Gilles Bouleau : Dans les griffes d'une secte !

France Dimanche
-BESTIMAGE

Le présentateur du “20-Heures” de TF1 a vécu un véritable cauchemar.

C'est une histoire terrifi ante propre à glacer le sang : entre 1994 et 1997, 74 adeptes de l'ordre du Temple solaire sont retrouvés morts, empoisonnés et brûlés, entre la Suisse, le Canada et la France. Dès le début de l'affaire, la Une décide d'envoyer sur le terrain des journalistes dont Gilles Bouleau alors grand reporter, qui est chargé d'enquêter sur le « volet canadien » de ce fait divers hors norme.

Comme il le raconte dans la série documentaire Temple solaire : l'enquête impossible, actuellement diffusée sur TMC : « Je me suis installé dans une chambre d'hôtel, accumulant les archives et les coupures de presse dans la salle de bains. C'était incroyable, tentaculaire », avoue-t-il, encore saisi par l'effroi. Puis, il décide de se rendre à Morin-Heights, une station de ski où un chalet a mystérieusement brûlé. Il se trouve que la maison appartient à un certain Luc Jouret, un des chefs spirituels de l'ordre du Temple solaire.

“La nature humaine est insondable."

Lorsque le journaliste arrive dans le village, la police est déjà sur place. Cinq corps carbonisés sont découverts parmi les décombres.

Lorsque Gilles pénètre, en cette funeste journée de septembre 1994, dans ces « ruines presque encore fumantes » où s'est déroulé le premier des trois massacres perpétués par ce culte mortifère, il n'en croit pas ses yeux. « On oscillait entre l'horreur indicible – un petit enfant avait été tué d'un pieu dans le cœur parce que les dirigeants de la secte le considéraient comme l'Antéchrist – et la fascination de ce que nous apprenions sur les victimes et bourreaux, qui n'étaient pas des marginaux mais des gens comme vous ou moi. C'était la banalité du mal », lâche-t-il dans un souffl e. Une scène insoutenable qui l'a convaincu « que la nature humaine est insondable »... 

A lire aussi

Valérie EDMOND

En vidéo