Laurence Ferrari : C'est fini !

France Dimanche
Laurence Ferrari : C'est fini !

Après une longue et inexorable chute d'audience, la présentatrice du "20 heures" a démissionné. Pendant quatre ans, avoue Laurence Ferrari, elle a souffert de violentes attaques et de beaucoup d'injustices.Après une longue et inexorable chute d'audience, la présentatrice du "20 heures" a démissionné. Pendant quatre ans, avoue Laurence Ferrari, elle a souffert de violentes attaques et de beaucoup d'injustices.

C'était inéluctable. Depuis de longs mois déjà, la rumeur enflait. Mécontente des mauvaises audiences de son journal télévisé du soir, la direction de TF1 souhaitait lui donner un nouvel élan. Pour cela, il fallait couper une tête. Celle de Laurence Ferrari  devait rouler.

Dans Le Parisien de mercredi, la journaliste a préféré prendre les devants en l'annonçant elle-même : « Je quitte le 20 heures »... Personne n'est dupe. Si Laurence Ferrari révèle son départ, c'est sans doute d'un commun accord avec sa chaîne.

Dans un couple, il est toujours préférable d'être celui qui quitte. Question d'orgueil. Et de l'orgueil, la Savoyarde en a. Trop même, estimeraient certains à TF1.

Ses détracteurs auraient ainsi peu goûté que soit révélé le mélodrame l'ayant, selon Télé 2 semaines, opposé à Claire Chazal au soir du premier tour des présidentielles [cf. France Dimanche n° 3427]. Ils ont en revanche apprécié les contacts pris, depuis longtemps déjà, entre Laurent Delahousse et TF1. Selon Le Figaro, les négociations entre les deux parties seraient très avancées.

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Sans rien renier, Laurence dresse donc à mots couverts un bilan amer de ses quatre saisons au JT. « J'ai fait le constat que cet exercice n'est pas celui qui me convient le mieux, reconnaît-elle. J'ai envie d'une émission plus libre, moins codifiée où l'on ne me demandera pas de rentrer dans un moule. »

Elle reconnaît avoir été soumise à une pression permanente. « Présenter le 20 heures est un exercice très lourd. » Désormais, cette jeune maman veut de la légèreté. Sa nouvelle émission, elle va la présenter sur la chaîne Direct 8, rachetée récemment par Canal +.

Elle annonce, pour la rentrée, un talk-show d'info qui pourrait être quotidien. « J'ai cette tonalité magazine que je n'ai pu exprimer au sein du journal », regrette la jolie blonde Laurence Ferrari. Sans doute n'a-elle pas pu exprimer sa différence à cause des divisions au sein de son équipe.

Critique

Imposée par Nonce Paolini, PDG de TF1, elle aurait déplu à Catherine Nayl, directrice de l'information qui dans Le Monde, le mois dernier, s'était même livrée à une critique en règle de la présentatrice : « Il faut casser l'effet mille-feuille. Il y a entre seize et dix-huit sujets dans une édition. Il faut faire des choix plus drastiques. »

Les relations entre les deux femmes se seraient dégradées, au point de ne plus s'adresser la parole depuis une dizaine de jours, selon Le Figaro.

Interrogé récemment, un journaliste du 20 heures pestait : « Elle ne plaît pas aux téléspectateurs, c'est une erreur de casting. Cela fait deux ans qu'on aurait dû la remplacer. »

Preuve de sa relative impopularité dans la rédaction, Laurence avait hérité de deux surnoms peu flatteurs : « Martine », référence à la blonde un peu cruche, héroïne de livre pour enfants et « PPDA » comme « Petite part d'audience »...

Il est vrai que les chiffres ne parlent pas en la faveur de l'épouse de Renaud Capuçon. Le JT de TF1 ne dépasse plus celui de France 2, que d'un million de téléspectateurs, alors qu'il caracolait en tête quand elle l'a pris en main. « Je ne peux pas nier que les audiences du 20 heures soient chahutées », avoue Laurence.

À l'heure des adieux, Laurence fait face. « Cela fait quatre ans que je me bagarre pour porter ce journal. Je ne suis pas quelqu'un qui baisse les bras quand il faut combattre ! »

Serait-elle soulagée de quitter TF1, Laurence Ferrari qui avoue avoir souffert, toujours dans Le Parisien : « Il [Nonce Paolini, ndlr], était navré des violentes attaques dont j'ai souffert. Il y a eu beaucoup d'injustices, mais elles ne m'ont jamais fait renoncer. »

Et comme le dit le proverbe : « Une bonne retraite est meilleure qu'une mauvaise résistance »

Benoît Franquebalme

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