Guy Marchand : Ruiné à cause des femmes !

France Dimanche
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Lorsqu’il est amoureux, Guy Marchand ne recule devant aucune dépense pour impressionner ses conquêtes…

Cet acteur et chanteur de 82 ans (qu’il a fêtés le 22 mai dernier) a toujours bon pied, bon œil ! Un œil qui continue de friser sitôt qu’il aborde son sujet de prédilection : les femmes. Séducteur, l’interprète de La Passionnata l’a toujours été. Son premier grand amour ? Sa mère, Germaine, une beauté dont il garde la photographie dans son portefeuille. Elle chérissait son fils, aurait très bien pu, comme il le dit lui-même, faire de lui un homosexuel, sauf que cette Destinée qu’il chante si bien en a décidé autrement.

Il a 7 ans lorsque s’achève la Seconde Guerre mondiale. C’est la Libération. Dans les rues de Belleville, le quartier où il est né, le jeune garçon assiste à une scène terrible qui le marquera à jamais : « J’ai vu tous ces résistants de la dernière heure préférer tondre des filles plutôt que d’affronter les fusils des derniers boches. Ma passion pour les femmes a débuté là », a-t-il raconté à Paris Match. 

Véritable cœur d’artichaut dans sa jeunesse, il a, malgré ses pieds plats et un physique qu’il n’aime pas, multiplié les conquêtes, allant jusqu’à changer chaque jour de partenaire ! Grand amoureux devant l’Éternel, mais d’une seule femme à la fois, le crooner a parfois des regrets lorsqu’il songe à cette lointaine époque où les belles défilaient dans son lit à un rythme infernal : « Je suis parti trop vite, ou je n’ai pas été assez gentil. Si je pouvais retrouver le numéro de toutes ces femmes, je les appellerais pour leur dire : “Vous êtes ma jeunesse" », confiait-il récemment à Voici.

Certaines ont heureusement tenu plus longtemps que d’autres, comme Béatrice Chatelier, la mère de ses deux enfants, Jules et Ludivine. Avec cette sublime brune, portrait craché d’Ava Gardner, qu’il a « piquée » à Eddie Barclay, Guy a passé seize merveilleuses années de bonheur. Désormais, depuis leur rencontre improbable en 2005 à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où elle était agent de sûreté, c’est auprès d’Adelina Khamaganova que l’artiste coule des jours paisibles... ou presque ! Car si les femmes l’ont gâté, étant même « le seul élément sur terre à m’avoir donné de l’énergie », elles lui ont aussi pris beaucoup, puisqu’elles sont à l’origine de sa faillite financière. 

Pour embraser les cœurs, ce matamore n’a reculé devant rien. C’est ainsi par exemple que, pour épater l’une, il s’est mis au polo, pour plaire à l’autre, au golf, activités certes divertissantes, mais extrêmement onéreuses ! 

Avec Adelina, en revanche, il a joué une autre carte, comme il s’en amusait dans une interview accordée à Ciné Télé Revue. « Je l’ai eue à la pitié. Délaissant mon arrogance de séducteur pour des chaussettes trouées et un vieux polo délavé ! » Ça a marché, puisqu’elle est tombée sous son charme. Mais comment faire pour qu’elle y reste ? « Adelina a quarante ans de moins, c’est un peu indécent [...] c’est mélanger de la viande avariée avec de la viande fraîche », expliquait-il, avec son humour grinçant, à nos confrères d’Ici Paris. 

Alors, pour impressionner encore et toujours cette femme exceptionnelle avec qui il vit à tiers-temps – elle travaille à Berlin –, Guy met les petits plats dans les grands : il prend soin de lui, se tartine de crèmes antirides et, avant chacune de leurs retrouvailles, s’offre une manucure et se parfume avec Cuir de Russie de chez Chanel. Qu’importe le prix à payer, pour son amour, rien n’est trop beau !

Artiste multicordes, le titi de Belleville a eu une carrière qui lui a permis de mener grand train. Il a joué dans plus de soixante films pour le cinéma, tourné de nombreux téléfilms et séries télévisées (dont Nestor Burma), enregistré près d’une vingtaine d’albums et écrit cinq ouvrages, dont le dernier, Garçon, un pastis et un peu moins de vent, est paru en 2019 (Écriture).  

Mais, à jeter sa fortune sans compter aux pieds de ses belles, l’octogénaire se retrouve aujourd’hui sur la paille, comme il le confiait à Soir Mag : « Chaque semaine, j’ai un appel téléphonique de mon banquier à Cavaillon. Il m’annonce que je suis à découvert. Je lui confirme que c’est exact. » 

Pas question pour autant de limiter les frais, ni même de mettre en vente sa collection de voitures américaines, son autre passion. La seule issue de ce cabotin de génie ? Continuer de tourner des films, ce qui le sauve de la faillite totale. La chance sourit aux audacieux, dit le proverbe... comme les banquiers à ce client pas comme les autres. 

« Je leur dis de me faire confiance, qu’on n’est jamais à l’abri d’un triomphe », assure Guy. Une chose est sûre, pour ce qui est du capital humour, il ne sera jamais en faillite...

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Lili CHABLIS

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