Jean-Luc de Koh-Lanta : “Quand je me regarde à la télé, je m’exaspère !”

France Dimanche
Jean-Luc de Koh-Lanta : “Quand je me regarde à la télé,  je m’exaspère !”

 
On pourrait prendre Jean-Luc de Koh-Lanta pour un dur et un rustre. Mais cet homme “brut de décoffrage” a aussi du � cœur�. 
On pourrait prendre Jean-Luc de Koh-Lanta pour un dur et un rustre. Mais cet homme “brut de décoffrage” a aussi du � cœur�.

Jean-Luc de Koh-Lanta est un candidat nature, amoureux des grosses cylindrés et surtout de sa femme et ses quatre enfants. À 50 ans, celui qui tient un magasin de moto dans le Var s’est lancé ce défi avec la ferme intention d’aller le plus loin possible pour rendre fiers de lui les gens qu’il aime.

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France Dimanche (F.D.) : Que peut-on bien aller chercher dans Koh-Lanta quand on est, comme vous, père de quatre enfants, et à la tête de sa propre boutique de moto ?

Jean-Luc (J.-L.) : Même si j’ai tout ce qu’il faut à la maison, je rêvais d’éprouver une émotion nouvelle et unique. En fait, j’avais envie de voir ce que j’avais au fond de moi. Mais, sans mes enfants, je n’aurais sans doute jamais osé franchir le pas. Ce sont eux qui m’ont poussé à m’inscrire. Un jour, on était ensemble devant l’émission, et l’un d’eux me dit : « Papa, pourquoi tu n’y participerais pas toi aussi ? » Sur le coup, je leur réponds qu’il en est hors de question. Puis ils insistent en me narguant : « Ah t’as peur, c’est ça ? » Mon orgueil en a pris un coup, et j’ai cédé. Jamais je n’aurais pensé recevoir un coup de fil de la production, quelques semaines après mon inscription, pour me dire que j’étais sélectionné ! Là, j’ai commencé à avoir peur pour de bon. Je me demandais surtout comment ma petite entreprise allait fonctionner durant mon absence.

F.D. : Quelle a été la réaction de vos proches ?

J.-L. : Les enfants étaient contents de savoir qu’ils seraient tranquilles plusieurs jours à la maison, sans m’avoir sur le dos ! Ils étaient même prêts à payer la prod pour que je parte loin ! [rires]. Il faut dire qu’à leur âge [de 17 à 7 ans, ndlr], ils commencent à vouloir leur indépendance. Et passer du temps sur leurs jeux vidéo ! Au moins, durant mon absence, je ne pouvais pas leur interdire d’y jouer.

F.D. : Vous semblez avoir un mental d’acier. Qu’en est-il de votre physique ?

J.-L. : Aïe ! Papy, il n’est plus tout neuf ! C’est pourquoi je me suis préparé avec un régime spécial à base de pâte à tartiner au chocolat ! [rires]. Plus sérieusement, comme, avec le boulot et les enfants, je n’ai pas le temps de faire du sport, je suis arrivé sur le camp tel que je suis. J’avais même pris quelques kilos avant.

F.D. : Certains ne sont pas très tendres avec vous sur les réseaux sociaux. Comment le prenez-vous ?

J.-L. : Ça ne me fait ni chaud ni froid ! Ceux qui parlent de moi en mal, ils me donnent quand même de l’importance. C’est surtout marrant de voir que des gens derrière leur écran se permettent de critiquer, sans savoir comment ça se passe. Mais si un des candidats de Koh-Lanta me dit quelque chose, je l’écoute.

F.D. : Que vous a-t-on le plus reproché sur le camp ?

J.-L. : Peut-être d’avoir une grande gueule. Mais je suis comme je suis. Si ça ne plaît pas à quelqu’un, qu’il ne me parle pas. À part ça, ces prochains jours, j’aurais sûrement quelques surprises devant mon petit écran. Je vais peut-être apprendre que personne ne me supportait [rires]. Moi-même quand je me regarde à la télévision, je m’exaspère [rires].

F.D. : Avez-vous des regrets ?

J.-L. : Comme vous l’avez remarqué, je suis brut de décoffrage. Malgré moi, j’ai donc dû blesser des gens, surtout les filles. Et je le regrette, car je ne leur veux aucun mal. Mes mots dépassent parfois mes pensées. Je suis habitué à côtoyer des motards à longueur de journée. Et on a tendance à parler un peu crûment. Si j’ai fait de la peine à quiconque durant cette aventure, je lui demande mille fois pardon !

F.D. : Comment s’est passé votre retour en France ?

J.-L. : Je vis assez bien cette soudaine notoriété. Les gens dans la rue n’arrêtent pas de me poser des questions. Ils se demandent par exemple où nous faisons nos besoins. Il faut déjà savoir qu’avec le peu qu’on mange, ça nous arrive rarement. Tous les trois jours environ. Et on fait ça dans un trou creusé dans le sable. Quand je vous dis que c’est une vraie aventure ! Et c’est ça qui me plaît !

Philippe Callewaert

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