s’installa au premier rang de la chapelle. Puis, ce joli monde rejoignit les hauts murs du palais pour un déjeuner sélect. »

Finalement, par amour pour Charlotte, Gad avait cédé. Normal, direz-vous sans doute, de la part d’un homme qui semble toujours si cool. Il le paraît peut-être, mais l’est-il vraiment ? C’est la question que l’on peut se poser, après avoir lu un autre livre, intitulé Le grain amer, paru aux éditions du Seuil.

Son auteur ? La comédienne et écrivain Anne Brochet, premier grand amour de Gad et mère de son premier fils, Noé, aujourd’hui âgé de 14 ans. Dans ce qui est son cinquième livre, l’héroïne de Cyrano de Bergerac et de Tous les matins du monde a créé un personnage qui ressemble beaucoup à Gad.

Et elle le décrit comme bipolaire, « avec des phases tantôt enjouées, tantôt hostiles ». Une face plus sombre de l’humoriste que semble confirmer Stéphane Koechlin dans sa biographie, puisqu’il y révèle que lorsqu’Anne Brochet a publié son premier roman en 2001, Si petites devant ta face (éditions du Seuil), elle a été profondément blessée par l’indifférence de son compagnon... qui n’a même pas pris la peine de le lire !

Mais tout cela est loin, à présent. Ce qui compte aujourd’hui, c’est bien que Charlotte et Gad soient heureux ensemble. Ensemble et avec Raphaël.

Didier Balbec

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