Hiba Tawaji de The Voice : “Avant, je n’osais même pas chanter devant mes parents !” �

France Dimanche
Hiba Tawaji de The Voice : “Avant, je n’osais même pas chanter devant mes parents !”  �

� Star à Beyrouth �, où Hiba Tawaji signe des autographes dans la rue, la jeune chanteuse aimerait aussi s’imposer chez nous dans l'émission The Voice.

Après avoir déjà connu le succès chez elle, au Liban, Hiba Tawaji nourrit de nouvelles ambitions. Si à 27 ans, elle est fière d’avoir atteint le stade des lives, quelle que soit l’issue de l’aventure, la protégée de Mika compte profiter de l’émission pour démarrer une carrière en France...

France Dimanche (F.D.) : Quels ont été vos premiers rapports avec la musique ?

Hiba Tawaji (H.T.) : À cause de ma grande timidité, la musique a longtemps été quelque chose de très intime, de très personnel. Quand j’étais petite, j’attendais que mes parents soient sortis de la maison pour chanter, parce que je n’osais pas me mettre en scène devant eux. Je n’étais à l’aise que lorsque je le faisais tranquillement devant mon miroir. Si bien que, vers mes 13 ou 14 ans, quand je leur ai finalement demandé de m’inscrire dans une école de musique pour apprendre le chant et le solfège, ils ont été surpris. Ils ne se doutaient pas que c’était ma passion.

F.D. : Comment avez-vous réussi à surmonter votre timidité ?

H.T. : Mon tout premier concert était une épreuve. J’étais encore petite, et chanter devant des grandes personnes, dont mes parents, m’impressionnait beaucoup. À tel point que je n’avais pas osé régler la hauteur de mon micro alors qu’il était trop bas pour moi. J’ai donc chanté toute une chanson le dos courbé. Après coup, ça m’a fait rire, mais c’était un véritable calvaire sur le moment. Malgré tout, j’ai senti que j’étais dans mon élément. Cette expérience de la scène m’a donné envie de persévérer. Petit à petit, je me suis mise à contrôler mon trac et à me libérer dès les premières notes. Aujourd’hui, ça va heureusement bien mieux. J’ai toujours très peur au moment de me produire devant un public, mais je pense que c’est un problème qui se pose à tous les artistes.

F.D. : Quels sont vos modèles ?

H.T. : Toutes les grandes stars, les grandes voix : Whitney Houston, Mariah Carey, Dalida, Michael Jackson...

F.D. : À quel moment vous êtes-vous dit que vous vouliez emprunter la même voie qu’eux ?

H.T. : À mon entrée à l’université, j’ai décidé d’entamer une licence en comédie et cinéma. J’avais envie de suivre un cursus complémentaire à la musique. J’ai donc travaillé mon jeu de scène et j’ai eu l’occasion de rencontrer un producteur qui m’a offert un rôle dans une comédie musicale au Liban. J’avais à peine 20 ans, et c’est vraiment là que tout a commencé. J’ai eu la chance de jouer dans d’autres comédies musicales avant de sortir deux albums.

F.D. : Vous reconnaît-on dans la rue, chez vous, à Beyrouth ?

H.T. : Oui, on m’arrête souvent pour que je signe des autographes, même si mon style n’est pas très commercial. C’est un mélange entre le classique, l’oriental et le jazz. Je suis surtout connue des passionnés de ce style musical, assez lointain de ce qu’on a l’habitude d’écouter au Liban.

F.D. : Pourquoi vous être inscrite à The Voice alors que vous aviez déjà une certaine notoriété ?

H.T. : Je chante généralement en arabe, mais j’avais envie de le faire en français tout en gardant une couleur orientale. Participer à cette émission est, selon moi, le meilleur moyen de toucher le public de votre pays. J’ai une grande admiration pour la France, et y faire carrière, parallèlement au Liban, est un de mes rêves. J’ai d’ailleurs pris un gros risque puisque l’émission est aussi diffusée là-bas. Si aucun des coaches ne s’était retourné lors des auditions à l’aveugle, mon image en aurait pris un sacré coup. Je ne voulais surtout pas décevoir mes fans et mes proches.

F.D. : Justement, quelle a été leur réaction de vous voir aller aussi loin dans l’aventure ?

H.T. : Ils sont très émus et me soutiennent beaucoup. Ma mère, mon frère et ma sœur, ainsi que mon amoureux, sont venus à Paris pour le premier direct. Ça m’a donné une force supplémentaire pour surmonter mon trac.

F.D. : Quels sont vos projets, quelle que soit l’issue de l’émission ?

H.T. : J’ai bien l’intention de poursuivre sur la lancée et de sortir un troisième album, cette fois-ci en français. Je me verrais bien aussi tenter ma chance dans le cinéma. Mais mon plus grand souhait serait de pouvoir rester dans le cœur de ceux qui m’ont découverte ces dernières semaines, grâce à The Voice, et de vivre avec eux une aventure qui dure...

Philippe Callewaert

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