Jean-Jacques Debout “C’est une catastrophe !”

France Dimanche
Jean-Jacques Debout “C’est une catastrophe !”

Deux jours avant son départ en vacances pour la Tunisie, le chanteur, Jean-Jacques Debout, s’est fait voler sa mallette qui contenait son portefeuille et des photos personnelles !

Mardi 30 juillet, nous avions rendez-vous place du Tertre à Montmartre, pour déjeuner avec le compositeur interprète, actuellement en promotion pour son nouvel album Sous le soleil des guinguettes (Sony Music). Un petit bijou, dans lequel Jean-Jacques Debout, 73 ans, rend hommage aux artistes croisés au cours de sa carrière : entré directement à la neuvième place du top album, ce concentré de chansons « à danser » continue de progresser avec succès !

Pressentiment

Lorsque nous arrivons au restaurant cabaret La Crémaillère 1900, Jean-Jacques nous attend dans le jardin privé. En pleine discussion avec une charmante touriste italienne, il a l’air très contrarié. « Cette jeune femme me propose de m’aider, car j’ai pris un taxi pour venir, et j’ai oublié mon sac dedans, nous explique-t-il. Le chauffeur m’a pris pour un touriste et m’a baladé autour de Montmartre. Je lui ai fait la remarque en me fâchant, c’est ce qui m’a fait oublier mes affaires dans sa voiture. J’avais ma carte bancaire, des papiers, mon stylo Parker fétiche et mes carnets. C’est très grave pour moi, j’avais des achats importants à régler. Mais, surtout, je ne peux plus partir en Tunisie après-demain ! », conclut-il complètement découragé.

Je lui propose de téléphoner à sa banque pour faire opposition sur sa carte. « Non, merci. La jeune femme me l’a déjà proposé, et je viens de téléphoner à Chantal. Elle est dans le train, car elle chante ce soir à Orange. Elle doit prévenir la banque. » Celui qui est son mari depuis février 1966 soupire et ajoute : « Je m’en veux tellement d’avoir laissé cette sacoche ! J’avais mes deux derniers disques pour vous et des photos que j’avais mises de côté pour le reportage. C’est une catastrophe. Vous savez, j’y ai même pensé ce matin, en me disant que c’était une mauvaise journée. C’est fou, j’ai vraiment eu ce pressentiment en me levant. Décidément, je suis né sous une mauvaise étoile ! »

Jérôme, notre photographe, l’interroge alors à propos du taxi. « Quelle était la compagnie ? Vous l’aviez commandé à quelle heure ? Je leur téléphone tout de suite pour vérifier auprès de leur service d’objets trouvés. » Mais Jean-Jacques n’y croit pas beaucoup : « Je l’ai pris en sortant de chez moi, parce qu’il était libre. J’ignore sa compagnie, c’était une voiture noire avec une porte coulissante. » Optimiste, Jérôme insiste : « Il faut tenter, j’appelle la société G7. Parfois, on a de bonnes surprises. »

Fatigué

Aussitôt dit, aussitôt fait. Jérôme décrit la sacoche bleu marine à bretelles puis, ayant raccroché, tente de rassurer le malheureux chanteur : « Je vous ai noté les coordonnées des objets trouvés. Mais vous devriez commander, ça vous fera du bien de manger. » Le maître d’hôtel nous glisse la carte discrètement. Jean-Jacques nous lâche alors dans un souffle : « Si seulement le bon Dieu du Sacré-Cœur pouvait m’aider... Je crois qu’il y a des choses qui nous dirigent de là-haut et qui font exprès de nous foutre dans la merde. Je le crois ! »

C’est alors que son téléphone se met à sonner. « Tiens, c’est Chantal, nous dit-il avant de répondre. Allô ? Oui, c’était peut-être un faux taxi russe... Bon merci, c’est bien si tu as bloqué ma carte. Mais, tu sais, je suis si fatigué, lessivé. Je ne prendrai plus de rendez-vous sans assistance. Chantal, je ne peux pas être en tournée, chanter, répondre au téléphone, m’occuper de ma sacoche, je n’en peux plus. C’est ça ou je change de métier, ou je pars dans un asile. Zut, je viens d’être coupé, les appels ne passent pas bien dans le TGV. »

Il est plus de 14 h, quand nous passons la commande de nos plats. La salade de chèvre chaud a-t-elle réconforté Jean-Jacques ? Toujours est-il qu’il nous déclare : « Ça va s’arranger... Ce n’est pas la fin du monde quand même... » Je l’ai contacté la veille de son départ pour Djerba : il n’avait pas retrouvé son sac. Toutefois, il était soulagé de pouvoir s’envoler vers la Tunisie, afin de profiter de quelques jours de repos bien mérités...

AVIS AUX LECTEURS
Contactez France Dimanche (Tél. 01 41 34 85 32), en cas d’information sur la sacoche bleue à bretelles de Jean-Jacques Debout, marquée en lettres blanches “Citroën" et de trois photos des premières voitures de la marque.

Propos recueilli par Anita Buttez

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