Jean-Michel Aphatie : "Si je reste ici, je me suicide"

France Dimanche
Jean-Michel Aphatie : "Si je reste ici, je me suicide"JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE

Le journaliste politique a sorti récemment son podcast « Allons Enfants de l’Aphatie » à l’occasion des élections présidentielles 2022. Invité du podcast « La Leçon », Jean-Michel Aphatie s’est exprimé sur une expérience traumatisante qu’il a vécue dans sa jeunesse.

À l’occasion des élections présidentielles 2022, Jean-Michel Aphatie a lancé son tout premier podcast baptisé Allons Enfants de l’Aphatie. Le chroniqueur expliquait : « En tant que journaliste politique, je vois bien qu’il y a un désintérêt général à ce sujet. Je constate également que les nouvelles générations ont une approche différente de l’information et consomment moins les médias traditionnels. C’est pourquoi j’ai voulu faire un podcast ! »

Ce podcast a pour but « de faire comprendre la politique à ceux qui ne s’y sont jamais intéressés ou qui n’y comprennent rien ou juste, qui aimeraient en savoir plus ». Jean-Michel Aphatie, que l’on connaît pour son expertise politique, y décryptera des sujets comme le salaire d’un responsable politique, l’histoire de l’extrême droite ou encore pourquoi voter blanc. Invité du podcast La Leçon, le journaliste s’est confié sur une expérience traumatisante de sa jeunesse. En effet, il a évoqué son service militaire dont il ne garde pas forcément de bons souvenirs.

Le journaliste de 63 ans se rappelle du début du mois de mars de 1978 quand il a été affecté « au centre automobile de Cherbourg ». Il se souvient être arrivé, après avoir très peu dormi, « sous le crachin et le brouillard » et a très vite demandé à « voir le patron » pour lui confier son état d’esprit. « Je lui ai dit : 'Monsieur, si je reste ici je me suicide'. Le type m'a regardé en se demandant si j'allais le faire. J'étais décidé à me suicider, je n'avais aucune envie de mourir mais j'étais décidé », racontait-il « totalement déprimé ».

Il confiait que le capitaine avait très vite compris qu'il était sérieux et se rappelle qu’« ils ont été assez gentils avec [lui] » et qu’ils lui ont « filé des missions sympas ». Après son expérience dans le Cotentin, Jean-Michel Aphatie a finalement vu son troisième voeu d’affectation accepté. Il avait ensuite pris la route de Toulon où il a été « permuté » en tant qu’escorteur d’escadre. Cette mission avait permis à l’originaire du pays basque de voyager en Turquie et aux Baléares. « Et j’ai fini mon service militaire comme ça », se remémore-t-il. Jean-Michel concluait : « Ça m’a nourri, ça m’a apporté quelque chose. On ne sait pas quoi sur le moment mais ça bouscule à l’intérieur au début d’une vie ».

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