Johnny Hallyday : Il a porté secours à une femme violée !

France Dimanche
Johnny Hallyday : Il a porté secours à une femme violée !

A l'heure où vous lisez ces lignes, la vérité a peut-être déjà éclaté. Ce 12 mars, en effet, Éric de Montgolfier, procureur à Nice, a organisé la première confrontation judiciaire entre Marie-Christine Vo et Johnny Hallyday.A l'heure où vous lisez ces lignes, la vérité a peut-être déjà éclaté. Ce 12 mars, en effet, Éric de Montgolfier, procureur à Nice, a organisé la première confrontation judiciaire entre Marie-Christine Vo et Johnny Hallyday.

Devant les juges d'instruction Philippe Guichard et Philippe Dorcet, le chanteur Johnny Hallyday doit répondre aux accusations de viol de la jeune femme. Un face-à-face très attendu, qui pourrait bien faire toute la lumière sur la nuit du 28 au 29 avril 2001, à bord du yacht l'Irina...

Mais, aujourd'hui, Johnny doit aussi affronter la sortie d'un livre. Un livre écrit par une égérie des sixties et qui retrace un autre épisode tragique de la vie du rocker. Cette fois, c'est la victime elle-même qui a choisi de raconter toute l'histoire. En effet, cette autobiographie révèle que Johnny Hallyday a déjà été confronté à une affaire de viol, plus ancienne.

Ainsi, il faut remonter jusqu'en 1958, l'année où Danièle Ciarlet, dite «Zouzou», rencontre un certain Jean-Philippe Smet. Pour les vacances, Zouzou se rend chez sa tante à Juan-les-Pins, avec une copine.

L'adolescente y retrouve son cousin, Gérard, qui l'entraîne, tous les soirs, dans un night-club en plein air, le Vieux Colombier. Cet été-là, Johnny Hallyday y passe, en «vedette américaine».

Car l'ancien de la bande du square de La Trinité est déjà très remarqué. «C'est un très beau garçon, grand, des cheveux très blonds, un sourire permanent découvrant des dents magnifiques, toujours en jean avec une chemise largement échancrée », raconte Zouzou, dans son livre Jusqu'à l'aube.

Jusqu'ici, les vacances des adolescentes se déroulent sans nuage, au gré des soirées au Vieux Colombier et des bains de soleil. Elles fréquentent des plages un peu à l'écart de Juan-les-Pins. C'est là qu'elles rencontrent un groupe de garçons plus âgés qui les ramènent souvent en 2 CV. Elles ne se méfient pas.

Pourtant, un soir, leur bonheur bascule dans l'horreur. Insouciantes, Zouzou et sa copine acceptent da faire un détour avant de rentrer. Sans jamais se douter du danger qui les guette alors que les garçons les conduisent chez eux : une maison isolée sur les hauteurs de Grasse, barricadée derrière un grand portail, qui, très vite, trop vite, se referme perçoivent trois autres garçons dans la cour, il est déjà trop tard.

Une terrible angoisse envahit Zouzou, qui tente de fuir. Mais les deux amies sont séparées.

En un quart de seconde, Zouzou se retrouve allongée sur une table de pierre, attachée, jambes et bras écartés. Une plongée en enfer. Zouzou est rouée de coups, violentée à coups de ceinturon, son pantalon est lacéré.

Cris, pleurs, supplications, rien n'arrête ses tortionnaires.

Plus tard, quand elle entend les hurlements de son amie, la jeune femme prend conscience que les sévices ne s'arrêteront pas. Une souffrance, indicible, l'étreint, jusqu'à ce qu'elle perde connaissance.

Et, quand elle émerge de ce brouillard où elle s'était réfugiée, c'est pour entendre les sarcasmes de ses bourreaux : «Mets-la là» ou «On va lui faire ça»! La pauvre est couverte de vomi, de sang. Le cauchemar n'est pourtant pas terminé.

Et, de nouveau, Zouzou glisse vers l'effroyable néant...

Justiciers Au petit matin, elle ne réalise ce qui lui est arrivé que lorsque des gendarmes en patrouille la retrouvent avec son amie, gisant dans un fossé. Les violeurs, qui pensaient avoir abandonné deux cadavres, ne se doutent pas qu'une plainte sera déposée.

Néanmoins, le cousin Gérard, escorté d'une dizaine de camarades, organise une expédition punitive le soir même. Très vite, la bande retrouve la grande maison près de Grasse, et laisse les violeurs en piteux état. Deux des justiciers, alors âgés de 15 et 13 ans, sont aujourd'hui connus sous les noms de Johnny Hallyday et de Carlos...

L'enquête a depuis révélé que les violeurs avaient déjà plusieurs victimes à leur actif.

Deux d'entre eux ont ainsi écopé de quinze ans en hôpital psychiatrique pénitentiaire, les autres de trois ans de prison.

Pour Zouzou, émue par l'opération vengeresse, ce viol collectif restera pourtant à jamais gravé dans sa chair et dans son âme. Car comment soulager les victimes de telles barbaries?

L'incroyable révélation de Zouzou tombe au moment où Johnny joue sa liberté et son honneur. Étrange paradoxe!

Johnny qui, aujourd'hui, craint d'avoir le mauvais rôle dans l'affaire de l'Irina, a, par le passé, prouvé que Johnny Hallyday était un vrai défenseur des femmes.

Zouzou : « Jusqu'à l'aube », éditions Flammarion.

Anita Buttez

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