Kendji Girac : Jamais sans sa mère !

France Dimanche
Kendji Girac : Jamais sans sa mère !

Dans son deuxième album, Ensemble, qui vient de sortir, le gagnant de “The Voice 3”, Kendji Girac rend un bouleversant hommage
à la femme de sa vie, Carmen, qui lui a tant donné.

Pour tous ceux qui l’aiment et apprécient son travail, ce 30 octobre est un grand jour. Il marque en effet la sortie dans les bacs d’Ensemble, le deuxième album de Kendji Girac. Ensemble, voilà qui n’est pas un vain mot pour le vainqueur de The Voice 3, qui a collaboré à l’écriture de tous les textes.

Plus que quiconque, le prodige de 19 ans, qui a grandi au sein de la communauté gitane, sait ce que ce mot signifie. Des liens très forts avec les siens l’aident à garder la tête sur les épaules et à rester humble face à son insolent succès. Des liens si fort qu’ils expliquent peut-être pourquoi le beau brun n’a toujours pas trouvé l’âme sœur.

Car, bien que cela soit le rêve de milliers de jeunes filles, la première place dans le cœur de Kendji est déjà prise par une femme, Carmen, sa mère, à qui il dédie l’une des plus belles chansons de son disque, Les yeux de la mama.

->Voir aussi - Kendji Girac : Sa blessure secrète

« C’est pour la remercier de tout ce qu’elle a fait pour moi. Ma maman est tout pour moi [...]. Elle m’a tout donné et elle continue », a-t-il déclaré dans Télé 7 Jours. Il lui a d’ailleurs emprunté son nom d’artiste, comme il l’a expliqué au Parisien : « J’avais ouvert plusieurs comptes Facebook sous le nom de mon père, Maillé. Et je ne me souvenais plus des mots de passe. Alors j’ai recréé un compte avec le nom de ma mère. »

Confiance

Une mère très fière du parcours de son petit dernier, même si, au début, elle n’était pas d’accord pour qu’il fasse carrière dans la chanson. Lorsque, avant The Voice, un producteur, ayant repéré Kendji dans une de ses vidéos sur le Net, lui a proposé d’enregistrer à Cuba, Carmen s’y est opposé : « Ma mère a dit “Cuba, c’est non !" ».

->Voir aussi - Kendji de The Voice : Harcelé !

Elle n’était guère plus enthousiaste de le voir participer à The Voice : « Elle ne voulait pas que je parte. En fait, elle sentait que je pouvais aller loin dans le jeu et disait à mon père : “Après, on ne le reverra plus, le petit." » Carmen ne se trompait pas. Sauf sur un point. Loin de couper les ponts avec ses parents, Kendji est resté très proche d’eux.

Aujourd’hui à la tête d’une petite fortune grâce, entre autres, aux 600 000 € de royalties générées par la vente de son premier album, et à la prime de 50 000 € offerte au vainqueur de The Voice, il ne souhaite qu’une chose : « Acheter un terrain pour me poser avec ma famille ».

Carmen est donc rassurée. Elle ne pleure plus comme au début du télé-crochet, époque où l’idée que son garçon soit loin d’elle lui était insupportable tant elle avait peur qu’il soit mal entouré. Comme elle l’a avoué au Parisien : « On a davantage confiance ».

Quant au papa, Paul, s’il n’a pas une relation fusionnelle avec son fils, ce dernier l’admire. Il a en effet dû travailler très dur pour faire vivre sa famille, comme le chanteur l’a raconté à nos confrères : « Il est élagueur et prenait des risques pas possibles en haut des arbres avec des tronçonneuses à 10 cm du visage. La vie devenait de plus en plus difficile [...]. On manquait d’argent pour changer les véhicules en panne avec plus de 300 000 km au compteur. »

Cette existence de labeur, Kendji l’a vécue durant quelques années. Dès l’âge de 14 ans, il allait très tôt le matin avec son paternel pour « élaguer ou ramasser de la ferraille l’hiver dans la neige ».

Simplicité

Aujourd’hui, l’argent gagné permet désormais au jeune homme et aux siens d’avoir la vie plus facile. Il a ainsi offert une voiture à son père et à ses sœurs, et s’est acheté une petite Audi. Mais cela ne les rend pas plus heureux pour autant... pour la bonne raison qu’ils l’ont toujours été.

Le succès aurait même tendance à gâcher quelque peu cette simplicité à laquelle il tient tant ! Car, à en croire Kendji, le statut de star n’est pas sans poser quelques problèmes ! Lui qui n’avait jamais pris le train avant The Voice avait dû se cacher dans une malle pour sortir du studio le soir de sa victoire.

Désormais, il lui est presque impossible de se promener dans la rue sans déclencher une émeute. Aussi, à seulement 19 ans, le jeune homme n’est pas loin d’éprouver une certaine forme de nostalgie : « Je ne peux plus sortir comme je veux, faire le con comme avant [...]. Quand je rentre dans le camp où sont mes parents, beaucoup me parlent de mon métier de chanteur. Pour eux, je ne suis plus le Kendji d’avant. Je n’ai pas envie de ça. Je veux retrouver nos blagues, les potes qui me chambraient... »

Heureusement, il sait qu’il peut compter sur la mama, Carmen, pour lui rappeler qu’il n’a pas changé, et qu’elle sera toujours là pour le remettre dans le droit chemin si la folie des grandeurs venait à s’emparer de Kendji Girac. « Si je disais à ma mère : “J’ai acheté un truc à 10 000 €", elle serait folle ! »

Lili Chablis

Vous voulez en savoir plus ? Optez pour la version numérique du magazine !

En vidéo