Laurent Ruquier : Il donnait son sang pour manger !

France Dimanche
Laurent Ruquier : Il donnait son sang pour manger !

Laurent Ruquier a fait cette étonnante révélation sur le plateau d’On n’est pas couché.

Il suffit souvent d’une simple phrase lâchée au détour d’un long discours, une digression impromptue pour réveiller en nous des souvenirs douloureux, si pénibles que l’on ne peut s’empêcher de les évoquer, même si les circonstances ne s’y prêtent guère.

C’est ce qui arrivé à Laurent Ruquier, le Monsieur Loyal de l’émission On n’est pas couché, samedi dernier, pendant son interview de Sylviane Agacinski.

La philosophe est venue présenter son dernier ouvrage, Le tiers-corps, paru récemment aux éditions du Seuil, consacré aux dons d’organes.

Avec toute la rigueur qu’on lui connaît, l’auteure a expliqué que cette pratique était née certes grâce aux progrès de la médecine, mais aussi par opposition à la vente d’organes, à la marchandisation des corps et aux trafics, parlant entre autres des « dents de Waterloo », arrachées en 1815 sur les cadavres des soldats morts sur le célèbre champ de bataille par des hommes sans scrupule, pour les revendre aux plus offrants.

Vaches maigres

Poursuivant son raisonnement, elle a ajouté que la vente du sang était interdite depuis le début des années 50, pour éviter que les plus pauvres ne mettent leurs vies en danger en tentant de la gagner.

Depuis, en récompense de leur geste généreux, les donneurs ne reçoivent plus qu’un sandwich.

Et si, pour Sylviane Agacinski, ce cadeau n’a guère plus qu’une valeur symbolique, sa remarque a fait bondir Laurent Ruquier, qui jusqu’alors écoutait son invitée dans un silence religieux. Cette dernière avait, sans le savoir bien sûr, touché un point sensible chez l’animateur, qui s’est soudain écrié : « Mais moi, j’avais besoin du sandwich ! »

Un sourire entendu éclairant le visage de Laurent, la philosophe a voulu reprendre sa démonstration, croyant à une blague de son interlocuteur, quand celui-ci l’a de nouveau interrompue, afin de prouver que non, il ne plaisantait pas : « Je vous assure que c’est vrai ! »

Si par la suite l’entretien a repris son cours, le journaliste a semblé, l’espace de quelques instants, être revenu au temps des vaches maigres, lorsqu’il payait de son sang un simple casse-dalle pour apaiser sa faim...

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