France Dimanche
Il y a quelques mois, nous vous annoncions que Jean-Paul Belmondo devait faire son grand retour à la télévision, dans une série policière intitulée, Affaires réservées. Mais, son come-back si attendu n'aura pas lieu. Ni maintenant, ni jamais...
Car on apprend aujourd'hui que l'immense acteur serait interdit de caméra! Une nouvelle d'autant plus stupéfiante que rien, absolument rien, ne laissait supposer que le projet de TF1 ne verrait pas le jour. En effet, le scénario était prêt et le rôle avait été conçu spécialement pour l'immense Bébel...
Le producteur Pierre Grimblat avait même annoncé, en avril dernier, avoir adapté le personnage du héros à la condition physique de l'acteur, encore diminué par un accident cérébral survenu en août 2001.
Jean-Paul Belmondo devait incarner un flic grièvement blessé, ne pouvant se déplacer sans sa canne. Après trois ans d'absence sur les plateaux de tournage, ce grand retour constituait un véritable événement et devait assurer, à lui seul, la promotion de la série...
Et puis, au dernier moment : le drame. Alors que les budgets avaient été acceptés, les dates de tournage calées et l'équipe formée, d'après nos sources, TF1 aurait brusquement fait machine arrière.
La raison? Aucune compagnie d'assurances ne voudrait se porter caution pour Jean-Paul Belmondo, son état de santé étant jugé trop fragile depuis son attaque. Et TF1 n'ose pas le faire tourner sans qu'il soit assuré.
Une nouvelle qui, pour l'acteur, sonne comme le plus cruel des verdicts : celui qui le condamne à une mort professionnelle. Car, et c'est là une déchirante certitude, si les compagnies ne veulent plus l'assurer, aucun producteur n'acceptera de le faire tourner à nouveau. Pour Jean-Paul Belmondo, c'est un coup terrible.
Bien sûr, une fois de plus, Natty est là pour le soutenir et leur fille Stella, un an, est un rayon de soleil dans sa vie. Mais si, à l'époque de son accident, Jean-Paul n'avait jamais baissé les bras, s'il avait trouvé le courage de surmonter cette épreuve pour redevenir lui-même, c'était qu'il conservait l'espoir tenace de pouvoir renouer un jour avec sa passion : son métier.
Car si, à 70 ans, Bébel luttait avec une telle énergie contre la maladie, c'était sans doute aussi parce qu'il restait persuadé qu'un jour, à force de volonté, il pourrait vivre à nouveau ces instants magiques où, sur un plateau de tournage, le réalisateur crierait : «action !».
Ce moment de pur bonheur justifierait alors tous ses efforts, serait comme le signal de sa renaissance, lui procurant plus de bien-être et de réconfort que tous les traitements du monde ! Et, depuis la naissance du projet de Grimblat, le monstre sacré du cinéma attendait avec impatience ce cri libérateur !
La décision prise par les responsables de TF1 sonne aujourd'hui le glas de ses espérances, de son rêve d'exercer encore ce métier qu'il adore.
Une lueur d'espoir demeure cependant. Une petite étincelle à laquelle Jean-Paul Belmondo peut encore se raccrocher. Car il n'est pas totalement utopique de croire qu'un producteur indépendant accepte de prendre le risque d'engager ce mythe du cinéma français, malgré le boycott des assurances.
Le destin, après s'être acharné sur Bébel ces dernières années, ferait alors à Jean-Paul Belmondo le plus beau des cadeaux!
Anna HADRIEN
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