Isabelle Adjani : Elle a fui la France pour protéger son fils !

France Dimanche
Isabelle Adjani : Elle a fui la France pour protéger son fils !

Lorsque la star a compris que le petit Gabriel-Kane risquait de lui être arraché, son cœur de mère n’a fait qu’un bond et Isabelle Adjani a choisi l’exil.

« C’est mon fils, ma bataille... », chantait jadis le regretté Balavoine. Ce cri, Isabelle Adjani pourrait le faire sien ; elle pourrait même le mettre... au pluriel ! Car pour protéger ses deux fils, pour être certaine qu’ils ne pourraient jamais lui être arrachés, elle n’a pas hésité, à une époque, à se résoudre à l’exil.

Ses deux enfants, c’est d’abord Barnabé, qu’elle a eu en 1979 avec le chef opérateur Bruno Nuytten. Plus tard, par amour pour elle, celui-ci se fera metteur en scène pour réaliser le splendide Camille Claudel. Le second se prénomme Gabriel-Kane. Il est né en 1995 de la passion dévastatrice qu’Isabelle Adjani a vécue avec l’acteur Daniel Day-Lewis. Et c’est pour son cadet qu’en 1996 Isabelle se résignera à quitter la France, malgré son amour pour son pays natal.

On s’en souvient peut-être : la rupture entre la star française et le comédien britannique fut aussi orageuse que leur amour : difficile, pénible, douloureuse. Si ces chocs violents n’avaient concerné que les deux amants encore... Mais, entre eux, à la fois enjeu et victime innocente, il y avait ce tout petit enfant, Gabriel-Kane. Pendant des semaines, des mois, Isabelle a vécu dans la hantise que Daniel fasse valoir ses droits paternels et en réclame la garde pour pouvoir l’emmener avec lui, de l’autre côté de la Manche : une séparation que cette mère se sentait incapable de supporter. C’est alors qu’elle a découvert la solution pour dissiper ce cauchemar.

Pour garder son fils, Isabelle Adjani a choisi de vivre en Suisse © tadzio1975

Suisse

Comme elle le rappelle dans l’hebdomadaire Le Point, la star a eu connaissance d’une très vieille loi suisse visant à protéger les mères en cas de divorce, et qui, pour cela, empêche les pères d’exiger la garde des enfants communs. Pour Isabelle Adjani, pas de doute, la solution était là : malgré son attachement à la France, ce pays pour lequel son propre père, bien qu’algérien, avait combattu durant la Seconde Guerre mondiale, il lui fallait boucler ses valises et emmener ses deux fils vivre avec elle à Genève ! Ce qu’elle a fait, le cœur triste de devoir quitter Paris, mais apaisée de savoir que plus personne ne pourrait lui enlever le petit Gabriel-Kane.

Bien sûr, certains n’ont pas manqué de ricaner : « Ah ! On les connaît, les stars “exilées" en Suisse! Et l’on sait pourquoi ! » Mais Isabelle a de quoi clouer au palais leur mauvaise langue : « Je ne suis pas partie pour raisons fiscales, puisque je réglais mes impôts en France, explique-t-elle dans Le Point. Et là-bas je payais un forfait : autant dire que cela ne m’a jamais coûté aussi cher!»

De toute façon, Isabelle Adjani était prête à payer les prix les plus lourds, pourvu qu’on ne touche pas à la seule chose qui lui importait : ses fils. Ce combat, elle l’a mené, comme elle en a mené bien d’autres ; et, comme bien d’autres, elle l’a gagné.

Didier Balbec

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